Elle a ainsi réalisé dans la ville de Dano, des infrastructures du Centre de recherche et de formation scientifique (CRFS). L’inauguration dudit centre au eu lieu lundi 13 décembre 2004 en présence de l’ambassadeur d’Allemagne et du ministre Laya Sawadogo.

La construction du Centre de recherche et de formation scientifique (CRFS) à Dano est la résultante d’une amitié entre le couple fondateur, (M. Gisbert Dreyer et Mme Regina Shush) et M. Elie Hien, plus connu sous le nom de "Papa Elie" et originaire de la province du Ioba. Le centre comprend dix bâtiments et cinq appâtames et est logé sur l’une des nombreuses collines de la ville. Pour le président de la Fondation Dreyer, ce centre devient un élément central des activités de recherche pour eux et pour leurs deux partenaires , l’INERA et le ZEF (Centre de recherche pour le développement de l’Université de Bonn, Allemagne). Il a souhaité que ce centre puisse prospérer en matière de recherche et apporter sa contribution au bien-être social des Burkinabè.

La reconnaissance des mérites d’un homme

Tous les intervenants à la cérémonie d’inauguration ont souligné les mérites de M. Gisbert Dreyer pour les efforts qu’il ne cesse de déployer pour l’amélioration des conditions de vie des populations. De l’appui à la réalisation de périmètres irrigués (périmètre rizicole de Moutori), la réalisation de barrages (barrage de Moutori) en passant par le parrainage d’enfants à Dano, l’œuvre de la Fondation Dreyer est plus que visible. Elle l’est encore plus après la réalisation de ce centre de recherche. Intervenant donc à la cérémonie , le directeur du Centre de recherche pour le développement ZEF de l’Université de Bonn dira de M. Dreyer : "Nous célébrons quelqu’un qui a toujours montré qu’il y a des gens qui se sentent concernés par ce qui se passe ailleurs". M. l’ambassadeur d’Allemagne. Et M. U.V. Scheinitz d’ajouter : "Nous sommes réunis pour célébrer un effort considérable et privé d’un couple d’Allemands, qui a consacré une partie de sa vie et de sa fortune à la lutte contre la pauvreté. Cet effort non gouvernemental vient s’ajouter à notre coopération officielle bilatérale.

Et le ministre Laya Sawadogo de conclure : "Ce nouveau chantier ouvert par M. Dreyer Gisbert et son épouse est en fait le creuset des ambitions que ce couple a voulu toujours mettre au service de l’humanité pour un monde meilleur".

En plus de son but scientifique et de recherche, ce centre se veut d’une importance nationale.

Il se positionne comme un lieu de rencontres entre les chercheurs de l’INERA, de ZEF et bien d’autres au niveau international.

L’aspect formation sera également intégré par le centre. Il y est prévu un 3e cycle jusqu’au doctorat pour les étudiants. Les agriculteurs de la région ne seront pas oubliés.

Il est prévu à leur endroit, l’instauration d’une formation permanente en techniques agricoles durable. L’ambassadeur d’Allemagne, M. U.Z.V. Scheinitz a aussi indiqué que la connexion étroite de ce centre privé avec le travail officiel de la coopération germano-burkinabè ainsi que la proximité des agriculteurs lui permettra de mieux comprendre les besoins des groupes-cibles et d’appliquer les résultats de la recherche le plus rapidement.

La coopération allemande au Burkina au beau fixe

Le ministre Laya Sawadogo qui présidait l’ouverture du Centre de recherche a dit sa conviction quant à la valeur ajoutée des actions de la coopération allemande au Burkina Faso.

Tout en revenant sur des structures d’action comme la GTZ, KFW dans les domaines de l’environnement, de l’eau, de l’agriculture, de la santé, il a mentionné que le gouvernement burkinabè reste convaincu que la lutte contre la pauvreté et le développement durable passe par une recherche agricole performante capable de proposer des schémas de production adaptés au contexte qui est le notre. En cela, la recherche scientifique, la formation technique et un transfert de technologies vers les bénéficiaires est une nécessité.

Ismaël BICABA
Sidwaya