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Banque mondiale : vers une plus grande diversification de l’économie burkinabè

Publié le mardi 20 novembre 2012 à 02h25min

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Banque mondiale : vers une plus grande diversification de l’économie burkinabè

Comment consolider les acquis et soutenir une plus grande diversification de l’économie burkinabè ? Afin de répondre à cette question, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Makhtar Diop, a effectué les 16 et 17 novembre dernier une visite de travail au Burkina Faso. Au cours de son séjour, il a rencontré le ministre de l’économie et des finances, Marie Lucien Noël Bembamba et sa collègue de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Clémence Traoré. Il a également été reçu par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré.

Cela faisait plus de 10 ans que Makhtar Diop n’avait plus foulé le sol burkinabè. Après 48 heures de séjour, son appréciation sur l’état de Ouagadougou est positive. « C’est avec plaisir que je constate que la belle ville de Ouagadougou a grandi ». Arrivé dans la capitale burkinabè le 16 novembre 2012, le vice-patron de la Banque mondiale pour la Région Afrique a eu une séance de travail avec Marie Lucien Noël Bembamba. « Nous avons parlé des possibilités de diversifier l’économie du Burkina Faso car comme vous le savez, le Pays des hommes est en transition d’une économie fortement tributaire du coton vers l’or », a-t-il indiqué. Depuis 2010, le métal jaune a ravi la première place au coton dans les produits d’exportation du Burkina. Et pour M. Diop, cela est déjà une bonne chose. « Le nombre important des sites miniers témoigne de la richesse de ce secteur », a ajouté le visiteur.

Avec l’argentier du Burkina Faso, il a été décidé de la nécessité de développer l’agriculture, l’élevage et favoriser l’accès aux soins de santé à la population. « Nous pensons que si les gens quittent l’agriculture de subsistance vers celle de rente, cela garantira une plus grande sécurité alimentaire aux populations », a précisé le conférencier. Au cours de leurs échanges, les deux hommes ont également convenu de la nécessité que la Banque mondiale apporte un appui institutionnel au Burkina afin qu’il puisse suivre « la mise en œuvre des contrats signés entre le pays et les sociétés minières ».

Présente au Burkina depuis plusieurs années, la Banque mondiale soutient financièrement et techniquement des projets. Mieux elle lui apporte un appui budgétaire en des moments difficiles. Ce fut le cas pour l’accueil des réfugiés maliens. « Nous avons augmenté l’enveloppe financière de certains pays, dont le Burkina Faso, afin qu’ils puissent accueillir les réfugiés maliens », a indiqué Makhtar Diop.

Médiateur dans plusieurs crises en Afrique dont celle malienne, le Burkina est devenu un pays « incontournable » dans la sous région et sur le continent. Il était donc normal qu’au cours de sa rencontre avec le chef de l’Etat, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, aborde la situation au Mali qui avait contraint l’Institution de Breton Wood à y suspendre certains projets. « Nous avions dû suspendre l’exécution de certains projets pour respecter les sanctions décidées par la Cedeao (Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest) », a ajouté le conférencier. Fort heureusement, la situation est en train de revenir à la normale. Pour cela, la Banque mondiale a, de l’avis ce M. Diop, relancé les projets suspendus et même mieux, élaboré d’autres, notamment dans le secteur de l’éducation, qui seront soumis à l’appréciation de son Conseil d’administration.

Présent à Ouagadougou pour s’enquérir des priorités économiques du Burkina Faso, Makhtar Diop s’est également présenté aux autorités burkinabè car il occupe nouvellement ce poste. Ancien ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, M. Diop a d’abord été Directeur des opérations pour le Brésil, Directeur de la stratégie et des opérations pour la Région Amérique latine, Directeur du secteur Finances, secteur privé et infrastructure dans cette même région et Directeur des opérations pour le Kenya. Avant de déposer sa valise à la Banque mondiale, cet économiste adoubé d’une maitrise des activités financières et bancaires a occupé le poste d’économiste au Fonds monétaire international à Washington.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 novembre 2012 à 02:46, par ZY En réponse à : Banque mondiale : vers une plus grande diversification de l’économie burkinabè

    L’article a un titre qui n’a rien à avoir avec le contenu. On ne voit nulle part une analyse des questions de diversification de notre économie qui tant à se baser sur l’or qui est un véritable "éléphant blanc" pour le pays. Ca gonfle les aggrgats macroéonomiques mais à peu d’impacts positifs sur notre population. On doit se reveiller rapidement pour penser à une alternative d’investissement des maigreurs issus de l’or dans des secteurs créateurs d’emplois et de tranformation surtout des produits locaux.
    Avec ces tonnes d’or, ne devrions pas avoir quand même des bijoutiers professionnels locaux d’or pour les exporter ?
    Combien d’ingénieurs des mines formons nous pour prendre en charge les opportunités d’emplois offerts ?
    Envisageons nous a moyen termes d’avoir des entreprises nationales dignes de ce nom pour exploiter nos gisements ?
    Devons nous exploiter tout ce que nous decourons comme gisement dans l’immédiat sous des contrats dont nous ne sommes pas sûr d’avoir la milleure partie ?
    C’est pas un progres forcement si l’or replace le cotton comme produit d’exportation phare ? qu’en tirons nous pour les populations ? c’est ça qui doit être le sujet !

    J’espere que nous autorités arrêtons de se faire plaisir avec des chiffres dont on se demande si ils savent ce que ces chiffres signifient réellement pour les populations !

    Pendant que j’y suis , le Ministre de l’agriculture pourrait il nous dire que donne les résultats provisoirs de l’Enquête permanente agricole ? c’est une première que nous n’ayons rien de ces résultats en octobre . Esperons que les calculs électorales ne sont pas les causes de cette situation irrégulère !

    bonne journée à tous !

  • Le 20 novembre 2012 à 08:21, par ramses2 En réponse à : Banque mondiale : vers une plus grande diversification de l’économie burkinabè

    Pour qui est cette photo sur l’article ? Pas celle du Vice-Président pour la Région Afrique en tout cas ?

  • Le 20 novembre 2012 à 09:37, par Ki Paré de Zerbo En réponse à : Banque mondiale : vers une plus grande diversification de l’économie burkinabè

    Au cours de leurs échanges, les deux hommes ont également convenu de la nécessité que la Banque mondiale apporte un appui institutionnel au Burkina afin qu’il puisse suivre « la mise en œuvre des contrats signés entre le pays et les sociétés minières ».
    Voilà la vrai et peut être unique raison de la visite de ce M. au Burkina. Aider et Obliger nos autorités à nous faire accepter les mauvais contrats comportant des exonérations d’impôt et de taxes pour que les sociétés minières pillent nos richesses minières.
    En effet ça commence à être trop criard les contrats et engagements partiellement respectés par lesdites sociétés qui sont seules détentrice de l’information sur les quantités produites (ce n’est pas la douane qui me dira le contraire). les quantités sont sous évaluées quand l’or n’est pas camouflé dans le minerais brut pour analyse chez eux.
    Comme les gens ont commencé à grincher, il faut venir rappeler les dirigeants à l’ordre. C’est pour ça qu’il est subitement heureux de constater que Ouagadougou s’agrandit, comme si, après 50 ans d’aide au développement, on devait en être à la subsistance.
    Mais en Afrique c’est un deal et non un "new deal "comme celui qui a servi pour la reconstruction de l’Europe où personne n’est surpris des résultats.
    PS : Si photo là c’est lui, son nom est trompeur car ça ressemble au nom d’un sénégalais qui devrait être noire comme "yombo".

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