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Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

Publié le mercredi 23 janvier 2013 à 23h59min

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Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

Un de mes contacts maliens, par ailleurs Touareg, me disait au téléphone, au lendemain de l’engagement militaire français au Mali, qu’il y avait, dans cette démonstration du savoir-faire de l’armée française, bien des aspects positifs. Il pensait, évidemment, à l’avantage que son organisation, le MNLA, pourrait tirer de la stigmatisation, par les « Occidentaux », des « terroristes » et autres « islamistes radicaux » implantés dans le Nord-Mali. Il ajoutait, évoquant le gouvernement français d’une part et le MNLA d’autre part : « Nous avons un ennemi commun ».

Drôle de guerre. Car si nous avons une certitude dans cette affaire, c’est que personne ne sait qui est « l’ennemi ». Il y a tout juste un an, le 17 janvier 2012, « l’ennemi » c’était le Touareg, le MNLA ayant déclaré la « guerre » à Bamako. Le 22 mars 2012, « l’ennemi » c’était le président Amadou Toumani Touré et la classe politique malienne, la cause de tous les maux que connaissait le pays, au Sud comme au Nord, nous affirmait le capitaine Amadou Haya Sanogo. Qui avait pris le pouvoir dans la perspective de reconquérir le terrain perdu face aux autres « ennemis » : les Touareg d’une part, les « islamistes » d’autre part.

Le dernier week-end a simplifié les choses : « l’ennemi » c’était Mokhtar Belmokhtar dont les lieutenants se sont emparés du site gazier d’In Amenas. Enfin, c’était clair et la photo de Mokhtar a fait la « une » de tous les journaux du week-end. Sauf, bien sûr, qu’In Amenas est en Algérie (alors que les lecteurs français commençaient à se familiariser avec la géographie du Mali) et que Mokhtar est… Algérien. Un vrai bazar, ce truc !

In Amenas a eu cependant un avantage. On avait identifié un « ennemi » mais aussi les victimes : un Français, des Japonais, des Américains, etc. Enfin, des gens de chez nous ; d’ailleurs tous les responsables politiques des pays touchés par ce drame se sont précipités à la télé et dans les radios pour expliquer que tout cela était… inexplicable.

Sur ce, la Cédéao s’est réunie en session extraordinaire à Abidjan. « La dixième depuis mars 2012 » a remarqué Alassane D. Ouattara, son président, dans son discours d’ouverture, pour que chacun sache qu’il faisait son job même si tout le monde dit que « ça n’avance pas ». Dix sessions extraordinaires avec la même flopée de chefs d’Etat que d’ordinaire mais aussi le président tchadien Idriss Déby Itno (le Tchad n’est pas membre de la Cédéao) et Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères. Une petite quinzaine de pays africains, européens et américains avaient envoyé un observateur. Sauf l’Algérie (alors que le Maroc, la Tunisie, la Libye et l’Egypte étaient représentés).

La Cédéao, c’est une organisation régionale sérieuse : on allait donc savoir qui est « l’ennemi ». Mais Ouattara n’allait guère éclairer notre lanterne. Il a évoqué, souvent, des « terroristes », plus souvent encore des « narcoterroristes » et même « un véritable consortium terroriste ». Mais, par ailleurs, il a fait référence à « l’obscurantisme » (religieux ?) dans lequel risquaient de « basculer » des « pans de territoires ». Il a souligné aussi que « la cause touareg et la question du Nord-Mali ne sauraient être portées par les forces terroristes », ajoutant : « Il convient donc d’éviter tout amalgame entre Touareg et narcoterroristes et aborder avec pragmatisme le règlement des causes profondes du conflit ».

Cela se compliquait car, dans le même temps (enfin dans le même texte), Ouattara renouvelait ses « remerciements au président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne pour ses efforts inlassables menés ces derniers mois, dans l’instauration d’une cadre de négociations directes entre les rebelles et les autorités maliennes ». Il y a donc, aussi, des « rebelles » ?

