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Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

Publié le jeudi 17 janvier 2013 à 23h00min

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Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

L’opinion publique se souvient avoir été conviée le 29 Décembre 2012 à la proclamation des résultats définitifs des élections municipales du 02 Décembre 2012 par décision N° 2012-001/CAB/CEC. Le 08 Janvier 2013, soit 10 jours après la proclamation et la publication desdits résultats, l’UNIR/PS remarquera avec stupéfaction que la décision du Conseil d’Etat a été modifiée à son insu sur le site Web du Conseil d’Etat. Ce qui a donc conduit les responsables du parti à adresser au Premier Président du Conseil d’Etat une lettre portant réclamation du siège qui lui a été soutiré de manière frauduleuse.

Une conférence de presse a été animée par les responsables du parti le 10 Janvier 2013 afin que nul n’en ignore et que l’opinion qui suit scrupuleusement ce dossier dit de Bokin soit largement informée. C’est suite à cela que l’UNIR/PS recevra le 14 Janvier 2013 une lettre du Premier Président du Conseil d’Etat que nous prenons la liberté de diffuser et qui appelle de notre part, les observations suivantes :
1) Le Conseil d’Etat est une juridiction supérieure, laquelle a vidé sa saisine par la proclamation des résultats définitifs le 29 Décembre 2012.

2) En aucune manière et sans violer le principe sacro saint du contradictoire, le Premier Président du Conseil d’Etat ne pouvait pas, après que le Conseil d’Etat soit dessaisi, accéder à une demande de rectification introduite semble t-il le 02 Janvier 2013 par le CDP dans des conditions douteuses.

3) Le Conseil d’Etat, au lieu d’évoquer la jurisprudence du Conseil Constitutionnel devrait évoquer plutôt sa propre jurisprudence.

4) Le même Conseil d’Etat a royalement ignoré les différentes requêtes de l’UNIR/PS allant jusqu’à lui denier la constitution de Maître Ambroise FARAMA. Le Premier Président a refusé la constitution de l’Avocat et a écarté ses conclusions à l’audience du 19 Décembre 2012 pour ensuite se confondre publiquement en excuses le 29 Décembre 2012 après avoir fait du tort à l’UNIR/PS dont la requête a été jugée sans objet.

5) La requête du 11 Décembre 2012 de l’UNIR/PS est intervenue dans les délais légaux de saisine du Conseil d’Etat après que le Tribunal Administratif de Yako ait déclaré l’UNIR/PS forclos alors même que l’UNIR/PS avait déjà dénoncé à la CENI des irrégularités.

6) Le Premier Président, en soutenant que tous les partis ont bénéficié des erreurs du Conseil d’Etat discrédite du même coup la proclamation des résultats définitifs et l’UNIR/PS est en droit de mettre en doute la sincérité des résultats ainsi proclamés.

7) Le Conseil d’Etat persiste dans le tripatouillage des chiffres comme en atteste le cas de Signoghin Yarcé où conformément à la feuille de dépouillement, il y a eu en réalité 227 votants avec 04 bulletins nuls, soit 223 suffrages exprimés et non 205, les 19 voix ayant été alors supprimées et non attribuées par le Conseil d’Etat au détriment de l’UNIR/PS.

Au regard de ce qui précède, l’UNIR/PS note que le Conseil d’Etat en définitive a « saboté » purement et simplement tout le travail fait par la classe politique et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). En reconnaissant que le Conseil d’Etat a commis des erreurs dans la répartition des sièges à pourvoir et que l’UNIR/PS n’a pas été le seul parti à bénéficier de ces erreurs, le Premier Président a commis une grave forfaiture qui discrédite le Conseil d’Etat et la justice de notre pays, ce pourquoi l’UNIR/PS est au regret de ne pouvoir accepter des excuses hypocrites.

A notre humble avis, au lieu d’en faire porter le chapeau à l’UNIR/PS et à ses militants, le Premier Président devrait avoir le courage de reconnaître qu’il n’a pas été à la hauteur de la tâche dans le contrôle de la régularité et la sincérité du scrutin du 02 Décembre 2012 et doit rendre dignement sa démission afin d’épargner les citoyens, notamment de Bokin d’une éventuelle crise dont il en supportera les conséquences.

D’ores et déjà, l’opinion retiendra que Monsieur Venant OUEDRAOGO, Premier Président du Conseil d’Etat a un parti pris en tant que haut magistrat. Mais en voulant rendre service à Monsieur SAWADOGO Sayouba et au CDP, il tord le cou au droit et crée une injustice très criarde et révoltante.

Cela est inadmissible pour l’UNIR/PS qui rejette avec véhémence cette parodie de justice et qui se fait toutes les réserves les plus expresses.

