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Autant le dire… : Préservation de l’environnement, c’est le moment

Publié le mercredi 9 janvier 2013 à 23h34min

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Autant le dire… : Préservation de l’environnement, c’est le moment

Tous les ministères en charge de l’Environnement nous ont toujours ressassé les oreilles sur les questions de préservation et de reforestation de l’environnement. Et ce, généralement pendant la saison des pluies à travers les opérations de plantation d’arbres. Et après, rien. Comme s’ils étaient tous incapables de joindre l’acte à la parole, ils assistent tous impuissants pendant la saison sèche à la décimation des arbres, herbes et autres faunes qu’on a passé tout ce temps hivernal à entretenir. Quand on emprunte en ce moment la nationale N°1 en direction de Ouagadougou ou de Bobo (c’est selon) le spectacle des feux de brousse inquiète sérieusement. Partout ou presque, le feu ravage tout sur son passage. Et cela, apparemment, n’émeut personne.

Chacun regarde, et poursuit son chemin. Comme si de rien n’était. Puisque, on ne voit aucune action dans le sens de sanctionner les auteurs de ces feux de brousse à défaut de les sensibiliser. Est-ce à dire que le ministère en charge des questions de l’environnement manque d’imagination, de moyens (de sensibilisation et de répression) pour freiner le phénomène des feux de brousse ? Aussi dangereux et grave qu’il est, ce phénomène des feux de brousse a des répercussions sur le pâturage du bétail.

Car, tout ce qui pouvait permettre aux bergers de nourrir le bétail pendant la saison sèche va en fumée. Créant ainsi la transhumance avec toutes les conséquences que cela engendre et pour les éleveurs et pour le bétail.
Un autre phénomène aussi dangereux et pernicieux pour notre environnement, c’est celui des sachets plastiques. Là encore, on a l’impression que le gouvernement ne dispose d’aucun moyen pour y mettre fin. Les opérations sporadiques de ramassage et de revente de ces sachets ne sauront suffire face à un problème qui prend de plus en plus de l’ampleur. Et tout le monde regarde comme si de rien n’était.

Le Burkina Faso a-t-il véritablement une politique cohérente de sauvegarde, de reforestation et de préservation de son environnement ? On peut bien en douter, car les partis politiques qui se réclament de l’écologie par exemple n’apparaissent que pendant des campagnes comme d’ailleurs la plupart des formations politiques. Pire, ils sont muets ces partis politiques qui se disent défenseurs de la nature sur ces questions. De même, les associations de défense de l’environnement ne bronchent pas. Comme si tout le monde était complice.

La Mauritanie a récemment pris des mesures pour sanctionner tout importateur, fabricant ou utilisateur de sachets plastiques. Au Rwanda où notre Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a séjourné il y a de cela quelques jours, les sachets plastiques sont formellement interdits et tout contrevenant s’expose à des sanctions. Pourquoi donc ici au Faso on ne peut pas tendre vers des actions du genre à dissuader les utilisateurs de sachets plastiques ? Pourquoi ici au Faso, au lieu de consentir chaque année des centaines de millions de F CFA pour planter des arbres qui ne seront pas entretenus ou qui seront brûlés par le feu, ne pas utiliser cet argent pour sensibiliser sur les méfaits des feux de brousse et les sachets plastiques ?

Il y a urgence à mettre franchement ces questions sur la table et à en parler sérieusement en vue d’actions vigoureuses. On ne peut continuer de regarder les arbres brûler comme cela, impunément. On ne peut continuer de voir les sachets plastiques pulluler partout et dégrader l’environnement sans rien dire, sans rien faire. Qu’allons-nous d’ailleurs laisser aux générations futures si par notre faute, notre responsabilité, la terre ne produit plus, les arbres n’existent plus, les sauterelles, les abeilles, les fourmis, les coccinelles,… &aa&<n’existent plus ? Monsieur le nouveau ministre de l’Environnement et du Développement durable, voici des dossiers et non des moindres. Pratiques et immédiats. Ici même au Faso.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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