Le communiqué final de cette session extraordinaire de la Cédéao est plus laconique encore en ce qui concerne « l’ennemi ». Six feuillets et, pourtant, deux fois seulement celui-ci est caractérisé. On évoque une première fois (point 8) « des mouvements séparatistes et des réseaux criminels et terroristes au Nord-Mali » dont « l’enracinement » et les « activités » ont un « impact négatif » sur « l’unité et l’intégrité territoriale du pays ainsi que sur la paix et la sécurité régionale et internationale ». Ce communiqué nous dit aussi (point 10) que l’intervention de la France, le vendredi 11 janvier 2013, a « permis de contenir la progression des groupes terroristes et extrémistes ». Rien d’autre ; et surtout pas un mot sur les exactions dont ces « groupes terroristes et extrémistes » se seraient rendus coupables vis-à-vis des populations maliennes… !

J’en étais là quand je suis tombé sur la chronique (« Médiatiques ») que signe dans Libération Daniel Schneidermann. Dans celle d’hier, lundi 21 janvier 2013, il se gausse de la « mélopée » que véhiculent les médias français concernant notre « intervention » contre les « terroristes ». « Quand le président en guerre, écrit-il, […] répond froidement à une question qu’il souhaite « détruire » les terroristes, aucun chroniqueur, dans l’engourdissement général, ne relève que le verbe est non seulement odieusement néo-bushien, mais stupide. On « détruit » des choses, pas des hommes. Nul ne suggère que ces errements de vocabulaire pourraient trahir quelques flottements dans une stratégie bricolée à la hâte. Et puis ce mot de « terroristes », ce mot « d’intervention », préféré à celui de guerre. Pas possible que tout ce verbiage ne rappelle pas intiment la guerre d’Algérie à tous ces confrères qui ont fait des études. Mais nul ne risquera le parallèle. Pas encore. Il sera bien temps plus tard, quand le vent aura tourné ».

Le vent tourne déjà. Car « l’ennemi », désormais, pour les médias français c’est… l’Afrique. « L’alarmante armée malienne » titrait hier, lundi 21 janvier 2013, Libération, évoquant une troupe « mal équipée et désunie […] encore sonnée par sa récente débâcle ». Les troupes de la Cédéao ne sont pas mieux loties. « Qui va donc payer pour les armes, les munitions, les salaires et les besoins sur place des soldats africains ? » interrogeait Olivier Monnier dans La Croix, hier encore (lundi 21 janvier 2013).

Mais le pire est à venir. Car, à l’instar de ce qui s’est passé, en 2011, en Libye, « l’intervention » militaire de la France n’ayant pas, bien sûr, de motivation géopolitique ou économique particulière, ne fait que répondre à une urgence « humanitaire ». Or, « l’humanitaire » risque d’en prendre un sacré coup. « La revanche des milices plane sur le Mali », a titré Le Figaro (lundi 21 janvier 2013), faisant état de « récits d’exactions […] alors que le conflit exacerbe les tensions communautaires ». « Les populations civiles du nord du Mali sont menacées » écrit Le Monde (daté du 20-21 janvier 2013) faisant référence à une déclaration de Moussa ag Assarid, responsable du MNLA, selon laquelle : « Des militaires équipent des milices et donnent pour consigne : ‘Partez et ramener la tête d’un Touareg’ ». « Le Touareg, l’ennemi désigné à Bamako » titrait de son côté Libération ce week-end (samedi 19 et dimanche 20 janvier 2013).

La boucle est-elle bouclée ? Si « l’ennemi » est le Touareg, nous voilà revenus aux fondamentaux du Mali ; des fondamentaux pour lesquels, selon le MNLA, a été déclenché la « guerre » le 17 janvier 2012 : il considérait, alors, que les populations du Nord-Mali n’étaient pas suffisamment prises en compte par le pouvoir central. Est-ce à dire que les Maliens vont tirer un trait sur les « terroristes », les « narcoterroristes », etc., laissant le job aux « Occidentaux » - et le moment venu si jamais ce moment vient – aux « Africains », ne s’occupant que de « régler » la question touarègue ? Faudra-t-il alors que les « Occidentaux » - à commencer par les Français - fassent voter une résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies pour voler au secours des populations Touareg mises à mal, une fois de plus, par le gouvernement de Bamako ?

