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Vision Express sur… : L’inflation dans la zone UEMOA

Publié le vendredi 14 décembre 2012 à 03h01min

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Vision Express sur… : L’inflation dans la zone UEMOA

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu sa 4ème réunion ordinaire 2012 à Dakar (Sénégal), le vendredi 7 décembre dernier. Entre autres points, le Comité s’est penché sur l’évolution de l’inflation dans l’Union monétaire Ouest africaine (UEMOA). Il en ressort une légère hausse des prix à la consommation. En glissement annuel, le taux d’inflation a progressivement évolué de 2,1 % fin juin 2012 à 2,3 % à fin juillet 2012, puis à 2,4 % à fin août pour atteindre 2,7 % en fin septembre 2012. La situation est quelque peu différente d’un pays à l’autre. Avec un taux d’inflation de 4,0 %, le Burkina Faso occupe le 3ème rang, après le Mali, 2ème avec une inflation de 4,7 % et, au 1er rang, le Benin avec un taux de 7,4 %.

Cette situation s’explique, selon le CPM, par le relèvement du prix des hydrocarbures dans certains pays membres et l’augmentation des prix des céréales locales et des produits de la pêche. Il faut noter que pour le Burkina Faso, le taux d’inflation en glissement annuel était le même (4,0 %) en fin septembre 2011.

Les bons élèves en matière de maîtrise de l’inflation seraient le Niger (0,9 %), le Sénégal (1,3 %), la Guinée-Bissau (1,4 %) et la Côte d’Ivoire (2,2 %).

Au Niger, grâce au démarrage de la production nationale de produits pétroliers cela a entraîné une baisse des prix de carburants à la consommation. L’abondante offre en produits maraîchers comme la pomme de terre et l’oignon a également contribué à un repli des prix de ces produits.

En juillet 2012, les prix des carburants et du gaz ont été revus à la baisse. Ce qui a contribué à freiner l’inflation dans ce pays.
En Côte d’Ivoire, la suspension des droits et taxes à l’importation de riz, pour 3 mois à compter d’août 2012, a eu pour effet de limiter la progression des prix. Il y a eu également la concertation entre le gouvernement et les importateurs, ayant permis la prise de mesures en vue de diminuer les prix du riz et du sucre. Ce faible taux d’inflation s’explique aussi par l’effet mécanique dû au niveau exceptionnellement élevé des prix en 2011, à cause de la crise postélectorale.

En termes de perspectives, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale mise sur une décélération de l’inflation au 4ème trimestre 2012, pour ressortir à 2,5 % à la fin décembre. La principale raison serait un meilleur approvisionnement des marchés céréaliers. Les prévisions d’inflation à moyen terme indiquent globalement, être en phase avec l’objectif de stabilité des prix, poursuivi au niveau de l’Union. « En moyenne annuelle, le taux d’inflation s’établirait à 2,3 % en 2012, contre 3,8 % en 2011. A l’horizon de 24 mois, ce taux est projeté à 2,4 % », estiment les experts de la BCEAO.

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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