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Elections couplées 2012 au Burkina Faso : « Penser paix », pour éviter les violences électorales

Publié le mardi 4 décembre 2012 à 02h20min

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Elections couplées 2012 au Burkina Faso : « Penser paix », pour éviter les violences électorales

La Direction régionale des droits humains et de la promotion civique des Hauts-Bassins a organisé, le mercredi 28 novembre 2012 à Bobo-Dioulasso, un panel sur la paix sociale dans le contexte électoral. Les différentes communications visaient à inciter les partis politiques et organisations de la société civile à cultiver la paix avant, pendant et après les élections du 2 décembre prochain.

Les troubles consécutifs aux élections qui ont ébranlé de nombreux pays comme la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et la Guinée, ont mis à rude épreuve la paix et conduit à des atteintes graves aux droits humains et aux libertés des populations. A quelques jours des élections couplées de décembre 2012, le ministère des Droits humains et la Promotion civique veut éviter ce scénario au Burkina Faso. « Depuis 1992, notre pays connait une organisation régulière et apaisée des élections présidentielles, législatives et municipales. Mais la crise de 2011 vient nous rappeler combien fugace est la paix, gage de tout développement durable », a d’emblée expliqué le directeur régional des Hauts-Bassins dudit ministère, Germain Zongnaba Pimé.

Le panel vise donc, selon lui, à sensibiliser les partis politiques et la société civile sur la culture du civisme, de la tolérance et de la paix. De plus, il s’agit pour lui, de les sensibiliser sur leurs rôles respectifs dans la préservation de cette paix, et aussi de consolider la cohésion sociale, la démocratie et l’Etat de droit au Burkina Faso. Pour ce faire, autorités religieuses, politiques et coutumières, élus locaux, représentants de partis politiques, élèves et étudiants ont échangé sur « Le rôle des partis politiques et de la société civile dans la préservation de la paix sociale dans le contexte électoral ». Pour le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Joachim Somda, représentant le gouverneur à l’ouverture des travaux, il est reconnu que les élections donnent le droit à tout citoyen de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays.

De ce fait, elles constituent, à son entendement, « un déterminant du dynamisme de la démocratie dans une société, facteur essentiel de l’effectivité des droits et libertés ». Convaincu que l’interdépendance entre la paix, les droits humains et la démocratie est indéniable, M Somda pense qu’il revient aux partis politiques et à la société civile de jouer leur rôle d’éducation, d’information et de formation des populations à la citoyenneté responsable, étant donné que l’organisation de ces élections peut entrainer des crises. Quant à l’un des conférenciers, Monseigneur Anselme Titiamna Sanon, « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes ». Cette guerre est d’autant plus plausible que les périodes électorales sont à l’image d’un laboratoire où s’entrechoquent les différentes positions des partis politiques.

« En une période où s’élabore ce qui sera demain, l’administration, le gouvernement de ce pays, parler de paix à des leaders signifie les féliciter parce que jusqu’à présent, les choses se sont déroulées dans un climat de dialogue social et de respect mutuel », a-t-il néanmoins reconnu. Il estime ainsi qu’il faut que les partis politiques et la société civile pensent paix, qu’ils fraternisent pour prouver leur sens de l’humanité. « La paix est un bien commun et personne n’a le droit de la détruire. Il faut donc qu’ils pensent paix, qu’ils croient en la paix et qu’ils s’engagent à la paix, qu’ils soient capables de supporter la contradiction », a souhaité le conférencier. C’est alors que les urnes décideront, non pas de qui a raison, mais de celui dont le projet a été le mieux reçu par le citoyen.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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