Schneidermann l’a écrit dans sa chronique de Libération (cf. supra) : « Dans une telle crise, chaque mot est un acte ». Puisqu’il y a la « guerre », il y a urgence à ce qu’on nous dise qui est « l’ennemi » afin que chacun s’engage, en connaissance de cause, dans un conflit qui pourrait dégénérer en règlement de comptes. Restera à savoir au profit de qui ?

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2013 à 19:21 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Mais il n’y a pas un seul ennemi, il y a plusieurs ennemis ! A commencer par ceux dont les femmes font du shoping en Europe avec la rançon des otages libérés au Sahel. Puis viennent ceux qui ont décidé du jour au lendemain de la partition du Mali au motif que leurs préoccupations n’étaient pas suffisamment prises en compte (le sont-elles maintenant) ? Viennent ensuite ceux qui, en dépit de la partition du pays ont accéléré sa mise à genoux par un coup d’état inopportun. Ferment la marche tous les narcotrafiquants, les fanatiques, les opportunistes, les monarchies pétrolières qui ont tellement d’argent qu’ils cherchent le paradis, pas en le distribuant aux pauvres, mais financent leur amputation et leur lapidation. Et j’en passe ; Le Mali a beaucoup d’ennemis.

  • Le 22 janvier 2013 à 20:30 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    aqim est l’ennemi.

  • Le 22 janvier 2013 à 21:03 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    françois hollande a raison quand il parlait de casser du terroriste. si pour toi ces kidnappeurs d’otages pour se faire du fric,ces coupeurs de mains,ces narcotrafiquants,ces bandits de grands chemins que sont le mujao,arsan dine,aqmi,boko haram etc....sont des êtres humains,c’est ton problème mais c’est pas ce que je pense de ces criminels drogués. ces rats,il ne faut même pas les attraper,il faut exploser leurs cranes avec des bazoukas si possible. quant à tes amis du mnla,il y a rien à négocier avec eux,soit ils se soumettent aux lois de la république malienne,soit ils se démettent et ils seront traités comme tel. finis les arrangements avec ces traitres. en plus en quoi la parole de ces gens a de la valeur quand ils parlent que les militaires recrutent des miliciens pour les massacrer ? que des menteurs nés,on les connait maintenant et il faut être trop naîf pour tomber dans leur jeu

  • Le 23 janvier 2013 à 00:09 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

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    Après le lancement de l’opération Serval : Iyad Ag Ghali se la coule douce à l’hôtel Laïco de Ouagadougou

  • Le 23 janvier 2013 à 07:51, par BIBOIN En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Dans cette crise, il y a plusieurs ennemis. Mais je me pose la question à savoir si l’intervention française, n’est pas pour faire de la propagande ? Quand le président Hollande dit que c’est pour ouvrir le terrain et laissé la MISA faire, c’est vrai mais es que ce pas pour lui une occasion de former ses escadrons ? Surtout avec un bon champs de tire ( NORD MALI). Même l’Afghanistan n’a pas été médiatisé dans le cours terme comme le Nord Mali. Il y a déjà un film documentaire sur l’intervention française. A une juste guerre, préférons une injuste paix ! »de Samuel Bluter (1612 - 1680). Principale cause de la crise est que les Nordiste se sentaient oublier par Bamako où étais la France , mais oubliais Albert Brie disait :« On trouve toujours de l’argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix. ». C’est le cas de la France au Mali. Une enveloppe environ 500 000 Euros par jours soit 15 000 000 Euro/mois si cela prenais un mois (9 milliards 8 cent million FCFA). Cette somme pouvait réforester tout le Sahel. Et pour finir les touaregs ont un proverbe qui dit : " L’homme a inventé la montre, mais Dieu a inventé le temps." Donc WAY TO SEE. Merci.

