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De quel changement parle-t-on ?

Publié le vendredi 21 décembre 2012 à 16h25min

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De quel  changement parle-t-on ?

« Changement ». Ce concept est un fait de mode aujourd’hui au Burkina surtout dans le domaine de la politique. En effet, chaque chapelle politique le revendique, le clame. Ce mot est tellement chanté et loué que l’on perd son latin à force de vouloir chercher à comprendre ce qui fonde ces aspirations pour les uns et les autres. L’on se demande même, si l’avis du Burkinabè lambda compte dans ce nouveau slogan que les hommes politiques nous vendent ces derniers temps.

« Un changement est un processus de passage d’un état A vers un état B, souligne le dictionnaire. Ce processus s’opère en réponse à des modifications de l’environnement, de la société, à la fois sur les organisations et sur les individus qui les composent ». Tous le monde au Burkina parle de changement. Pour les opposants, le changement c’est le départ du Président du Faso et de son CDP des affaires publiques non sans arguments.

Le CDP est aux affaires du pays voilà maintenant une vingtaine d’années. Et pour les partisans du changement de l’opposition, « ç’en n’est trop il faut qu’ils cèdent la place à d’autres.... ». Pour le parti au pouvoir, son 5e congrès a apporté les réponses aux préoccupations de ses militants et sympathisants et partant du peuple burkinabè. En opérant un renouvellement à plus de 80% de ses instances, en intégrant plus de femmes et de jeunes dans les instances dirigeantes du parti, le CDP croit avoir répondu aux aspirations des siens. Mais nos hommes politique ont-ils compris le changement dont ont besoin les Burkinabè ? Est-ce un changement radical des axes économiques, sociaux et politiques de notre société ? Combien sont-ils à avoir passé le cap du diagnostic pour en arriver à des propositions de solutions concrètes et détaillées ?

En surfant sur les vagues du changement, l’UPC (l’Union pour le Progrès et le Changement) de Zéphirin DIABRE, a tiré son épingle du jeu. En prônant le changement en tout et par tout, il a appliqué ce que le Psychothérapeute français Michel LEJOYEUX préconise :« La surprise(le changement) éveille ainsi plus l’activité du cerveau que les redites. Elle augmente l’attention et la motivation. Qui a parlé d’opium du peuple ? Le changement politique est l’opium des électeurs ».

Et son score aux élections couplées du 2 décembre dernier semble lui avoir donné des ailes. Mais pour le CDP, le chamboulement fait au sein de la direction du parti est la preuve que le parti au pouvoir s’inscrit dans les grandes mutations de notre société burkinabè. Et pour Jean Léonard COMPAORE, directeur national de la campagne du CDP aux élections couplées parlant du changement dont se réclame certains, « ce sont eux qu’on a changés. Parce qu’ils ont été changés, Ils ont refusé le changement, et c’est eux qui parlent aujourd’hui de changement ... »

C’est dire donc que le changement n’est pas compris de la même manière dans nos chapelles politiques. Le parti au pouvoir semble pour sa part, avoir répondu aux attentes de sa base même si en son sein les changements opérés font toujours des gorges chaudes. Et il n’est pas exclu que ces changements aient eu une incidence sur les forces du partis dans certaines localités du pays.

Frédéric ILBOUDO
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 21 décembre 2012 à 16:40 En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

    le journal de Lingani est en train d’amorcer un virage, on les voit venir. un jour il va chanter les louange de Zeph.

  • Le 21 décembre 2012 à 18:15, par Zéro En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

    Effectivement le titre de votre article est bien à propos. Voyez par exemple U.P.C, honnêtement est-ce que le "changement" peut-il constituer un programme politique à même de developper le BF ? On change qui, quoi et pourquoi et comment...etc. Si ce CHANGEMENT a juste pour finalité de changer les hommes (et femmes) qui sont actuellement au pouvoir par d’autres, c’est totalement absurde. Rien ne dit que eux ils seront meilleurs.Je l’ai toujours dit ici : ces gens-là n’ont rien de différent à proposer aux burkinabè pour changer positivement leur vie. En realité c’est un concept creux, juste pour embrouiller quelques naifs.

