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On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

Publié le mercredi 2 janvier 2013 à 02h05min

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Kantigui a été informé d’un affrontement à Zabré entre communautés peulh et bissa. Tout serait parti du fait que des bœufs de Boussim, un habitant bissa du village de Zabré, aient commis des dégâts dans le champ de Sambo, un voisin peulh. N’ayant pas obtenu de consensus avec le propriétaire des animaux, pour un arrangement à l’amiable, le peulh aurait décidé de porter plainte contre Boussim, au commissariat de police de Zabré. Selon les sources de Kantigui, c’est ainsi qu’une convocation a été remise à Sambo pour Boussim, par la police de Zabré, le vendredi 28 décembre 2012.

Est-ce que Boussim a refusé de répondre à la convocation ? En tous les cas, des éléments de la police, habillés en civil et accompagnés par Sambo, se sont rendus au domicile de Boussim. La situation s’est dégénérée par la suite quand la population est sortie, munie de machettes et autres armes, pour en découdre avec Sambo. Il revient à Kantigui que des éléments des forces de sécurité (gendarmerie et police nationale) de Tenkodogo se sont déportés sur les lieux pour restaurer le calme. Le gouverneur de la région du Centre-Est s’est également déplacé à Zabré pour instaurer le dialogue entre les belligérants. Aux dernières nouvelles, les affrontements ont provoqué huit morts dont le nommé Sambo et certains de ces proches. Affaire à suivre…


Mise en place des nouveaux exécutifs locaux à partir du lundi 7 janvier 2013

Kantigui a reçu un communiqué provenant du Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), signé du secrétaire général, Sadou Sidibé, portant sur la mise en place des nouveaux exécutifs locaux qu’il vous propose, en intégralité, dans les lignes qui suivent :
« Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité a l’honneur de porter à la connaissance des conseillers municipaux nouvellement élus que, nonobstant les dispositions de l’article 252 du Code électoral, la mise en place des nouveaux exécutifs locaux interviendra à partir du lundi 7 janvier 2013. Ce réaménagement de date vise à permettre l’acheminement des résultats définitifs proclamés par le Conseil d’Etat aux chefs de circonscriptions administratives. Par ailleurs, il invite les chefs de circonscriptions administratives à prendre les dispositions nécessaires pour le strict respect des termes du présent communiqué ».


Clôture du mandat de Simon Compaoré en beauté !

Kantigui a ouï dire que pour clore en beauté le mandat du conseil municipal de Ougadougou, il est prévu une grande cérémonie à l’occasion de laquelle, un discours-bilan sera prononcé par le maire sortant, Simon Compaoré, à l’intention des populations de la ville de Ouagadougou. Selon les sources de Kantigui, la cérémonie marquant la fin officielle du mandat de M. Compaoré aura lieu, le jeudi 3 janvier 2013 à 15 heures, à la Place de la Nation. Toute chose qui permettra, de mettre, bientôt, en place, les nouvelles équipes dirigeantes des collectivités territoriales, vu que le Conseil d’Etat a proclamé les résultats des municipales, le samedi 29 décembre 2012.

Kantigui rappelle que selon le Code électoral, pour ce qui concerne les élections municipales, « le Conseil d’Etat, au vu des résultats et de tous les procès verbaux des bureaux de vote, effectue le recensement général des votes à son siège, en dresse procès verbal et proclame les résultats conformément aux dispositions des articles 98 à 100 ». Et l’article 252 de préciser que « la réunion des nouveaux conseils municipaux est convoquée par le haut-commissaire pour les communes à statut particulier, et par le préfet du département pour les autres, dans la semaine suivant la proclamation des résultats par la juridiction administrative ».


Les coachs des Etalons font la paix des braves

Kantigui a appris qu’une rencontre entre le ministre des Sports et des Loisirs, Yacouba Ouédraogo, le président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangaré et les deux entraineurs nationaux, Paul Putt et Sidi Napon a permis à ces derniers de faire la paix des braves. Selon les indiscrétions parvenues à Kantigui, la rencontre a permis aux deux techniciens de s’expliquer longuement sur la guéguerre qui les oppose, depuis quelques mois. Une rencontre houleuse qui a, au moins, accouché d’une entente entre les deux techniciens. Une bonne nouvelle, quand on sait que les Etalons aborderont la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec une unité retrouvée de ses têtes pensantes. Kantigui souhaite et espère que cette réconciliation ne soit de façade.


Des voleurs sans vergogne à la maternité Pogbi

Kantigui est tombé des nus en apprenant une histoire de vol survenue dans la matinée du 23 décembre 2012 à la maternité Pogbi de Ouagadougou. En effet, un confrère qui y était avec son épouse en travail, s’est fait voler son portable de la plus banale des manières. Le voleur, a-t-on précisé à Kantigui, a usé de fortes larmes pour tromper la vigilance de son vis-à-vis en prétendant être au chevet de sa copine également en travail. Ses va-et-vient, sans cesse, dans la salle d’attente et ses larmes, ont fini par convaincre le journaliste de la sincérité du pleurnichard. La confiance va alors s’installer entre les deux maris d’une chaude matinée.

