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Ambassade du Burkina Faso au Mali : On a fêté les 44 ans de l’indépendance

Publié le jeudi 16 décembre 2004 à 10h41min

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Moment solonnel, accueil chaleureux et légendaire à l’image du Ditanyè, c’est la ville de Segou qui a abrité les cérémonies commémoratives du 11-Décembre.

La mobilisation des Burkinabè soutenue par l’engagement des autorités locales, administratives et politiques de Ségou ont fait de ce 44e anniversaire un événement inoubliable dans les annales de l’intégration.

Il y a de cela 44 ans, les hommes et les femmes du pays des Hommes intègres décidèrent de prendre leur destin en main. Date importante et historique, elle constitue pour nombreux de Burkinabè, un moment fort de souvenir, de rappel. Même si le 11-Décembre a tendance à être de moins en moins célébré au Burkina, force est de reconnaître que les Burkinabè de l’extérieur n’ont jamais raté l’occasion.

Au Mali, la commémoration du 11-Décembre a été placée sous le signe de l’enfance. Après Sikasso, Mopti, c’était au tour de Ségou d’abriter les cérémonies commémoratives. Eu égard à la mobilisation et lévènement, le choix de la cité des "balanzan" n’a pas été regretté. C’est une ville en liesse, mobilisée, qui accueillera sans arrière pensée les festivités marquant le 11-Décembre.

Tout d’abord la journée a été marquée par le dévoilement des plaques des squares de l’amitié malo-burkinabè. N’est-ce pas un signal fort d’intégration dans un contexte marqué par la crise chez un voisin où tous les principes élémentaires d’intégration sont bafoués ? Ensuite, le cortège se dirige pour le défilé. C’est une avenue bondée, noire de monde qui accueille le cortège aux sons de la fanfare venue de Bamako pour l’occasion.

Après les hymnes des deux pays, le maire de Segou, M. Brehima Tjero n’a pas manqué l’occasion de souhaiter la bienvenue dans sa ville glorieuse où plane toujours l’esprit des figures historiques comme El Hadj Omar Tall, Biton Coulibaly, Dah Monzou Diarra. Il n’a pas oublié de saluer la confiance en sa ville en choisissant Ségou pour abriter un tel événement. A la fin des salutations, il a souhaité voir la ville de Ségou être jumelée à d’autres villes burkinabè.

Ensuite, ce fit le tour de son Excellence Mohamed Sanné Topan de prendre la parole. Dans un ton lyrique, un discours à l’allure de poème perçant et humoristique qui a égayé plus d’un, il a situé le contexte de cette commémoration et par la même occasion a fait une leçon d’histoire pour vivifier les souvenirs. Tout d’abord il rappellera que par décret du 3 septembre 1932, la Haute-Volta "ce Burkina actuel avait été rattaché au Soudan français, actuel Mali".

Ensuite, il nous rappellera que depuis 1945, des familles mossi et samo s’étaient établies dans 16 villages de la 4e région. Ainsi petit à petit l’Office du Niger, constituera alors un lieu de forte concentration de ressortissants burkinabè. Il témoignera sa reconnaissance aux relations exemplaires et particulières qu’entretiennent les deux pays, dont les deux chefs d’Etat Amadou Toumani Touré et Blaise Compaoré en sont les principaux acteurs.

Il a exhorté les populations à maintenir ses relations, gage d’un avenir radieux pour les peuples burkinabè et malien. Comme la fête était dédiée aux enfants, l’occasion fut belle de prodiguer des conseils pour sauvegarder les vertus de la société et de l’humanité. Après cette belle allocution, ce fut un défilé riche en couleurs. On avait l’impression de vivre un carnaval à la brésilienne. Défilé des communautés, des scolaires, des sportifs, des troupes de danses, danses acrobatiques des masques, les marionnettes, les communautés venant de toutes les régions du Mali.

La fête fut belle. Toute cette cérémonie s’est déroulée devant un parterre d’officiels constitués du ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane, des ambassadeurs du Ghana, du Sénégal, du Mali au Burkina, des diplomates, des représentants des organisations interafricaines et internationales, du président du Conseil économique, social et culturel, des autorités administratives locales et politiques, des familles fondatrices de Bamako (Nioula, Tourela, Dravela) ; et surtout le nombreux public.

Il faudra saluer en passant la parfaite organisation qui est l’œuvre des autorités administratives et politiques de Ségou. La fête se poursuivra par une course de pirogues et deux matchs de football. Comme en pareilles circonstances une réception officielle et un repas communautaire ont été offerts. C’est là un bel exemple qui devra inspirer nos jeunes Etats en quête d’un meilleur devenir pour l’épanouissement des populations.

Félix KAMBIRE
Journaliste à Bamako

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