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Chambres régionales d’agriculture : La Coordination nationale est installée

Publié le mercredi 15 décembre 2004 à 07h01min

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Au terme d’un long processus électoral auquel ont pris part plus d’un million d’agriculteurs, le monde paysan dispose désormais d’une Coordination nationale des Chambres régionales d’agriculture. L’installation officielle des élus de cette coordination a eu lieu le mardi 14 décembre 2004 dans la salle de conférences de l’UEMOA, sous la présidence du ministre d’Etat Salif Diallo.

L’installation de la Coordination nationale des Chambres régionales d’agriculture consacre la fin d’un processus participatif qui s’est effectué du village à la région en passant par le département et la province.

En effet, plus de vingt-huit mille (28 000) élus au niveau des villages composent les Assemblées consulaires départementales, et environs 2100 élus au niveau départemental composent les Assemblées consulaires provinciales.

Les Assemblées consulaires à l’échelle régionale, composées de quatre cent cinquante-deux (452) élus, animent les treize (13) Chambres régionales d’agriculture (CRA).

Composée de 36 élus, dont quatre (4) du Bureau exécutif, la Coordination nationale est l’instance supérieure. De l’avis de madame l’ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne, Sari Suomalainen, il est primordial pour le Burkina, à l’heure du développement du commerce international, de disposer de structures permanentes de concertation et d’organisation des agriculteurs, pour, notamment, renforcer la compétitivité des différents secteurs de production agricole.

Pour elle, au-delà de l’impact économique, les CRA devront être un forum démocratique de dialogue entre l’Etat et les forces vives du monde rural, où pourront s’exprimer toutes les tendances.

Madame le représentant -résident de la Banque mondiale, a, elle, relevé dans son intervention que les principes du fonctionnement de ces organes consultatifs autonomes doivent être connus de tout le monde et que ceux-ci doivent maîtriser leur mandat pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs.

La loi de la performance

Comme parrain, la Coordination nationale des CRA a jeté son dévolu sur le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, Lassiné Diawara, qui estime que l’unanimité s’est faite autour de la nécessité d’insérer notre agriculture dans l’économie de marché, guidée par la loi de la performance.

Ce qui suppose, selon lui, une organisation plus adéquate des professionnels dans la recherche de stratégies et de planification d’actions visant la réduction des coûts de production.

A écouter le parrain, le bureau national de la Coordination des CRA a un rôle d’organisation et de renforcement de la profession agricole afin qu’elle soit capable de représenter toute la diversité agricole, de faire connaître son point de vue sur toutes les questions du développement agricole et rural.

Pour ce faire, il lui a prodigué les conseils suivants : la nécessité d’entretenir et de renforcer l’unité, la cohésion et la solidarité ; la bonne gestion des ressources destinées au fonctionnement de l’institution et enfin la défense des intérêts généraux de la profession agricole.

A en croire le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, le monde rural a désormais entre les mains un outil d’émancipation et de participation à la vie économique, sociale et politique du pays. La mise en place de ces CRA par le gouvernement vise, selon le ministre d’Etat, la responsabilisation de la profession agricole.

C’est ainsi qu’il a invité ces derniers à nouer des relations fortes avec d’autres acteurs et institutions, dont la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat.

Salif Diallo a enfin exprimé sa profonde gratitude, au nom du gouvernement, à la FAO, au PNUD et à la Banque mondiale, qui ont œuvré techniquement et financièrement pour l’aboutissement de cet important processus.

Pour le président du Bureau exécutif de la Coordination nationale, Nebnoma Sawadogo, son mandat de 5 ans est placé sous le signe de la lutte contre la pauvreté à travers un développement concerté.

En tant qu’interface entre l’Etat et les partenaires au développement, la Coordination s’investira, selon son président, dans le lobbying et les alliances pour que le petit producteur tire le maximum de ressources économiques et sociales de ses activités.

Abdou Karim Sawadogo
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 juin 2018 à 13:14, par Rossignol En réponse à : Chambres régionales d’agriculture : La Coordination nationale est installée

    Bonjour,
    Je suis Bérénice Rossignol, étudiante en M1 Gestion des territoires et développement local parcours Transition énergétique et développement à l’Université du Maine au Mans.

    Je dois faire un mémoire et j’ai choisi comme sujet l’agroécologie, sujet qui me passionne. Ma problématique complète est la suivante : « Au Burkina Faso, en quoi l’agroécologie peut-elle être la source d’une agriculture durable ? Aspects économiques, sociaux et écologiques de l’agroécologie ». Mon terrain d’étude est le Burkina Faso.

    Je recherche des acteurs économiques et objectifs au Burkina Faso afin de les questionner sur le sujet. J’aimerais ainsi, pouvoir parler au Bureau National des Chambres Régionales d’agriculture du Burkina Faso afin de pouvoir envoyer mon questionnaire sur l’agroécologie à celui-ci. Savez-vous comment les contacter ? Avez-vous un mail ou un nom à me donner ?

    J’espère avoir une réponse favorable de votre part et je vous souhaite une très bonne journée.

    Cordialement,
    Bérénice Rossignol

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