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Nuit de la Saint-Sylvestre dans la capitale : Musique, danse, feu d’artifice, les Ouagalais se sont éclatés

Publié le mercredi 2 janvier 2013 à 02h05min

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Nuit de la Saint-Sylvestre dans la capitale : Musique, danse, feu d’artifice, les Ouagalais se sont éclatés

Le passage à l’an 2013 a été vécu par les Ouagalais avec beaucoup d’intensité. Ceux-ci ont pris d’assaut les "maquis" et les rues de la capitale burkinabè pour manifester, célébrer avec ferveur, cette transition. Une équipe de Sidwaya a fait le constat.

Il est 22h35, ce lundi 31 décembre 2012 à Ouagadougou. Les premiers fêtards sont déjà au maquis « Melkys », situé au quartier Tanghin de Ouagadougou. Spécialisé dans la grillade, ce maquis a fait peau neuve pour la circonstance. « Pour cette soirée de la Saint Sylvestre, nous avons fait appel à plus de serveurs et nous avons revu le nombre de chaises à la hausse », précise son promoteur, Joseph Ouédraogo.

Contrairement à beaucoup de Ouagalais, Issaka Ilboudo et sa compagne ne sont là que pour quelque temps. « Nous comptons rentrer dans trente minutes pour vivre la nouvelle année en famille », lance-t-il visiblement « très collé » à sa chérie. Pendant ce temps, le « Mamba », bar-dancing sis au côté ouest du barrage n°2 de la capitale burkinabè, attend toujours ses clients pour la soirée retro. « Nos invités sont encore à la messe. Ils seront là après minuit », déclare le promoteur, Oscar Nikiéma. Au maquis « Le Yombo » de l’artiste-musicien Floby sis à Dassasgho, il est 23h30 et le cadre refuse déjà du monde. En effet, il est impossible de se frayer un chemin dans l’enceinte de l’établissement.

Et Salamata Nikièma ne dit pas le contraire. Elle, dont le petit ami est allé en éclaireur pour voir s’il ya de la place disponible. Celui-ci est revenu quelques minutes plus tard complètement déçu. Le caissier du maquis, Hamidou Mando, fait savoir que les affaires seront bonnes au regard de l’affluence. « Vraiment la fête est belle. Comme vous le voyez, le maquis est plein. Certaines personnes ont même réservé les places trois jours à l’avance », se rejouit-il. Le parkeur, Kaboré Inoussa dit Chocho, abonde dans le même sens. « Ce soir, le parking coûte 200 F CFA par engin et les choses vont bon train », indique-t-il.

Au maquis « Le point focal » situé non loin du siège du SIAO, c’est la même ambiance qui règne. En ce lieu, Félix Kambiré plus connu sous le surnom de « DJ La Flèche » fait monter les décibels. Le maître des platines mêle ses « atalakous » (NDLR : éloges) aux sonorités musicales d’ici et d’ailleurs avec une place prépondérante à la musique d’ambiance (urbaine). « Cette année, c’est l’année de tous ceux dont les tables sont remplies de boissons », lance-t-il à l’endroit de la clientèle. A entendre le faiseur d’ambiance, le passage à la nouvelle année est perceptible dans son maquis où malgré l’absence de piste de danse, les fêtards, debout, se déhanchent au rythme des sonorités, dans la joie.

De l’Avenue 56 à la place de la Nation aussi, les Ouagalais sont sortis nombreux pour accueillir la nouvelle année. A l’Hôtel de ville, les Ouagalais étaient massés pour voir les feux d’artifice.

A quinze minutes de l’adieu à l’an 2012, l’orchestre musical installé devant l’entrée principale de la mairie tient en éveil une centaine de personnes, impatientes de vivre l’événement. Ça y est !

Un réveillon dans la pure tradition moaga

La sirène annonce 2013 et ce sont des cris de joie. Les uns et les autres sont saisis « d’une folie indescriptible ». Aux accolades se mêlent les feux d’artifice pour marquer le passage de 2012 à 2013. L’ambiance au « Cappuccino » tranche avec celle des autres endroits visités. Selon le propriétaire des lieux, Gaëtan Santomenna, il reçoit comme clients des familles venues passer une soirée agréable dans une ambiance bon enfant. « Nous donnons le meilleur de nous-mêmes pour les satisfaire », a-t-il laissé entendre. D’ordinaire, l’avenue du Conseil de l’entente est l’une des artères les plus chaudes du quartier Gounghin. A moto, à vélo ou en voiture, tels des cascadeurs, les fêtards s’adonnent à des figures à couper le souffle.

