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Burkina Faso : l’USAID prône la résilience

Publié le mercredi 19 décembre 2012 à 12h06min

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Burkina Faso : l’USAID prône la résilience

Dans le but de contribuer à réduire les risques de famine, renforcer la résilience dans la corne de l’Afrique et au Sahel, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) lancera en janvier prochain le processus des Cellules de planification conjointe (en anglais Joint Planning Cells process JPC). Avant cette date, l’Administrateur Adjoint dudit institut, Nancy Lindborg, a séjourné les 6 et 7 décembre 2012 à Ouagadougou. Elle a visité des réalisations grâce aux financements de sa structure.

« Je me suis rendue à Tougouri où j’ai pu visiter un certain nombre de projets financés par l’USAID. J’ai aussi visité 4 veuves mères d’une vingtaine d’enfants », ainsi résumé le séjour de Mme Lindborg au Burkina Faso. Les veuves qui ont reçu la visite de l’Administrateur Adjoint de l’USAID ont connu la famine à cause de la mauvaise pluviométrie qu’a enregistrée le Burkina l’année dernière. Fort pour heureusement pour elles, avec les investissements de la structure américaine, elles ont pu profiter de la petite irrigation qui avait été mise en place dans leur localité pour nourrir leurs enfants et payer leurs frais de scolarité.

Agissant depuis 2004, avec une présence effective en 2009, au Burkina, l’USAID intervient dans la production agricole et la santé maternelle. Selon Mme Lindborg, l’USAID octroie chaque année 40 à 60 millions de dollars au Burkina Faso en plus de l’aide du Millénium Chalenge Corporation (MCC) qui s’élève à environ 480 millions de dollars. Pour une meilleure efficacité de l’aide, les responsables de l’USAID doivent « faire en sorte que les populations soient mieux préparées à faire face aux situations alimentaires difficiles ».

Pour rendre plus performantes leurs actions sur le terrain, les Etats-Unis ont lancé le programme Barack Obama afin d’améliorer la production agricole des pays pauvres. « Le programme Obama a connu une augmentation significative des investissements dans le domaine agricole. Ces financements sont beaucoup plus importants pour les pays dont l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture », a indiqué Nancy Lindborg. Ce programme met beaucoup plus l’accent sur la résilience. « L’approche résiliente vise à permettre aux populations vulnérables de faire face aux situations de crise », explique l’experte américaine.

Convaincue que le développement d’un pays passe d’abord par l’alimentation pour tous et en tout moment, l’Administrateur Adjoint de l’USAID soutient que « l’essentiel est de pouvoir augmenter la production agricole des pays ». Pour ce faire il faut « que les plans et les programmes soient conduits par des autorités locales. Ils doivent tenir compte des chocs pour assurer le développement. Car nous savons que 20% de la population sont les plus vulnérables ».

Au cours de son séjour au Pays des Hommes intègres, Nancy Lindborg a rencontré les autorités burkinabè dont le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao. A l’issue de ses rencontres, elle se dit « optimiste au regard du travail abattu et de l’engagement des responsables burkinabè que la famine sera vaincue ».

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 décembre 2012 à 12:23, par Tapsoba En réponse à : Burkina Faso : l’USAID prône la résilience

    Ainsi donc contrairement aux apparences ,souvent trompeuses,Barack Obama agit discrètement et efficacement(agriculture,pilier de nos économies)en faveur des pays pauvres de son continent d origine,même si l initiative date des années Bush,il l a renforcée.Pourvu que les bénéficiaires sachent en tirer profit.

  • Le 19 décembre 2012 à 16:22, par synetik En réponse à : Burkina Faso : l’USAID prône la résilience

    « l’essentiel est de pouvoir augmenter la production agricole des pays ». Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette affirmation de madame Lindborg. Produire la nourriture oui, mais il ne faut pas que ce qui sert de support à cette production en pâtisse (sol, biodiversité, etc.). Il faut qu’on arrive à situation où on produit davantage la nourriture en préservant aussi ce capital qui nous a permis de produire cette nourriture.

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