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Inauguration du site de production d’InnoFaso à Ouaga : Une étape importante vers l’autonomie nutritionnelle

Publié le lundi 10 décembre 2012 à 02h43min

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Inauguration du site de production  d’InnoFaso à Ouaga : Une étape importante vers l’autonomie nutritionnelle

Au nom du Premier ministre burkinabè qu’il représentait, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Patiendé Arthur Kafando, a présidé ce vendredi 7 décembre 2012 à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE), l’inauguration de site de production PlumpyField d’InnoFaso.

Entreprise agroalimentaire burkinabè située sur la Technopôle de l’Institut 2IE, InnoFaso a pour objectif d’être un outil nouveau dans le dispositif dédié à la sécurité alimentaire du Faso. Son activité permet de fabriquer et de distribuer, à des populations vulnérables, via les réseaux sanitaires et humanitaires, de solutions nutritionnelles innovantes de haute qualité. L’entreprise se veut un levier de développement de la filière agroalimentaire, qui valorise toute la chaîne de production, du champ d’arachides à des formes innovantes de mises à disposition des produits. Les matières premières utilisées dans la fabrication de ses produits proviennent en partie du Burkina. La production estimée de la première année se chiffrera à environ 600 tonnes, ce qui permettra de traiter 5% des enfants de moins de 5 ans souffrants de malnutrition dans le pays.

Arthur Kafando a salué l’initiative qui va en droite ligne des ambitions du gouvernement burkinabè. « Je voudrais dire toute ma joie, mon admiration pour d’abord 2IE. Parce que pour arriver à mettre en place une usine de ce genre qui demande des compétences, des process, il faut derrière une bonne formation, des bonnes ressources humaines. Nous nous en félicitons pour le travail qui est fait », a-t-il indiqué. ‘’ Je suis aussi très ravi en tant ministre en charge du secteur privé de voir que nous avons aujourd’hui une usine d’aliments pour lutter contre la malnutrition, ce qui montre que le secteur privé est dynamique. Enfin je voudrais enfin me réjouir du fait que nous sommes dans un domaine qui touche l’enfance, la jeune enfance de moins de 5 ans. Et cela aussi est très fondamental dans le programme du gouvernement de pouvoir lutter contre la malnutrition’’, a poursuivi le ministre de l’industrie. Et d’exprimer ses attentes : « J’attends que nous puissions au-delà de ce qui a été dit, avec les partenaires qu’au niveau du Burkina toutes les composantes puissent consommer, faire composer ce produit de qualité et qu’aussi nous puissions attaquer le marché international en cas de besoin. Parce qu’aujourd’hui, nous ne devons pas voir les activités du secteur privé seulement sur le marché burkinabè, mais il faut qu’on puisse avoir des perspectives sur la zone UEMOA ou CEDEAO, même aller plus loin pour que le Burkina puisse être un pays exportateur ; ce qui va aussi apporter plus de valeur ajoutée à notre économie ». Le président directeur général d’InnoFaso, Michel Lescanne, justifie le choix du Burkina pour l’installation de cette unité pour deux raisons essentielles. La première est le besoin du Burkina en produits de ce type parce qu’actuellement ce sont des produits qui sont importés. « Au nom de l’autonomie nutritionnelle, il est important que le Burkina puisse développer ses propres produits en sachant que ça va développer de nouveaux programmes », a-t-il souligné. La deuxième raison est affective. « Ca fait 23 ans que je viens au Burkina. J’avais essayé de faire des productions de farines enfantines, cela a moins bien marché au début mais j’ai une grande affection pour le pays. Venir ici pour développer, c’est l’accomplissement, peut-être, d’un rêve », souligne t-il. Pour le directeur de 2IE, Paul Geniès, c’est surtout la fierté de voir le projet se réaliser au profit des jeunes du continent.

« La jeunesse africaine, aujourd’hui, c’est la plus grande richesse. Elle est dynamique, compétente. Et quand on la met dans de bonnes conditions, elle crée des entreprises. Je crois que le développement, ce n’est pas autre chose que ça. Vous avez vu dans les compétitions internationales, ils vont se mesurer aux plus grands, aux Etats-Unis ou à ailleurs. Ils viennent de Ouagadougou. C’est un élément important. Aujourd’hui, 2IE aussi rassemble plus de 27 nationalités ici à Ouagadougou. On essaie de traduire cette capacité entrepreneuriale, cette capacité des ingénieurs à résoudre des problèmes. C’est le message que je veux donner. Ce n’est pas pour rien que la première entreprise vise la malnutrition des enfants. C’est de montrer aussi qu’on peut avoir de beaux diplômes, des grandes perspectives et mais qu’on doit s’attacher à résoudre les problèmes des gens et les premiers concernés, les enfants. Je pense que ç’a du sens. Et l’engagement de nos ingénieurs, l’engagement de notre jeunesse sur ces causes là, sont fondamentales pour l’avenir de l’Afrique. C’est ça aujourd’hui ma fierté, celle d’être un acteur, un accompagnateur de cette jeunesse pour faire la grandir ».

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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