Après les maquis et les boîtes de nuit, notre randonnée nous conduit dans la cour du Larlé Naba Tigré. Assis sur sa terrasse (Samandin en langue nationale mooré) et jouant au kundé, il nous confie : « Mon grand-père nous a légué beaucoup de richesses. Il aimait jouer sa guitare (traditionnelle) dans la nuit de la Saint-Sylvestre. C’est une façon pour moi de me souvenir de lui et de perpétuer la tradition ».

Abdel Aziz NABALOUM
Nestor BAKI
Asdara SAWADOGO
Adama SEDGO


Vœux des Ouagalais

- Bangré Tenko :

"Je suis très content de voir que tout le monde est dans l’ambiance. Je souhaite que l’année 2013 soit une année de paix pour le Burkina et apporte le bonheur pour la population. Je profite appeler les politiciens à accepter les réalités des urnes pour qu’il y ait une paix durable dans notre pays".

-  Elise N’Doh :

"Je suis venue m’amuser avec mon chéri. Je souhaite une heureuse année à tous les Burkinabè. Que 2013 soit une année de santé, de bonheur et de paix pour le Burkina Faso".

- Simon Compaoré :

"Pour cette année 2013, je formule des vœux de santé, de tranquillité, de bonheur et de joie à toute la population burkinabè. Surtout, que 2013 soit une occasion pour le Seigneur de nous gratifier de beaucoup de choses pour que notre peuple soit dans la joie. Aux jeunes en chômage, que cette année soit celle de l’emploi. Que les femmes qui sont les plus nombreuses dans notre ville et dans notre pays soient plus épanouies. Bonne et heureuse année 2013. A tous, je dis au revoir, le combat continue ".

- Larlé Naaba Tigré :

"Que Dieu et les mânes des ancêtres assurent au Burkina Faso la paix, la stabilité et une bonne saison pluvieuse. Je souhaite que les acteurs politiques de la majorité comme de l’opposition s’inscrivent dans une dynamique de la construction nationale mais pas dans celle de la contradiction négative au point de nous faire vivre les crises et les instabilités que d’autre pays connaissent ou ont connues. Au Burkina Faso, je souhaite aussi que les politiques nationales tendent à la valorisation des essences naturelles parce qu’elles procurent beaucoup de revenus aux ménages. Que Dieu donne la santé à nos premières autorités, le Mogho Naaba, le Président du Faso, Blaise Compaoré, toute l’équipe gouvernementale, les élus locaux, etc. Je souhaite que l’année soit heureuse pour tout un chacun ".

- Ibrahim Ouibga :

« Que 2013 soit une année de paix et de prospérité pour tous les habitants du « pays des Hommes intègres ». Je souhaite réellement le début d’une confiance mutuelle entre populations et politiques. Que le Burkina Faso prospère sur tous les plans et soit un leader dans la sous-région ».

-  Marcus Koama :

"Que 2013 soit une année merveilleuse pour tous les Burkinabè. Qu’en cette année nouvelle, la mentalité des Burkinabè change pour le développement du Burkina Faso. Que les grands maux du Burkina Faso que sont la corruption, l’injustice et la mal gouvernance prennent fin en 2013 pour que notre pays qui nous est si cher puisse se développer ".

AAN
AS


Les cas d’accident en baisse à Ouagadougou

Si la nuit de la Saint-Sylvestre est un moment d’allégresse, il faut noter qu’elle est aussi marquée, surtout dans des grandes villes, par des évènements douloureux dont des accidents de la circulation. Dans la ville de Ouagadougou, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) a enregistré pour ce réveillon, 56 accidents, soit 10 de moins que l’année écoulée. A Ouahigouya tout comme à Banfora, ils ont également baissé, passant de 5 à 3.

A l’opposé, pour les villes de Bobo-Dioulasso et de Koudougou, les interventions des soldats du feu sont en hausse cette année : 26 contre 24 en 2011 pour la première et 11 contre 8 pour la seconde. Pour ce qui est des évacuations sanitaires et des incendies, ils sont en légère hausse dans la capitale burkinabè. En outre, un cas de faits d’animaux a été à l’origine d’une sortie de la BNSP. Quant aux secours à victimes, ils ont, en 2012, diminué de moitié dans la ville de Ouagadougou. Cette année également, l’eau, le gaz ou encore l’électricité, n’ont provoqué aucun accident. Au total, 130 interventions, tous types confondus, ont été enregistrées par la BNSP dont 64 dans la seule ville de Ouagadougou et deux décès.

Synthèse des statistiques des interventions de la BNSP du 31 décembre 2012

Sidwaya

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