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10e édition du festival Dialogue de corps : Que d’émotions !

Publié le vendredi 21 décembre 2012 à 02h20min

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10e édition du festival Dialogue de corps : Que d’émotions !

Le spectacle de la 10e édition du Festival international de danse contemporaine de Ouagadougou, baptisé « Dialogues de corps » s’est ouvert le vendredi 14 décembre 2012 au Centre de développement chorégraphique « La Termitière » (CDC, ex-Théâtre populaire). Dans une sobre ambiance mais pleine d’émotions, les différents intervenants ont failli perdre leur latin.

Contorsions, bondissements, immobilisme, cris ou silence, c’est une multitude de pas de danse et de bruissements que l’on assiste depuis le vendredi 14 décembre au festival « Dialogues de corps’12 » à Ouagadougou. Ouvert sous le thème « Danse d’hier et d’aujourd’hui en Afrique : quels défis face aux mutations du champ chorégraphique et quelles perspectives pour demain ? » ce festival est entré dans sa phase spectacle, dans l’historique enceinte du Théâtre populaire de Ouagadougou.

La compagnie Teguerer, première à ouvrir le bal, a été longuement ovationnée par un public ravi et ému de sa prestation. Mais déjà, l’émotion était grande à la cérémonie d’ouverture. La présidente du comité d’organisation du festival, Marguerite Doanuo/Sou, n’a pas pu contenir son émotion à tel point que ses mains tremblaient, selon ses propres confidences.

« La danse contemporaine est en train de prendre petit à petit au Burkina Faso », a-t-elle confié après son intervention.

Selon elle, de plus en plus de Burkinabè ont commencé à s’approprier la danse contemporaine jusque-là peu connue dans l’univers culturel national. « Chacun essaie de décoder les spectacles comme il peut », a-t-elle dit.
Même si elle a revu ses ambitions à la baisse, l’organisatrice en chef dit être au top, artistiquement parlant. « Nous avons dû revoir nos ambitions à la baisse. Parce que les moyens financiers n’ont pas suivi. Mais nous avons fait l’essentiel. Et artistiquement les danseurs seront à l’aise. Ils ont des scènes qui sont formidables, ils pourront s’exprimer comme ils veulent ».

Le printemps arabe très attendu

Le co-directeur artistique Seydou Boro à son tour, a dit être envahi par « beaucoup d’émotions ». « Sincèrement merci », a-t-il dit aux participants et aux partenaires. Selon ce chorégraphe-danseur, le thème est un questionnement sur ce que les racines peuvent apporter à la génération actuelle.

« Les jeunes doivent savoir d’où viennent nos danses, les comprendre et les décortiquer et proposer une nouvelle danse » , a expliqué M. Boro. Il s’est réjoui aussi de la participation d’artistes venant de la Tunisie et du Maroc. Ces derniers présenteront le « printemps arabe ». Mais qu’est-ce que le printemps arabe en danse ? « C’est ce qu’on a envie de découvrir. C’est pour cela qu’on a invité les pays du Maghreb », a répondu M. Boro, convaincu qu’une histoire qu’on reçoit du corps peut se traduire en danse. A côté des Africains, d’autres artistes d’Europe, du Canada sont attendus.
Le maître de cérémonie, était lui aussi pris par l’émotion ambiante, tout comme la porte-parole de l’association des amis du CDC, Solange Dondi. Cette association apporte sa contribution à la mise en œuvre du projet, « Je danse, donc je suis ». Et Mme Dondi n’a pas manqué d’exprimer sa joie et son émotion de voir que la danse et la chorégraphie prennent une véritable place de choix dans la capitale burkinabè.

« Je suis encore plus ému », a déclaré le président du conseil d’administration du CDC, Jacques Prosper Bazié. Il a reconnu qu’il s’agit d’une « émotion continue ». Représentant du ministre de la culture, il a félicité les gestionnaires de la Termitière et les organisateurs du festival pour leur abnégation à promouvoir la danse contemporaine dans un contexte peu favorable.

Aimé Mouor KAMBIRE

Sidwaya

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