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L’assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution sur l’élimination des mutilations génitales féminines

Publié le mercredi 26 décembre 2012 à 01h02min

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L’assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution  sur l’élimination des mutilations génitales féminines

Le Jeudi 20 décembre 2012, à la 60ème séance de sa 67ème session, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté pour la première fois, et par consensus, une résolution sur les mutilations génitales féminines intitulée : « Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines », dont le projet a été présenté par le Burkina Faso au nom du Groupe Africain.

Par cette résolution, qui a été coparrainée par plus des deux tiers de ses membres, l’Assemblée générale exhorte les Etats à condamner toutes les pratiques nocives pour les femmes et les filles, en particulier les mutilations génitales féminines, qu’elles soient pratiquées ou non dans un centre médical.

Elle demande aux Etats de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver les filles et les femmes de ces pratiques, en promulguant et en faisant appliquer des législations interdisant cette forme de violence.

L’Assemblée générale exhorte également les Etats à fournir protection et assistance aux femmes et aux filles qui ont subi ou qui risquent de subir les mutilations génitales, et à appliquer les sanctions tout en renforçant les programmes d’information, de sensibilisation, d’éducation scolaire et non scolaire, pour promouvoir la participation directe des filles et garçons, afin de les associer aux actions de prévention et d’élimination des pratiques traditionnelles nocives, en particulier les mutilations génitales féminines.

L’Assemblée générale invite en outre, les Etats, les organismes des Nations Unies, la société civile et tous les acteurs concernés à célébrer la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines le 6 février et à utiliser cette journée pour promouvoir les actions de luttes contre le fléau et prie le Secrétaire général des Nations Unies de lui présenter, à sa 69ème session, un rapport pluridisciplinaire approfondi sur les causes profondes de la pratique des mutilations génitales féminines et les facteurs y contribuant, sa prévalence dans le monde et ses conséquences pour les femmes et les filles.

Prenant la parole devant l’Assemblée, après l’adoption de la résolution, le Représentant Permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Der KOGDA, a indiqué que la résolution constituait non seulement un message politique fort qui engageait désormais l’ensemble de la communauté internationale, mais qu’elle était également un message d’espoir pour des millions de filles et de femmes qui risquent chaque année de subir cette pratique discriminatoire qui demeure toujours un sujet tabou, au nom de la tradition, et faussement de la religion.

Il a affirmé que cette résolution permettrait de mobiliser davantage toute les parties prenantes, notamment les Etats, les organisations internationales et la société civile. Il a rappelé que l’Afrique, porte-flambeau de cette résolution, était déjà mobilisée dans la lutte pour l’élimination de cette pratique. Il a ajouté que la mobilisation se faisait également au niveau de la société civile, dont l’action a beaucoup pesé sur les consciences pour faire face à cette problématique en Afrique.

L’Ambassadeur a, au nom de sa délégation, saisi l’occasion pour saluer l’initiative de la campagne internationale pour l’interdiction mondiale des mutilations génitales féminines lancée depuis quelques années par le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CIAF), avec d’autres organisations de la société civile sous la coordination de la Première Dame du Burkina Faso, Madame Chantal COMPAORE, Ambassadrice de Bonne Volonté du CIAF.

A l’issue de la séance adoptive de la résolution, la Première Dame Madame Chantal COMPAORE a accordé une interview par téléphone à la radio des Nations Unies dans lequel elle s’est réjouit de l’adoption historique de cette résolution et a évoqué les progrès accomplis et les perspectives à envisager dans la lutte conte les mutilations génitales féminines au plan national, régional et mondial.

Au niveau de New York, le Représentant Permanent a aminé deux conférences de presse en compagnie de Madame Mariam LAMIZANA, Présidente du CIAF, représentant la Première Dame, et de Monsieur Figa TALAMACA, Secrétaire général de l’ONG « NO Peace, NO Justice », respectivement au Siège de l’ONU et au Centre de presse francophone de la Représentation de l’Organisation Internationale de la Francophonie, dirigée actuellement par notre compatriote l’Ambassadeur Filippe SAWADOGO.

Ces conférences de presse ont permis d’apporter plus d’éclairage sur le contenu, la portée et les enjeux majeurs de la résolution. Elles ont été également l’occasion de donner des informations sur le travail déjà entrepris au plan africain et mondial sur la lutte contre les pratiques des mutilations génitales féminines.

Mission Permanente du Burkina Faso auprès des Nations Unies - New York -

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