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Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

Publié le vendredi 14 décembre 2012 à 03h07min

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Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

Simon Compaoré a rencontré les représentants de la presse écrite et des journaux en ligne, ce jeudi 13 décembre 2012. Le bourgmestre a profité de ce face à face pour discuter à bâtons rompus de tous les sujets, y compris de son avenir de maire sortant.

Au total dix grands points étaient à l’ordre du jour. De la gouvernance locale aux perspectives de la commune de Ouagadougou, en passant par l’aménagement urbain, l’économie, les finances locales, la sécurité, les grands projets, Simon Compaoré, comme à son habitude, n’a pas usé de la langue de bois. C’est quand la presse a abordé la question de son avenir que le maire s’est montré plutôt réservé. « Je suis un retraité et un retraité ne cherche pas à occuper de nouveaux postes », a-t-il déclaré. Le bourgmestre, qui se dit en fin de parcours, après 17 ans passé à la tête du conseil municipal de la ville de Ouagadougou, souhaite « souffler un peu. Ce qui va venir après, je ne sais pas, Dieu seul sait ».

Quand, en évoquant l’importance de Dieu dans la vie du maire, un journaliste a voulu savoir s’il pourrait devenir pasteur, même réserve de Simon Compaoré. « Quand j’étais sur mon lit d’hôpital (après un accident de la route en mars dernier) avec mes multiples fractures, il y a trois pasteurs qui sont venus prier pour moi. Le pasteur femme m’a dit : Frère Compaoré, Dieu a encore quelque chose pour vous. Vous allez témoigner. Moi je pense que je n’ai pas la carapace pour être pasteur. Mais je continue de me poser la question : sur quoi pourrais-je bien être amené à témoigner un jour ».

Le maire de Ouagadougou est l’une des victimes des mutineries qui ont secoué le Burkina Faso en 2011. Il a été passé à tabac par des mutins chez lui à domicile. Que s’est-il réellement passé ? Simon Compaoré refuse de revenir sur les circonstances de son agression. « Ne remuez pas le couteau dans la plaie. Je vous comprends. Vous voulez savoir ce qui s’est vraiment passé, mais comprenez moi aussi », a confessé celui qui met ainsi fin à sa carrière de maire. « Sans pression d’aucune part », a-t-il tenu à préciser. Et de rappeler que durant les 17 ans à la tête de la mairie de Ouagadougou, il a frôlé cinq fois la mort. « Alors je préfère positiver et oublier certaines choses », conclut-il.

Sur la rumeur selon laquelle il a dû batailler fort lors des élections municipales de 2006 pour se maintenir à son poste, le maire de Ouagadougou s’insurge. « Je ne me suis jamais battu pour être maire, j’ai le sens de l’honneur. Il n’y a rien d’autre dans la gestion de la mairie que cette passion de transformer sa ville. Je n’ai jamais cherché l’appui de personne. C’est sur la base de la confiance de mon parti. C’est le parti qui voulait que je sois candidat. La mairie a été conquise de haute lutte ».

Quant à savoir si des camarades du parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir), lui ont mis des bâtons dans les roues au cours de son mandat, la maire assure qu’il ne s’est jamais posé la question. « Quand je me lève le matin, j’ai un programme dans la tête et mon souci est d’exécuter ce programme. C’est ce qui importe pour moi. Ceux qui passent leur temps à dire que telle ou telle personne veut leur poste sont des gens médiocres. Moi j’ai confiance en moi et je ne me préoccupe pas de ce que les autres pensent. Je fonce et j’ai foi en Dieu », explique Simon Compaoré.

Le maire déclare qu’il termine ses 17 ans à la tête de la mairie, avec « beaucoup de joie parce que j’ai eu des collègues et des collaborateurs dynamiques et compétents qui pourront faire grandir la capitale avec l’équipe à venir. Je retiens aussi que j’ai eu beaucoup de bonheur avec les journalistes et je ne regrette pas d’avoir assumé mon rôle de maire. Ce fut avec beaucoup de plaisir que j’ai eu à gérer pendant 17 ans cette ville qui nous a vu naitre ».

Nous reviendrons sur les autres questions qui ont ponctué ces trois heures d’entretien : la gouvernance locale, l’aménagement urbain, l’économie, l’environnement, l’hygiène, la sécurité urbaine, et les perspectives de développement de la commune de Ouagadougou.

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2012 à 08:59, par GO En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Monsieur le maire, 5 fois seulement ?
    Et nous qui sont faces aux nombreuses difficultés que vous avez créé qui nous exposent chaque jour à la mort.
    Mais si on part à un congrès et que les choses ne se passent pas comme on le veut et qu’on ait fâché en repartant chez lui, nous on ait aussi fâcher tous les jours. Vous compreniez monsieur le maire ?

  • Le 14 décembre 2012 à 09:20, par ly En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    y’a un dicton qui dit que même si tu n’aime pas le lièvre, il faut reconnaître qu’il court !! Simon a fait un travail formidable !!! j’ai fais quelque capital de la sous région, et l Burkina peut classé sa capital parmi celles les plus propre ! vraiment chapeau à Simon ! et bcp d courage à son successeur ! que le tout puissant l’assiste pour kil en-boite les pas de son prédécesseur pour faire mieux !

