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Chronique du gouvernement : La promotion d’une citoyenneté responsable

Publié le mercredi 19 décembre 2012 à 11h24min

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Contribuer à la promotion d’une citoyenneté responsable auprès des populations burkinabè, tel est le credo du gouvernement burkinabè, par l’entremise du Ministère des droits humains et de la promotion civique (MDHPC) qui organise, chaque année, depuis décembre 2004, la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC).

Cette importante manifestation est organisée, à l’occasion de l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH).Adoptée et proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 10 décembre 1948, la DUDH se présente comme « un idéal commun à atteindre par tous les peuples ». Elle repose sur des valeurs et des principes qui encadrent les actions en matière de droits humains. Ce sont, entre autres, l’égalité, l’universalité, la dignité humaine et la non-discrimination.

Du reste, depuis son adoption, la DUDH continue d’être une source d’inspiration des efforts nationaux et internationaux de promotion et de protection des droits humains, mais également de promotion du civisme.

Le citoyen ou la citoyenne se définit comme le membre d’une communauté politique territoriale qui y jouit des droits civiques, assortis de devoirs. En effet, tout citoyen d’un Etat a des droits qui lui sont reconnus par les textes officiels et qui sont destinés à assurer sa pleine et égale participation à la vie sociale, économique, politique et culturelle de son pays. Les droits du citoyen sont des pouvoirs que lui reconnaissent les lois de son pays dans ses relations avec les autres citoyens ou avec l’Etat ou les pouvoirs publics.

A ce titre, on peut mentionner les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels et les droits dits de solidarité (droit à la paix, droit au développement, droit à un environnement sain, par exemple). Mais, l’exercice des droits par les citoyens doit se faire, en tenant compte des devoirs auxquels ils sont assujettis. Ainsi, les devoirs constituent la contrepartie des droits qui sont reconnus au citoyen. Parmi les devoirs du citoyen, on peut citer le devoir de respecter la constitution et les lois, le devoir de respecter les droits des autres citoyens, le devoir de défendre la patrie contre toute atteinte, le devoir de respecter les institutions républicaines, le devoir de payer les impôts et les taxes, le devoir de respecter les biens publics, le devoir de civisme, etc.

Justement, la neuvième édition de la SENAC, qui se tient du 14 au 20 décembre 2012, est placée sous le thème : « Droits humains et civisme : quelle synergie d’action pour une société de tolérance et de paix ? ».
Le choix du thème s’inscrit en droite ligne de la nouvelle vision du gouvernement qui place la promotion des droits humains en adéquation avec la promotion civique.

En effet, si les droits humains ont connu des avancées relativement significatives, la décennie écoulée, la promotion et la culture du civisme restent un grand défi à relever pour le Burkina Faso. Ainsi, la situation, au plan national, se caractérise par un regain d’incivisme et une remise en cause d’acquis en matière de droits humains. La crise sociopolitique que le pays a connue en 2011, a mis à nu des comportements de nature à ébranler la stabilité de notre société et à hypothéquer ses efforts de développement. Sont de ceux-là, les destructions de biens publics et privés, la défiance de l’autorité de l’Etat, la justice privée, etc.Or, en l’absence de civisme, une société, même démocratique, ne peut survivre. Du même coup, les efforts de développement consentis par les acteurs sociaux peuvent être compromis.

A travers le thème de la SENAC 2012, le gouvernement voudrait réaffirmer son ferme engagement à relever ce défi et à poursuivre dans la dynamique de la recherche de l’effectivité des droits humains fondamentaux des populations vivant sur le territoire du Burkina Faso. Il reste entendu que les efforts du gouvernement doivent être accompagnés des actions des autres acteurs, notamment de la société civile et de la société politique (partis politiques notamment). Cette synergie d’action permettra de relever les défis en matière de droits humains et de civisme.

Le développement suppose, entre autres, un niveau de conscience collective et individuelle qui n’est ni inné ni donné, mais qui s’acquiert notamment, par l’éducation à la citoyenneté. Ainsi, on ne naît pas citoyen, on apprend à le devenir.

Cette éducation a pour but de susciter un changement des mentalités et des comportements, en vue d’édifier une véritable culture du civisme au Burkina. Il s’agit de bâtir ensemble, une société porteuse de valeurs (civilité, civisme, solidarité et tolérance), attachée à l’exercice de la citoyenneté.

La civilité est une attitude de respect, à la fois à l’égard des autres citoyens (politesse, par exemple), mais aussi, à l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public. C’est une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du respect de la dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande harmonie dans la société.

Quant au civisme, il consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les règles en vigueur, mais aussi, à avoir conscience de ses devoirs envers la société. De façon plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.

En ce qui concerne la solidarité, elle est importante, dès lors que les citoyens, dans une conception classique, ne sont pas de simples individus juxtaposés, mais un ensemble d’hommes et de femmes attachés à un projet commun. Elle correspond à une attitude d’ouverture aux autres qu’illustre le principe républicain de fraternité. Dans ces conditions, la solidarité, qui consiste à venir en aide aux plus démunis, directement ou par le biais des politiques publiques (ex : impôt redistributif) est très directement liée à la notion de citoyenneté.

Enfin, la tolérance est le fait d’accepter autrui dans ses différences. C’est la capacité à admettre le point de vue des autres et à avoir de l’ouverture d’esprit. Dans le cadre d’une société démocratique, cette valeur est indispensable à l’édification de la paix sociale, gage de tout développement.

Ce sont là autant de valeurs indispensables à la construction d’une nation démocratique que le gouvernement entend promouvoir, à travers l’organisation de la SENAC. La mobilisation populaire et particulièrement, celle de la jeunesse, incite à poursuivre la dynamique engagée, en inscrivant cette importante manifestation dans la pérennité.

Ministère des Droits humains et de la promotion civique

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