    • Le 23 janvier 2013 à 09:37 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

      Je suis tout à fait d’accord avec vous BIBOIN. Dans tout ça c’est la population civile que je plains. Personne ne s’incline suffisamment sur les pertes en vie humaine qui se produit actuellement et qui continuera pendant toute la durée de la guerre. Et Dieu seul sait quand finira cette guerre. Ces populations sont coupées de tout et livrées à elles mêmes. En plus avec tous les amalgames autour de "l’ennemi" il risque d’avoir des rivalités et la haine entre les maliens après la guerre. Ce qui va entacher la bonne cohabitation et le développement du pays. Que Dieu protège les maliens, que Dieu protège l’Afrique !

  • Le 23 janvier 2013 à 08:52, par Madess En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    La communauté internationale et surtout le Mali, doit tirer les leçons de la crise qui a éclaté dans cet Etat depuis le 21 janvier 2012. L’objectif de l’intervention au nord Mali doit être de neutraliser les groupes terroristes qui y sévissent afin de permettre la mise en place des conditions de la résolution de la crise. Car, il ne faut pas oublié que le problème du Mali n’est pas tant les groupes terroristes que les revendication des Touaregs. Autrement dit, le terrorisme pourra être éradiqué dans le nord du Mali mais le problème touareg subsistera et la solution sera politique. Le MNLA n’est pas un groupe terroriste et il faudra dialoguer avec eux car il porte sur ses épaules, l’espoir de tout un peuple. Donc, après voir chassé les terroristes, le prochain combat sera de résoudre le problème touareg.
    Trois solutions à mon avis doivent être envisagées : 1) accéder aux préoccupations de développement social, économique et culturel du peuple touareg ; 2) accorder une large autonomie aux Touaregs ; 3) accorder l’indépendance à l’Azawad.

    • Le 23 janvier 2013 à 09:43 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

      Kaz
      Je salue cette intervention française au Mali. Les bandits sont toujours à mater. si vous ne voyer pas qui le faite de couper les mains et les pieds d’un humain est un crime cela n’engage que vous.Seul Dieu est habilité à jugé l’homme.C’ est pas à eux de jugé et les condamner pour des raison de croyance.

  • Le 23 janvier 2013 à 10:49, par LoiseauDeMinerve (MinervaBird) En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Encore une fois je voudrais partager cete réflexion. Certes le sujet est ultra sensible car facilement on déduirait que c’est une attaque d’une certaine religion. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y a des guides qui soutiennent le caractère pacifique de leur religion et pourtant la réalité est tout autre. Si la violence est le fait de l’égarement de certains, alors ces mêmes guides, s’ils ne peuvent réformer au cas où les écritures seraient ambigües par endroits, devraient prononcer publiquent des fatwa pour condamner et dissuader ces illuminés ou fous de dieu. Cessons de faire croire que l’on peut tuer pour défendre Dieu le vrai. Il n’en a point besoin. Je ne maîtrise pas le coran ni totalement la Bible ; mais prenons cet exemple : Pierre qui a utilisé son épée pour couper l’oreille de l’un de ceux qui étaient venus arrêter Jésus a été édifié par l’amour de son Maître : 1. Jésus a opéré un miracle en recollant l’oreille, 2. Jésus s’adressant à son spseudo défenseur lui fait savoir que son aide est inutile car seule la Volonté de Dieu le Père prime. Qui tue par l’épée périra par l’épée.
    Les vrais guides devraient comprendre que s’ils ne prennent de courageuses et correctives décicions alors qu’ils ne soient pas étonnés de ce que pour ls générations actuelles futures le diable aurait un visage, un domaine, une école. Shalom ! Shalom ! Shalom !