  • Le 14 décembre 2012 à 09:53, par Je le connais En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Vraiment chapeau à Simon, preuve qu’au CDP ya des gens qui travaille quand meme.

  • Le 14 décembre 2012 à 09:56, par bounbajoua En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Toutes mes félicitations à ce grand et illustre maire. Les ouagalais que nous sommes avons déjà la nostalgie quant à son départ. Bon vent à toi et reste aux aguets car nous te ferons appel pour de nouvelles missions.

  • Le 14 décembre 2012 à 10:03, par changeons En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Il y a eu des maires de Ouagadougou, il y aura des maires de Ouagadougou, mais SIMON COMPAORE reste et restera gravé dans la mémoire collective des Ouagalais et ouagalaises. Il s’est donné à fond pour sa collectivité et il a le sens de l’honneur. Grâce à lui, Ouaga est une référence mondiale en matière d’assainissement (même s’il reste à faire), de création d’emploi pour les personnes pauvres etc. Vraiment merci monsieur le maire et capitalisez votre expérience dans un livre qui servira de référence pour la jeunes actuelles et futures.

  • Le 14 décembre 2012 à 10:45, par meme En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Simon, j’ai beau vouloir le changement, si j’avais le choix, je ne vous laisserai pas partir. Vous avez fait du bon boulot. que Dieu vous accompagne pour la suite. Quant à vos détracteurs, dites leur que Koudou Gbagbo et Henri Konan Bédié n’ont pas en 20 ans de pouvoir réussi à ajouter quelque chose à ce que Houphouet a fait. Alors Merci encore bougmestre. Vous allez nous manquer tout comme votre acharnement au travail.

  • Le 14 décembre 2012 à 11:20, par LoiseauDeMinerve (MinervaBird) En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Frère Simon, be proud of what you’ve done. Tu méritais Grand Officier de l’Ordre National pour ta sortie mais au Faso ici c’est pas le travail ni le concret qui sont valorisés mais plutôt les amitiés de gens de même secte, les oui oui un peu mouton.

  • Le 14 décembre 2012 à 11:40, par zlatan En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Un peu de modestie aurait servi Simon. Franchement il en fait un peu trop : aurevoir par çi, aurevoir par là, on en fini pas de ces départ à la Moro Naaba du vendredi. Simon tu n’es pas indispensable et laisse les gens apprécier ton travail. Tu as passé le temps à faire ombrage à tous les maires d’arrondissement à telle enseigne qu’on se demandait si ces gens existaient : tu es partout et nulle part, tu fais le populiste et beaucoup de bruit. Pardon ! faut partir tranquille ! bon vent !!

    • Le 14 décembre 2012 à 20:14 En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

      Tu es un aigri ou quoi ? Si tu n’as pas mange ce matin ou que ta femme t’a chicote la nuit derniere, s’il te plait ne met pas ton aigreur sur Simon. Tu allais faire pire tu etais a sa place. Donc evite de poster des choses de ce genre sur le site. Soit positif un jour.
      Peace.

  • Le 14 décembre 2012 à 11:41, par KADI En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    VRAIMENT C’EST AVEC REGRET QUE J’AI APPRIS LE DÉPART DE SIMON COMPAORE.VRAIMENT TOUT LES AUTRES MAIRES DEVRAIENT PRENDRE EXEMPLE SUR LUI CAR IL A SU GÉRER SA VILLE.IL S’EST VRAIMENT DONNE A FON C’EST UN BON LEADER.J’HABITE A BOBO SI LE MAIRE DE BOBO POUVAIT PRENDRE EXEMPLE SUR LUI.VRAIMENT QUE DIEU TE PROTÈGE SIMON COMPAORE AINSI QUE TA FAMILLE.TA VRAIMENT RISQUE TA VIE EN APPORTANT LES CHANGEMENTS A LA VILLE DE OUAGADOUGOU.VRAIMENT CHAPEAU A VOUS.

  • Le 14 décembre 2012 à 12:35, par Racines En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Monsieur le maire, un jour viendra ou vous rendrez compte de vos activités passées. Les Burkinabè sont amnésiques et je comprend parfaitement pourquoi, nous cautionnons certains hommes ou femmes politiques dans ce pays malgré des actes répréhensibles que ces derniers posent. Après le 13 décembre 1998 (lâche assassinat de Norbert ZONGO et de ses compagnons à Sapouy), la milice de "loubards" qui a été mise en place par Simon Compaoré a agressé et sauvagement blessé pas mal de manifestants. Monsieur le maire, il se pourrait que tu échappes à la justice humaine mais cesses chaque fois de dire que tu es un fils de pasteur et comme si un fils de pasteur ne peut pas tricher, voler ou tuer. Notre amnésie collective risque de nous noyer totalement si ne nous ressaisissons pas à temps !

