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Programme d’investissement forestier au Burkina : 30 millions de dollars pour mieux gérer les forêts

Publié le dimanche 20 janvier 2013 à 22h40min

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Programme d’investissement forestier au Burkina : 30 millions de dollars pour mieux gérer les forêts

Les partenaires du Programme d’investissement forestier (PIF) notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), tiennent du 7 au 20 janvier 2013, leur cinquième mission conjointe. Cette mission qui s’inscrit dans le cadre du suivi des activités préparatoires du PIF au Burkina a eu une rencontre avec les acteurs de l’environnement, le mercredi 16 janvier à Ouagadougou.

Après l’adoption définitive du plan d’investissement du Programme d’investissement forestier (PIF) du Burkina le 6 novembre 2012 à Istanbul (Turquie), la cinquième mission conjointe des partenaires du PIF séjourne au Burkina, du 7 au 20 janvier 2013. Selon le chef de cabinet du ministre en charge de l’environnement, Lamoussa Constant Ouédraogo, cette adoption est le point d’achèvement d’un processus qui a débuté en mars 2010, période au cours de laquelle, le Burkina a sollicité et obtenu son adhésion au PIF. « Elle permet à notre pays de pouvoir bénéficier de 30 millions de dollars sous forme de don.

A cela s’ajoutent 4,5 millions de dollars au titre de l’appui aux ONG et associations de protection de l’environnement et 8 millions d’euros au titre de l’Union européenne », a-t-il indiqué. Il a fait savoir que le plan d’investissement se décline en deux(2) projets. Il s’agit d’un projet de gestion participative des forêts de collectivités d’un montant de 18 millions de dollars exécuté par la Banque mondiale et d’un projet de gestion des forêts domaniales d’un montant de 12 millions de dollars exécuté par la BAD. « "L’élaboration des deux projets est le point de départ d’une nouvelle étape du processus de mise en œuvre du PIF, c’est-à-dire la phase opérationnelle », a affirmé M. Ouédraogo.

Il a fait savoir que la réussite de cet exercice permettra de pouvoir définir sur la base de critères objectifs, les sites d’implantations définitifs des projets. Il a assuré que le processus est certes, lent, mais c’est à ce prix que les préoccupations légitimes des populations seront prises en compte à travers leurs participations aux différentes concertations. Le conseiller technique du Ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Samuel Yéyé, a rappelé que parmi les 8 pays sélectionnés pour bénéficier du PIF, le Burkina est seul pays sahélien. « Je crois que c’est une prouesse pour le Burkina.

Il faut reconnaître que cela a été possible grâce à la séquestration du carbone à travers tous ce que nous faisons aujourd’hui comme agroforesterie et tous les bénéfices engrangés ces trente dernières années en termes de reforestation, de plantations », a-t-il déclaré. Il se dit convaincu que le cas du Burkina fera sûrement école, car si le Burkina réussit son processus, on devrait pouvoir le réppercuter dans les autres pays sahéliens. « Maintenant, il faut qu’avec tous les acteurs, nous définissons comment nous allons nous organiser pour investir dans les forêts de l’Etat et des collectivités territoriales pour inverser les tendances de la dégradation, séquestrer le carbone et lutter contre la pauvreté », a-t-il souhaité.

Le Programme d’investissement forestier (PIF) a pour objectif d’accompagner les huit (8) pays-pilotes dont le Burkina Faso, dans le sens de la conduite d’une politique vertueuse en matière de gouvernance forestière. Le PIF va permettre de mobiliser des politiques et des mesures ainsi que des financements sensiblement accrus en vue de faciliter la réduction du déboisement et de la dégradation des forêts et de promouvoir la gestion durable améliorée des forêts, devant se traduire par des réductions d’émissions, la protection des stocks de carbone forestier et la lutte contre la pauvreté.

Le PIF n’offrira pas en lui-même, les mesures d’incitation actuellement nécessaires pour réduire sensiblement les émissions de GES, mais permettra aux pays-pilotes de tirer partie de ces mesures d’incitation si elles sont mises en place dans le cadre d’un mécanisme de promotion et de valorisation du secteur forestier.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 janvier 2016 à 10:24, par Assocation Baobab29 - France En réponse à : Programme d’investissement forestier au Burkina : 30 millions de dollars pour mieux gérer les forêts

    Bonjour, Nous sommes une association humanitaire qui pratiquons la reforestation dans la Province du Sanguié depuis 2008. Nous avons l’Accréditation du gouvernement burkinabé pour exercer. Nous distribuons régulièrement depuis plusieurs années 100 000 arbres par an.
    Pour cela, 37 pépiniéristes travaillent et son rémunérés. Nous surveillons les arbres plantés et établissons le taux de reprise. Nous sommes désireux d’intégrer votre programme le plus tôt possible. Que faire pour cela ? Je vous remercie
    Anne-Elisabeth Réhault-Rousselet
    Présidente de l’Association Baobab29-France

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