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Secteur du transport : Contribuer au processus de décentralisation et à la lutte contre la pauvreté

Publié le lundi 13 décembre 2004 à 07h33min

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Les 9 et 10 décembre 2004, le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat a organisé sa première conférence annuelle du secteur des transports sur le thème "Mobilité et développement durable : le secteur des transports dans le processus de décentralisation et de lutte contre la pauvreté au Burkina Faso’’, à l’intention de l’ensemble des acteurs dudit secteur.

Le secteur du transport veut contribuer davantage au processus de décentralisation et à la lutte contre la pauvreté. Cet esprit a guidé le ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat en partenariat avec la Banque mondiale à instituer une conférence annuelle les 9 et 10 décembre 2004 à Ouagadougou, sur le thème "Mobilité et développement durable : le secteur des transports dans le processus de décentralisation et de lutte contre la pauvreté’’.

Cent soixante dix participants, gouverneurs des régions, société civile, experts, partenaires au développement... se sont penchés sur des problèmes qui minent le secteur du transport. Les travaux se sont déroulés en plénière et en atelier. En plénière, les différents acteurs du secteur ont suivi des exposés portant sur l’état d’exécution du deuxième programme sectoriel des transports et tourisme (PST-2), et sur les enjeux de la politique de décentralisation au Burkina Faso. Les ateliers ont porté sur des thèmes tels que, l’infrastructure routière et mobilité des populations ; facilitation, compétitivité des entreprises et financement des activités de transports, enfin sécurité et sûreté dans les transports. Le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, Hyppolite Lingani a apprécié l’institution d’une conférence annuelle du secteur des transports car "depuis les états généraux sur les transports (1997) et l’atelier de réflexion sur la stratégie du secteur, les acteurs, n’ont pas eu une opportunité pour diagnostiquer le secteur’’.

Le secteur du transport examiné

Le gouvernement, pour améliorer le secteur des transports, a élaboré des politiques et stratégies. On peut citer l’adoption de la stratégie décennale (2000-2010) du développement du secteur des transports, le deuxième programme du secteur des transports (PST-2) ; la stratégie nationale du transport rural afin de faciliter l’accessibilité du monde rural aux services essentiels de base. Après examen, les programmes fonctionnent assez bien. Cependant, les participants ont fait des suggestions pour permettre au secteur d’atteindre son objectif : faciliter la mobilité des populations et la lutte contre la pauvreté. En effet, la capacité des voiries urbaines doit être renforcée. Les textes doivent être appliqués pour éviter l’occupation anarchique des voies publiques. Aussi, un plan de circulation de la ville de Ouagadougou doit être élaboré. Ce plan prendra en compte les pistes cyclables et les croisements nécessaires. Pour favoriser la promotion de l’emploi et de la main-d’œuvre locale, une grande implication des populations locales dans les pistes rurales est recommandée.

En ce qui concerne la compétitivité des entreprises et le financement des activités des transports il est souhaité qu’il y ait des regroupements des opérateurs plus compétitifs. Egalement la professionnalisation de ces opérateurs faciliterait le développement du secteur. Pour la sécurité et la sûreté dans les transports, la conférence est aboutie à plusieurs conclusions. On peut citer entre autres la promotion du permis de conduire pour les deux roues motorisées ; la création d’une brigade de sécurité routière à composition multipartite ; le renforcement du contrôle de l’état technique des véhicules et la limitation de la vitesse des véhicules de voyageurs.

L’application effective de ces conclusions pourrait permettre un fonctionnement efficient et performant du système de transport au Burkina Faso.

Boureima SANGA
Sidwaya

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