Fait à Ouagadougou, le 17 janvier 2013
Pour le Bureau Politique National
Maître Bénéwendé S. SANKARA
Président de l’UNIR/PS

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Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2013 à 16:11, par Le Duc En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    L’UNIR/PS nous pompe véritablement l’air. Un conseiller en plus on en moins ce n’est pas ce qui va nous donner l’alternance.
    Il faut travailler plutôt avec des objectifs chiffrés pour 2015 qui peuvent être :
    UPC 25% de l’électorat national en 2015 au lieu de 11% aujourd’hui
    UNIR/PS 5% en 2015 au lieu de 1.5% en 2012
    PDS/METBA 5% en 2015 au lieu de 0.7%
    Autres partis d’opposition 5% au lieu de 0.01%

    Cela fera 40% et il y’aura second tour et d’autres alliances puis l’alternance. C’est comme cela à mon sens une démarche intelligente. Au lieu d’ameuter toute la terre pour 1 conseiller d’une bourgade.

    • Le 18 janvier 2013 à 08:18, par Mandil En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

      Salut Duc
      A quoi serviront ces suffrages si la juridiction chargée de les proclamer ou vérifier leur sincérité est incapable de dire le droit ? Pour vous, un conseiller d’une "bourgade" n’en vaut pas la peine d’ameuter l’opinion ; quel mépris pour vos concitoyens de cette localité. Pour moi, même une voix mal comptée ou attribuée vaut la peine d’être débattue et corrigée. Je ne maitrise pas bien l’affaire entre le CDP et l’UNIR/PS à Bokin, mais le comportement du Conseil d’Etat ne me semble pas orthodoxe. Il ne peut pas faire "corriger une erreur" sans convoquer toutes les parties concernées, c’est la moindre des choses, sinon on aboutit à ce qui se passe. Ce n’est pas rendre service à la nation en jetant du discrédit sur une de ses institutions, pilier de l’Etat de droit.

  • Le 18 janvier 2013 à 10:58, par VV En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    L’UNIR/PS est entrain de nous divertir. Vous vous etes allier avec le CDP contre le MAP pour diriger la mairie de BAGARE dans le PASSORE. SVP, enlever le nom de SANKARA de votre parti.

  • Le 18 janvier 2013 à 10:58, par Sensé En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    je pense que Maitre SANKARA a vraiment perdu le nord même s’il est au centre nord

  • Le 18 janvier 2013 à 11:23, par Nakibewgo-Biga En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    Mais c’est quel cirque ça. Vous publiez des résultats définitifs et vous venez encore les modifier sous prétexte qu’il y avait des erreurs et que le CDP en a réclamer la correction.

    Si c’est possible de faire des réclamations après la publication définitive, alors j’invite tous les partis politiques qui ont des réclamations a aller les faire au conseil d’état.

    Il faut qu’on arrête avec cette parodie de justice afin !!

  • Le 18 janvier 2013 à 11:33, par strauss khan En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    Je résume pour bien comprendre :

    Le conseil d’état a répondu à la lettre de l’unir/ps qui avait constaté que les résultats de Bokin avaient été modifiés sur le site dudit conseil 10 jours après la proclamation définitive des résultats.

    Dans sa réponse, le conseil d’état reconnait que c’est lui qui a bel et bien modifier les résultats sur son site à la demande d’un certain sayouba sawadogo du CDP

    le conseil d’état présente ses excuses à l’unir/ps et lui dit qu’il na pas été le seul à bénéficier des erreurs.

    J’ai bien compris maintenant.

    Alors je dis que ce n’est pas grave. J’invite tous les partis qui ont des preuves qu’on leurs a volé leurs victoires et qui avaient été déboutés en justice parce qu’ils avaient déposés leur plaintes hors délai, d’ aller simplement au conseil d’état car labas il n’y a pas de forclusion. Les réclamations peuvent être faites à tout moment

    • Le 18 janvier 2013 à 17:20, par Touba En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

      Strauss Khan c’est valable uniquement pour le CDP. Vous avez oublié que le tribunal administrtif de Ouahigouya a autorisé le complément du dossier de candidature du CDP à Gourcy après la clôture ?
      Nous sommes dans un Western et le bandit chef c’est le CDP. Le comble est que le Sherrif tramble devant lui. Il nous faut l’homme qui tire plus vite que son ombre.

  • Le 24 janvier 2013 à 10:59, par Tie En réponse à : Elections municipales : Lettre ouverte de l’UNIR/PS au Conseil d’Etat

    C’est vraiment juste que l’UNIR/PS demande à ce que le bon droit soit dit pour le bonheur de la nation. Cependant on se rend compte que la vérité dite venant du plus faible ne sera jamais prise en compte et que le mensonge du plus fort continu à faire la loi.

    La crise de 2011 est vite passé car le burkinabé est très patient et la leçon n’est pas bien comprise. Donc, je demande à tous ces partis politiques de l’opposition ou pas, de commencer dès à présent à travailler dur pour faire face à toutes sortes de stratégies pour de nouvelles dones en 2015.

    Tout ce qui vient de se passer, doit vraiment forger ces partis afin qu’ils face comprendre au peuple que seules les urnes peuvent permettre d’esperer un nouveau vent bienfaiteur en 2015.

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