    • Le 22 décembre 2012 à 15:57, par farafina En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

      Mr ZERO votre raisonnement est dèplorable . Le fait qu’il ait durè peut etre un motif valable pour les changer . Si les grandes democraties limitent les mandants prèsidentiels il ya bien des raisons . Ce n’est pas seulement en AFRIQUE meme ici en Europe lorsqu’un pouvoir dure ça devient du desordre du favoritisme et meme de la corruption . Tu es dans le système , je te comprend mais de grace , pense a tes enfants et à ton pays .

    • Le 23 décembre 2012 à 09:00, par Albert En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

      meme changer les personnes est deja un bon signe et on appelle ca l’alternance qui a des cotes positifs. Vous avez d’ailleurs applaudi le changement de personnes au sein de CDP non ? Ensuite viendra l’alternative. Le CDP se plaignait que le programme des autres etait de les critiquer, diantre que veulent-ils des applaudissements apres 30 ans de gestion et de tout ce que l’on peut voir comme resultats pas du tout reluisants ? UPC pronez le changement pour un faso autrement, on vous suit. Meme ceux qui disent que Zeph etait avec Blaise denit pourtant a ce dernier l’heritage de Tom Sank dont il a ete le numero 2. Alors pourquoi ne pas croire que Zeph ferait differemment de Blaise comme Blaise a fait differemment de Tom Sank ?

    • Le 23 décembre 2012 à 13:47, par talata En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

      nous devrons avoir honte de dire que le burkina est un pays democrate mois personelement je ne vois pas la vraie democratie allez y voir dans les comunes ruales on force les paysans a aderer à un partie si non tu auras des difficultées pour te procurer un document à la mairie

  • Le 22 décembre 2012 à 00:27, par Doux En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

    Monsieur IlBOUDO, par votre analyse, vous devoilez, peut être sans le savoir, votre partialité pour le cdp parce que vous semblez dire que c’est au cdp que le changement est effectif.En tant que journaliste, vous devez partir aux sources pour recherchez les informations. L’upc a un manifeste et d’autres textes qui expliquent en long et en large ce que le parti entend par changement. Vous me direz que ce ne sont que des écritures. Et bien, je vous réponds que un parti qui n’est pas au pouvoir ne peut que faire des propositions puisqu’il n’a pas encore les moyens ( politiques, juridiques, matériels...) pour concrétiser ses idées.Il est vrai que nous ne devons pas faire confiance aveuglement, mais si nous attendons que des opposants construisent des routes ou des barrages avant de les élire, je pense que nous manquerons de réalisme.

  • Le 22 décembre 2012 à 11:13, par Nakibewgo-Biga En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

    Le changement n’est pas un fait de mode aujourd’hui au BF comme vous le dites. Il a toujours été prôné par les partis d’oppositions.

    Pendant la campagne certains journaux, notamment l’événement, ont attribué le concept de changement à l’UPC. C’est purement du mensonge. Il faut rendre à césar ce qui est à césar. D’autres partis avant l’UPC ont toujours prône le changement.

    C’est le cas de l’UNIR/PS avec son programme de société élaboré depuis 2002 qui s’appelle le Programme Alternatif Sankariste. Alternatif veut dire changer. A la présidentielle de 2010, Me sankara a parlé de l’alternative sankariste. Là encore c’est le changement.

    C’est aussi le cas avec L’UNDD de Me Herman qui, à le présidentielle de 2005, est venu avec son concept de tekré. Tekré n’est -il pas le changement en moré.

  • Le 22 décembre 2012 à 15:32 En réponse à : De quel changement parle-t-on ?

    Le changement que le vrai peuple burkinabè (intègre) a besoin est loin de ce que tu penses. Ce changement intègre est d’avoir une justice intègre qui ne laissera pas les Guiro quitter la prison sans jugement d’ être candidat d’un parti politique qui se dit responsable. Demende à Jean Léonard Compaoré pour savoir le vrai changement qu’il ne souhaite pas avoir au Burkina Faso. Le changement ce n’est pas mettre FEDABC devant le CDP. Personne n’échappera à la vraie justice qui viendra. Les bons seront jugés bons pour leur comportement responsable dans l’exercice de leur fonction ; les voleurs des derniers publics seront jugés et condamnés conformement à leur forfait. Ne sois pas hyprocrite car le changement que tu fais sembler d’ignorer viendra tôt ou tard. Laisse nous en paix. ton cours de vocabulaire n’a pas sa place dans le débat politique d’un homme intègre.

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