  • Le 23 janvier 2013 à 11:24, par M. X En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    "...à l’instar de ce qui s’est passé, en 2011, en Libye, « l’intervention » militaire de la France n’ayant pas, bien sûr, de motivation géopolitique ou économique particulière, ne fait que répondre à une urgence « humanitaire »"...balivernes.
    La situation délicate qui règne au Mali peut se propager dans toute la sous région si une solution n’est pas trouvée : en occurrence l’intervention ici est la solution adéquate trouvée . La France n’a aucun intérêt à ce que cette zone fortement importante à ses yeux économiquement parlant ne s’embrase. Il y’a en effet de l’uranium au Niger donc Areva au Niger. En Côte d’Ivoire, la France y a également d’énormes intérêts. Enfin bref, la sous région représente un énorme intérêt économique pour la France, ce n’est pas un scoop.
    Juste pour dire que les motivations de l’intervention française sont très loin d’être purement humanitaires contrairement à ce que l’article dit. Qui va rester les bras croisés regarder son grenier prendre feux ? Cette intervention est bien sûr bénéfique pour la sous région, mais elle est clairement motivée par les intérêts économiques de la France.
    M. X

    • Le 23 janvier 2013 à 18:36, par Baobab880 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

      absolument d’accord M.X ! J’habite en Suisse, à Genève et je connais un peu le Burkina pour y avoir séjourné en 2012. Actuellement je suis tous les débats à la télé concernent la guerre au Mali et l’intervention française et la conclusion est que les Français sont intervenus principalement pour défendre leurs intérêts économiques dans la région et se soucient assez peu de la question humanitaire malgré ce que prétend le gouvernement français !

  • Le 23 janvier 2013 à 11:43 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    @ Madess
    Il est facile de jeter la pierre sur les autorites de Bamako sous prétexte qu’elles ne prendraient pas suffisament en compte les préoccupations des Touaregs, ce qui selon vous, serait la cause structurelle de l’insécurité dans le nord du pays. Je ne suis ni malien, ni nigerien mais voici quelques annees que je vais régulièrement dans ces deux pays et que je suis attentivement la problématique touareg. Dans les années 90 et 2000 des études socio-demographiques menées notamment par la Banque mondiale ont clairement démontré que la région d’Agadez ( ou vivent les touaregs) avait le revenu par tête d’habitant le plus élevé du Niger. Agadez avait un aéroport international qui accueillait des charters remplis de tourites venus d’Amérique, d’Asie, d’Europe. Il y avait le Paris-Dakar, sans ou bler les activités traditionnelles d’élevage et l’artisanat très prisée. Ceci ne les a pas empêché de déclencher des rebellions. Résultat des courses : plus de tourisme, plus de Paris Dakar, l’artisanat n’a plus de débouchés. Et je vous assure que tous les touaregs d’Agadez avec lesquels j’ai pu échanger regrettent amèrement aujourd’hui ces aventures militaires qui ont sinistré la region et favorisé l’installations des bandits et des islamistes de tous poils.

  • Le 23 janvier 2013 à 12:15, par La vérité koudougou En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Tout ça, c’est dû au fait qu’en afrique nos dirigents ne veulent pas mettre des institutions fortes en place. Chacun joue au chat et à la sourie. L’égoisme qui va tuer et sombrer l’afrique. Sinon comment ces touaregs vont hausser destabiliser toute l’afrique occidentale comme ça ? Toutes ces dépenses et ces efforts inutiles. Vraiment ça fait pitié. Si aprés tout ça, nos dirigents ne se mettent pas au sérieux, et chacun gère avec système et refuse de donner l’exemple aux générations montantes le bon comportement a adopté en politique, cela va toujours coûter trés cher à l’afrique. C’est dommage.

  • Le 23 janvier 2013 à 12:39, par azawadi En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    la france a encore de nouveau abandoner et sacrifier le peuple de l’azawad entre les griffes de ses ennemies declarés (le Mali et les africains) qui ne cherchent en realité que de voir les azawadiens reduient au neant j espert que la france se ressaisirait avant qu’il ne soit trop tard et de remettre enfin aux azawadiens leurs azawad et qu’enfin finisse cette complicitée d’extermination de ce peuple oublier par le monde entier et qu’aussi l’histoire marquerait dans ses tristes pages, la resistance d’un peuple nomade qui depuits plus de 52 ans n a jamais eu aucune assisdtance ni du premier colonisateur qui a permis au au Mali de coloniser les AZAWADIENS malgrés leurs opposition certifier par les signataires de 380 chefs coutimiers et religieus en 1958 et un general francais, retourner en 2013 ni du dernier qui etait parti a toute hate il y a juste un an sans se soussier du sort des azawadiens .....

