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Cinéma : Mamadou Djim Kola a tiré sa révérence

Publié le lundi 13 décembre 2004 à 07h31min

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Le samedi 11 décembre 2004, au moment où les Burkinabè s’apprêtaient à fêter la commémoration du 44e anniversaire de l’accession à l’indépendance, le doyen des cinéastes burkinabè, Mamadou Djim Kola tirait sa révérence à l’hôpital Yalgado Ouédraogo.

On le savait certes souffrant, mais on avait bon espoir de l’avoir encore pour longtemps à nos côtés pour continuer à encadrer la jeune génération de cinéastes. Le destin en a décidé autrement.

Le doyen, comme l’aimaient appeler affectueusement ses confrères, a été inhumé le dimanche 12 décembre 2004 à son domicile à Dapoya en présence de plusieurs autorités dont le premier responsable de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo, du délégué général du FESPACO, Baba Hama, de nombreux cinéastes, amis et parents.

En s’inclinant sur la dépouille mortelle, le ministre Mahamoudou Ouédraogo, a rendu hommage à ce pionnier du cinéma burkinabè qui a ouvert la voie avec son premier long métrage "Le sang des Parias" en 1973.

Quant aux membres de l’Union nationale des cinéastes burkinabè (UNCB) ils ont simplement reconnu que "quand un baobab s’affaisse, les roseaux autour ne peuvent rester indifférents à l’avènement qui survient".

En effet, comme l’a souligné leur porte-parole, Pierre Rouamba, c’est avec beaucoup de peine qu’ils assistent à la disparition de leur "baobab", père fondateur de l’UNCB en 1978.

De vive voix, ils ont témoigné leur attachement à l’illustre disparu et présenté leurs condoléances à la famille.

La Direction générale des Editions Sidwaya présente également ses condoléances à sa famille ainsi qu’à celle des cinéastes burkinabè.

Qui était Mamadou Djim Kola

Mamadou Djim Kola est né le 27 janvier 1940 à Ouagadougou. Il a fait son école primaire à l’école Centre de Ouagadougou de 1947 à 1955. Il fait ses études secondaires de 1955 à 1959 au Cours normal Antoine Roche de Ouahigouya d’où il sort instituteur adjoint. Il est en poste successivement à Bobo-Dioulasso, à Rollo, à Tiébélé et à Tanghin Dassouri.

De 1972 à 1974, il s’inscrit aux études cinématographiques au Conservatoire Indépendant du cinéma français. Il signe son premier long métrage intitulé "Le Sang des Parias" en 1973.

De 1976 à 1979 il est le directeur technique du Centre Inter-africain de Production de films (CIPROFILM) en voie de création. De 1980 à 1989 il intègre le CIDC-CIPROFILM. 

De 1990 à son départ à la retraite en 1993, il est en service au ministère de l’Information et de la Culture.

Il a été décoré chevalier de l’Ordre du mérite des arts et des lettres avec agrafe "Cinéma" en l’an 2000.

Il laisse derrière lui sept enfants et sept petits-enfants.

Filmographie

Après "Le Sang des Parias" Djim Kola a enrichi le patrimoine cinématographique burkinabè avec plusieurs courts métrages et surtout avec son dernier long métrage en date de 1991, "Toungan les Etrangers".

Sidwaya

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