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Le pouls de la cité : Image de la cité

Publié le vendredi 7 décembre 2012 à 03h12min

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Le pouls de la cité : Image de la cité

Voter à tout prix ! Dans une salle, en plein air, peu importe. Pourvu que l’on puisse exprimer son choix. Oui, sur cette image, il s’agit bel et bien d’un bureau de votre érigé sous un arbre. Et ce n’est pas en milieu rural comme certains pourront l’imaginer, mais à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Heureusement que la ferme volonté de voter (des électeurs) et de permettre le vote (personnel électoral) a eu raison des aléas.


Etre enfant de mendiant !

Ils ont entre cinq et douze ans, filles ou garçons, et accompagnent leurs parents handicapés ou indigents à travers la ville, pour mendier. De jour comme de nuit, ces mômes, à peine sortis du cocon maternel, se trouvent à assumer précocement une responsabilité qui dépasse leurs frêles épaules : trouver des astuces pour assurer la pitance quotidienne. Ainsi, tirant la main ou la canne du parent ou même l’accompagnant simplement, ces enfants doivent détecter le bon endroit, et savoir être persuasifs pour mériter la compassion des passants. Gares, restaurants, carrefours…, comme s’ils n’avaient aucun droit, ces enfants vivent au quotidien toutes sortes d’abus. Non seulement ils ont peu de chance d’aller à l’école, si une bonne volonté ne vient pas à leur secours, mais également, ils sont exposés aux violences, au trafic, à la drogue, à la prostitution…

La violation de leur droit est une réalité que ces enfants vivent au quotidien, dans l’impuissance totale. Ils affrontent très tôt les aléas de la vie et malheureusement avec toutes sortes de prédateurs dont ils réussissent rarement à sortir des griffes. Rapidement, des filles se retrouvent enceintes, sans qu’on ne sache qui est le père. Toute chose qui contribue à aggraver leur vulnérabilité. Les enfants issus de ces mères "accidentelles" ont très peu de chance d’avoir un avenir meilleur.

Parce qu’au fil du temps, la rue s’impose à eux aussi comme la seule alternative pour survivre. Ils y trouvent le logis et le pain, et une « famille ». La plupart sombrent dans la délinquance, parfois en réaction à ce qu’ils ont eux-mêmes subi. Le présent vire au cauchemar et l’avenir et les rêves se noient dans les alcools frelatés et les stupéfiants. Les victimes d’hier deviennent des bourreaux d’aujourd’hui. Le rêve secret des parents de voir leurs progénitures promues à une meilleure vie devient illusion, et au lieu de sortir leurs parents de la misère, ils deviennent une source d’angoisse et aggravent leur paupérisation.

C’est pourquoi, un peu de solidarité et d’entraide rendront meilleur ce monde. Et vite que les structures associatives se penchent sur le cas de ses enfants dont l’enfance est confisquée et l’avenir compromis.

Sidwaya

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