  • Le 23 janvier 2013 à 14:09 En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Il ne saurait avoir de confusion savamment entretenu par des gens aux desseins lugubres. La Tâche à accomplir au mali est claire : nettoyer tout le territoire de tout ce qui s’appelle MNLA , AQMI, MUJAO et autre ANSAR DINE ;qu’ils soient touaregs ou non il faut tout nettoyer

  • Le 24 janvier 2013 à 08:06, par lachouette En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    je salue cette intervention au nord mali qui a vraiment tardé,les ennemis sont ceux qui ont engendré l’installation de ces barbares au nord mali mais la question qu’on doit se poser est "à qui profite tout cela ???ca va se savoir...car on sait qu’en politique il nya pas d’amitié mais des’intérets !!! ALORS VIGILANCE ET VIGILANCE !!!

  • Le 24 janvier 2013 à 11:09, par odilejr En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    Excellent article ; que de questions et je m’en pose d’autres ! L’Azawad peut-il vivre, indépendant du Mali ? Les Touaregs ont-ils des moyens de subsister seuls dans cette région ?-vu de France c’est difficile de s’en faire une idée !- Je dissocie les terroristes islamistes des Touaregs ; leur motivation n’est pas la même ; mais pourquoi cette alliance qui ne peut que les conduire à leur perte ? Que se serait-il passé si la France n’était pas intervenue si rapidement ? Bamako aux mains des extrémistes ? est-ce cela que veulent les Maliens ?

  • Le 24 janvier 2013 à 15:22, par indjaba En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    A Sévaré, les Djihadistes se déguisent en femmes voilées. Que nos forces de l’ordre ne se gênent pas à d’enlever des Burka pour les besoins des enquêtes. Jamais faire confiance au Touareg même quand il a l’air de faire pitié.

  • Le 25 janvier 2013 à 08:02, par mytibkèta En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

    L’Afrique mon afrique disait un des notres. Peine perdue. L’Afrique ne nous appartient plus en tout cas pas aux peuples africains. Elle appartient aux chefs d’état dont la mal gouvernance est leur sport favori qui au lieu d’équiper convenablement nos armées préfèrent armer et bien payer quelques soldats à leur solde et souvent originaire d’une ethnie bien déterminée garde rapprochée en tout cac pas du peuple". Il y a ces pseudo capitaines qui comme disait coluche dont "on n’en voulait ni au PTT,ni à la SNCF" souvent derniers de leur classe au secondaire qui se trouvent des vertus de revolutionnaires pour avoir mal assimilé Mao, karl Max ou je ne sait qui encore, il y a ces minorités qui pratiquent l’esclavage au vu et au su de tous ; ce qui emeut ceux là qui s’interessent plus à l’excision, qu’à ceux là qu’on égorge pieds et poingts liés. Il ya ces peuples qui laissent faire pensant que c’est le voisin qui va le faire.Voici aussi les ennemis de l’Afrique et qui la livrent aux occidentaux. Aussi acclamons les pour nous avoir enlevé des griffes de nos propres frères.J’ai honte de cette Afrique là.

    • Le 30 janvier 2013 à 08:13, par MOUMINI En réponse à : Mali 2013 : Mais, finalement, qui est « l’ennemi » ?

      JE pense k l intervention française est aveugle et injuste car il ne se soucie pas des innocents au moment de leur bombardement.En plus l Afrique est taxée de lachété s il faut k les occidentaux viennent à chaque fois trouver des solutions à leurs problèmes.OU SE TROUVE L’AFRIQUE k ns connaissions avec les héros ki ne réculaient devant rien MOUMINI

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