Le voleur profitant de cette confiance acquise sollicita, par la suite, le portable de l’autre pour appeler un supposé médecin officiant à l’hôpital Yalgado en vue de transférer sa femme. Une inattention du propriétaire du portable a suffi à ce voleur pour escaler le mur de la maternité de Pogbi et s’éclipser dans la nature. A ce qui se dit, ce n’est pas la première fois que de tels vols sont enregistrés dans cette maternité à la grande douleur d’honnêtes citoyens. Kantigui profite de ce cas regrettable pour appeler les usagers des centres de santé à la prudence et interpelle en même temps les services de sécurité à traquer ces délinquants sans foi ni loi qui n’ont aucune crainte quand ils sont en action. Vivement que cela s’arrête.


Institutions financières : à quand une banque à Manga ?

A l’occasion des fêtes de fin d’année, Kantigui qui s’est retrouvé du côté de la "cité de l’épervier" pour y jouir des quelques jours restants de ses congés, a été attristé par une réalité que vit la majorité du personnel administratif du public, comme du privé de cette localité. En effet, Kantigui, impressionné, non seulement par l’hospitalité légendaire de la ville de Naaba Silga, mais aussi par les bons soins de ses amis qui l’on reçu, a décidé d’y célébrer le réveillon. Mais, Kantigui dont la bourse s’amenuisait au fil des jours, est tombé à la renverse lorsqu’il s’est laissé dire qu’il n’y avait aucune institution bancaire auprès de laquelle, il pouvait effectuer un retrait à l’aide de sa carte bancaire qu’il avait pris le soin d’emporter. Il a été dit à Kantigui que les fonctionnaires de Manga vivent au quotidien, les conséquences de l’absence d’institutions bancaires. A ce qui se dit, mis à part quelques institutions de microfinances à l’image de la SONAPOST, de la Caisse populaire et autres en miniature, pour les opérations bancaires, les Mangalais font toujours le déplacement à Ouagadougou, en cas d’urgence, où la plupart est domiciliée. Kantigui lance, de ce fait, un appel pressant aux banquiers afin qu’il s’y investissent pour le bonheur des salariés de ce chef-lieu de région.


Il confond le « six-mètres » à sa parcelle et y construit sa maison

Les faits se déroulent au secteur n°29 de Bobo-Dioulasso, face au lycée Cheick-Anta-Diop 3. Dans une virée dans le quartier, Kantigui est tombé sur la discussion et selon les explications, ce serait l’un des attributaires d’un des lots de ladite section qui, par inadvertance, a construit sa maison sur le « six-mètres », en lieu et place de sa parcelle qui côtoyait le carré en question. Quoi qu’il advienne, Kantigui pense qu’il est obligatoire que le locataire casse sa maison pour ne pas fausser le plan de lotissement à cet endroit. Sinon, à terme, quand les autres attributaires viendront construire, il n’y aura pas de passage. A bon entendeur…


Des démarcheurs dangereux à l’ONEA/Bobo

Kantigui constate un nouveau phénomène dans la ville de Bobo-Dioulasso. Des démarcheurs de type nouveau ont fait leur apparition à l’ONEA lors du paiement des factures d’eau. Arrêtés devant les guichets de l’ONEA, ils prennent vos factures pour les régler contre la somme de 500 FCFA, en un temps relativement court. Seulement, Kantigui se dit que cette situation présente le risque qu’un jour, ils puissent disparaître avec votre argent sans payer la facture. Si cela arrivait, l’ONEA accepterait-il d’en être responsable ? Au cas contraire, Kantigui suggère simplement à l’ONEA de refuser les services de ces démarcheurs qui, vraisemblablement, traitent avec les guichetiers. Kantigui se voit également frustré quand les autres s’alignent convenablement pour payer leurs factures et que d’autres passent derrière les guichets pour se faire des sous.

KANTIGUI

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 janvier 2013 à 02:17, par catin En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    Encore des peulhs tués ??!!!!

    Continuez !
    Vous sezez surpris lorsque les peuls vont occuper une partie du faso et demander leur independance.
    Ne vous fiez pas à leur nombre. Je prend pour exemple le Nord du Mali. Les islamistes et autres touaregs ne sont qu’une minorité mais vous voyez ce dont ils sont capables !!!

    Il es temps que la justice joue son rôle sinon, les peuls prendront leur responsâbilté

  • Le 2 janvier 2013 à 09:38 En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    Que sest-il passé pour que la Police interviennent dans une affaire de dégâts de champs ?

    En la matière je pense que le Code judicaire donne attribution au Préfet de département en sa qualité de Président du tribunal départemental pour régler l’affaire. Celui-ci réquisitionne les services de l’Agriculture ou de l’Elevage pour constater et estimer les coûts des dégâts.

    Dommage. Ce n’est pas une affaire de bissa et de peulhs mais des problèmes courants de voisinage à regler sereinement

  • Le 2 janvier 2013 à 10:33, par Shahid En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    Finalement l’Etat se rend complice de ces massacres répétés de peulhs qui frisent la racisme. Attention, attention et attention !