    • Le 14 décembre 2012 à 19:41 En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

      Ouff voilà une réaction lucide car a ce rythme je crains que les Burkinabè marchent pour que Blaise Compaoré meure sur son trône et ensuite que François Compaoré prenne la relève et ensuite Djamila.Suis écoeuré par l’amnésie des Burkinabè car je persiste et signe que ce Simon Compaoré n’a rien fait de bon comme maire pour cela il multiplie ses sorties médiatiques pour embrouiller son monde et il se trouve des amnésiques pour dire que c’est un super man.Qu’il se casse,je ne le regretterai jamais

  • Le 14 décembre 2012 à 13:43, par La VERITE rougit les yeux En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    VIVE les braves Hommes du CDP !!!!

  • Le 14 décembre 2012 à 13:48, par touhi En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    bravo mr le maire moi personnellement je vous dit un grand merci ! votre courage et votre sens de travaille .

  • Le 14 décembre 2012 à 13:50, par Pingdwendé En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Chapeau au Maire Simon COMPAORE !

    L’hymne du PROGRES pour vous accompagner.

    Debout vaillants militants !
    Main dans la main et confiants
    En l’avenir de notre cher Faso
    A bâtir dans la paix, notre credo
    C’est avec le CDP
    Parti de l’unité
    Parti du progrès
    Que s’acquiert le succès.

    Refrain
    Victoire au CDP !
    Jeunes et vieux de la même voix
    Hommes et femmes de la même foi
    Portons le parti de la liberté
    Au front de la patrie d’intégrité !
    Démocratie ! Progrès ! Justice !

    Populations d’un Burkina serein
    Face à ton réel destin
    D’Est en Ouest, par le CDP
    Du Nord au Sud, par le CDP
    Formons une seule entité
    Dans la diversité !
    Peuple travailleur et fier
    Pour une Nation Prospère !

  • Le 14 décembre 2012 à 14:54, par la verité En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    j ai frôlé la mort cinq fois mais pour entrer au paradis il faut mourir.donc mon grand prepare toi a la mort un jour.beaucoup sont succombés après un accident moins grave que votre accident en se rendant au leur lieu de travail ou a la descente mais ils sont morts par faute de moyen ou de soins et on dit s etait leur destin.mais vous grace aux moyens de l etat vous avez été evacué rapidement a lexterieur pourtant vous etiez de retour d un congrès du cdp.dieu merci que vous êtes revenu vivant.

  • Le 14 décembre 2012 à 18:36, par Yan na mar En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    QU’IL PARTE ENFIN ! ON VERRA SI OUAGADOUGOU VA SOMBRER ET DISPARAITRE DE LA CARTE ! ASSEZ D’AUTO-CONGRATULATION !

  • Le 14 décembre 2012 à 18:55, par WIBDOS En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Suis pas du tout CD, mais j’avais dit que si Simon se présentait à une élection j’allasi voter pour lui.
    Bon vent et surtout reposez vous

    • Le 15 décembre 2012 à 10:27, par Prisca En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

      bon vent a notre cher maire sortant. toujours imiter mais jamais égalé.Tu resteras toujours gravé dans la memoire des burkinabè.
      Dans la vie on peut pas plaire à tout le monde et c’est ton cas .sa fait parti de la vie.
      Tu as beaucoup aidé nos pauvres maman et soeurs qui rendent la ville agréable a vivre,rien que pour sa,Dieu ne te laisserai jamais tombé .Que Dieu te benisse et te donne longue vie Mr Compaore.

  • Le 15 décembre 2012 à 10:00, par gourou En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    ça cest bien pr toi je voule que sa valoire dix

  • Le 15 décembre 2012 à 13:15, par Hamane En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    Placez ton Simon Compaoré comme maire de la commune rurale la plus pauvre et observez s’il est travailleur. Placez le maire le plus nul de Bobo à Ouaga et dites nous s’il n’est pas travailleur. Ouagadoudou c’est la capital du Burkina Faso qui préfère sapé sa capital et déshabiller les autres localités. Ouaga 2000 est la capitale de Ouaga et est plus sapé que Ouaga or Simon n’est pas principalement à Ouaga 2000. Ouagadougou n’est pas une bonne commune pour tester et valider les capacités de gestion d’un maire. Ouagadougou, c’est là où convergent les impôts de tous les burkinabè même du burkinabè le plus rural. Le développement de Ouaga est le résultat d’une politique globale du gouvernement et de ses partenaires financiers. tout ceux-ci sont aussi responsable du faible developpement des autres localités. La justice sociale est la meilleure forme de developpement : la juste répartition des biens et des services entres toutes les localités. si une localité mérite une usine du fait de ses potentialités, laisser l’usine labas, ne l’amener pas à Ziniairé ou dans le village du 1er ministre en cours.

  • Le 17 décembre 2012 à 12:06, par Haligoga En réponse à : Simon Compaoré : « Moi, j’ai frôlé la mort cinq fois »

    LA SEULE QUESTION QUE TU DOIS RÉPONDRE Mr COMPAORE EST LA SUIVANTE : AS -TU ÉTÉ INTÈGRE DURANT TON MANDAT ? SUFFISAMMENT
    INTÈGRE ?

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