    • Le 2 janvier 2013 à 11:03, par Jose Gracias En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

      Que tous ceux qui ont une parcelle d’autorite de quelque nature que ce soit, que tous ceux qui savent lire et ecrire pronent et travaillent a l’entente cordiale entre les communautes comme nos grands parents l’ont concretise a travers la parente a plaisenterie. En prenant en compte la procedure habituelle de reglement de tels conflis, la justice, le compromis et l’equite. Ce qui est arrive aux autres (en Afrique, en Europe et en Asie) peut nous arriver aussi. Personne n’a le monopole de la Betise et de la mechancete. Les perdants viendront toujours des deux camps et les survivants continueront l’HISTOIRE !!! Ah j’oubliais quelques commanditaires peuvent se retrouver un jour A LA HAYE pour un sejour DORE. On n’en sais jamais.

  • Le 2 janvier 2013 à 10:47, par Bolyano En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    Souvent je me demande si les Peulh sont aussi des Burkinabè,que font les autorités,la justice ?rappelez vous de évenements de gogo(zoundweogo),de Baléré (l’Est) de Gaoua et presque partout dans le pays.c’est triste mais malheureusement réel.

  • Le 2 janvier 2013 à 11:18, par Observateur National des Forces de Securité En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    N’est il pas temps de revoir la formation de os forces surtout celle de la police e particulier, toujours a la base des evenements malheureux ?
    Comme l’a si bien dit un predecesseur, c’est le prefet et autres autorités locales qui s’occupet des degats de champs !

    Les agents bastonnés, ligotés ont vu leur arme emportée par la population.
    Un peu de tact dans les interventions.
    Quelques questions a se poser :
    - Pourqoui aller intervenir en civile tant qu’il n’ya pas d’urgence et/ou de legitime defense ?
    - Le defunt Sambo aurait il soudoyé ces agents ?

    • Le 2 janvier 2013 à 14:09, par le citoyen En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

      je crois que ce que vous dites est déplacé car vous n’avez pas à juger de la formation des policiers mais plutôt il faut craindre ces genre de réactions pour notre cher patrie eprie de dialogue et de paix. en relisant plus haut, il s’est agit d’une remise de convocation par le nommé Sambo accompagné par des policiers en civile et non d’une intervention. éviter toujours de jeter l’anathème sur nos braves policiers qui se battent pour assurer notre sécurité et puis quand vous parlez de soudoiement, je ne le pense pas, parce qu’une telle affaire portée à la connaissance de l’autorité à quel que niveau qu’elle soit, il ya lieu d’écouter les deux parties pour situer les responsabilités ou les orienter il faut en fonction de la nature du problème.

  • Le 2 janvier 2013 à 11:27 En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    ils sont des coupeurs de routes

  • Le 2 janvier 2013 à 12:26 En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    - Trouvez-vous normal qu’une décision ministérielle contredise une loi ?

    - derrière la fixation des delais, il ya un esprit que la loi véhicule. Il revenait au Conseil d’Etat de tout mettre en oeuvre pour que les résultats soient connus des Préfets qui doivent veiller à la mise en place des maires.

    • Le 2 janvier 2013 à 14:14, par Dima En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

      Les évènements sont relatés avec un flegme déroutant. Dans le cas d’espèces, il faut privilégier la formation civique des citoyens car le recours à la loi n’est pas le réflexe premier des citoyens de ce pays. "Bissano a you i la loibi dinda" (Habitants du Bissaku, apprenez à vous referer à l’autorité publique".

  • Le 2 janvier 2013 à 14:13, par le citoyen En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    sans parti pris c’est en toute impartialité que j’apporte aussi ma réaction suivant celle de mon prédécesseur.

  • Le 2 janvier 2013 à 15:18, par Filsdupaysan En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    Le récit ne me semble pas convaincant. Il faut bien vous renseigner car les gens ne disent pas la vérité aux premiers moments. Est ce vraiment par ce que les bœufs du bissa ont causé des dégâts au champ du peul ? Ca me semble étrange.
    Il faut déplorer tout de même ce qui arrive à nos vaillantes populations ces derniers temps. De l’Est à Ouest et du Nord au Sud, nous assistons à ces genres de tueries, pourquoi ? Où est l’Etat ?
    Plus jamais ça car finalement je n’aurai plus d’électeurs en 2020 par la faute de...

  • Le 4 janvier 2013 à 09:51, par yoda moktar En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

    si ce que le reporteur dit est vrai alors les habitants de Zabré ont mal reagir,mais peut etre qu’il y’avait un autre problème entre eux.Mes condoleances a la famille Sambo et de tout ceux qui ont perdus un proche

    • Le 7 janvier 2013 à 14:56, par lueure En réponse à : On murmure - Affrontements entre populations à Zabré : huit morts enregistrés

      trop facile de souhaiter les condoléances que faites vous de la justice. Ce sont les petites haines qui nourrissent les grandes. Les peulh ont toujours été marginalisés au burkina, si la justice dans ce pays ne joue jamais son rôle à l’égard de ce brave peuple, un jour viendra ou tout tournera au vinaigre et les grands perdant seront les burkinabès.

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