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Fête Nationale du 11-Décembre : Message du Président du Faso

Publié le lundi 13 décembre 2004 à 07h48min

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Mes chers compatriotes,

La commémoration du 44ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance m’offre une nouvelle fois l’occasion d’évoquer avec vous, les défis actuels et futurs que nous devons relever ensemble dans la construction de notre patrie.

En ce début du troisième millénaire, l’Afrique, notre continent, reste confrontée à des difficultés d’ordres politique, économique et culturel, obstacles majeurs à son émancipation véritable.

C’est dans ce contexte que notre pays, s’efforce de préserver un environnement intérieur stable et sécurisé. Notre peuple a pu obtenir cet atout précieux, de sa clairvoyance et de sa maturité politique, forgées par une riche histoire faite d’épreuves parfois douloureuses mais ayant permis de réunir les conditions optimales pour un ancrage de la démocratie.

Les innovations technologiques, les efforts et la réceptivité à la modernité de nos laborieux paysans, soutenus par une politique gouvernementale conséquente ont ouvert, ces dernières années, la voie de la sécurité alimentaire même dans un contexte de péril acridien et de déficit pluviométrique.

Je voudrais donc adresser mes félicitations à tous les acteurs du monde rural pour les progrès réalisés dans la production agropastorale. Le gouvernement continuera d’apporter l’appui nécessaire à la modernisation de ce secteur stratégique de notre économie et assurera le soutien à ceux dont les récoltes ont été compromises cette année.

Peuple burkinabé,

Chers compatriotes,

Nous avons adopté un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dans lequel l’éducation et la santé occupent une place prioritaire.

Tous nos efforts en matière de développement seront vains sans une élévation substantielle du niveau général d’éducation et un accès de la grande majorité des populations aux soins de santé.

Je suis conscient de vos attentes sur ces questions d’importance majeure qui interpellent chaque Burkinabé. C’est donc à juste titre que nous nous sommes engagés à relever le défi de l’éducation à l’horizon 2010. Le Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) ainsi recadré pourra intégrer les préoccupations de tous les acteurs de la société.

S’agissant du domaine de la santé, nos efforts seront poursuivis en direction d’une part du renforcement et de la modernisation des infrastructures et d’autre part de la mise à la portée de tous les médicaments essentiels génériques.

La lutte contre le SIDA demeure, un des défis majeurs de notre époque. Cette pandémie est une menace pour l’avenir de l’humanité. Il est de notre devoir de déployer tous les moyens possibles pour freiner son expansion.

Je félicite le Gouvernement, les partenaires financiers, les différentes associations et les ONG pour les résultats significatifs obtenus, grâce aux actions concertées et soutenues dans la lutte contre ce fléau.

Des mobilisations sociales plus incisives seront conduites à l’avenir contre cette maladie pour laquelle les moyens de prise en charge des personnes atteintes seront par ailleurs renforcés.

Mes chers compatriotes,

La question de l’emploi demeure un sujet de préoccupation majeure pour notre société. La tenue prochaine d’un séminaire national sur les conclusions pertinentes du Sommet de l’Union Africaine sur l’Emploi et la lutte contre la pauvreté ainsi que la récente création de l’Agence Nationale de l’Emploi constituent des indicateurs de l’engagement du gouvernement à inscrire la politique de création d’emplois comme un déterminant fondamental pour le développement durable.

A ce titre, la promotion des PME/PMI à travers une organisation harmonieuse et pragmatique du crédit et de l’encadrement constitue l’axe central de notre politique de l’Emploi.

Les initiatives présentes du gouvernement, associées à celles souhaitables du secteur privé et des partenaires au développement peuvent ouvrir des perspectives réelles à notre jeunesse en lui offrant des emplois décents.

Peuple burkinabé,

Chères concitoyennes,

Chers concitoyens,

La stabilité et la paix sociale constituent les fondements essentiels du développement et de la démocratie. Elles garantissent les libertés publiques sans lesquelles l’Etat de droit reste sans substance.

En effet, il existe une relation dynamique entre la démocratie, la paix sociale, conditions fondamentales du développement. Elles assurent les libertés individuelles et collectives par lesquelles les citoyens contribuent, à travers leurs idées et leurs actions au progrès de toute la nation.

L’exercice des libertés fondamentales, reconnu par notre constitution, doit pouvoir s’accommoder de nos différences, et exclure de son champ les comportements de nature à inhiber les précieux acquis politiques et sociaux de notre peuple.

A l’occasion de cet anniversaire je voudrais, vous inviter, concitoyennes et concitoyens, à œuvrer au raffermissement de la cohésion et de l’unité nationales en privilégiant le dialogue à la confrontation, en plaçant l’intérêt général au-dessus des sentiments subjectifs. L’amour pour la nation est une valeur sacro-sainte que nous nous devons de perpétuer de génération en génération.

Chers compatriotes,

Nous devons léguer aux générations montantes une nation unie qui envisage résolument et constamment sa grandeur sur la base de valeurs fondamentales collectivement partagées.

Concitoyennes et Concitoyens,

Au cours de l’année 2004, nous avons relevé avec succès de nombreux défis internationaux dont la tenue, respectivement en septembre et novembre du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine consacré à l’emploi et du Xème Sommet de la Francophonie.

Je vous félicite toutes et tous pour la générosité dont vous avez su faire preuve ainsi que pour l’accueil empreint de chaleur réservé à nos hôtes. Ces manifestations ont contribué à renforcer positivement l’image de notre pays dans la communauté des nations.

L’année 2005 qui s’annonce est également celle d’échéances majeures avec la tenue des élections municipales et présidentielles.

En ayant résolument opté pour la démocratie, ces consultations importantes se dérouleront dans la transparence afin que se vérifie, une fois de plus, l’adhésion de notre peuple aux valeurs républicaines.

Vaillant peuple du Burkina Faso,

En ton nom, j’exprime ma gratitude à tous nos partenaires au développement, dont la confiance constamment renouvelée constitue une source de motivation dans la concrétisation de nos actions en faveur du développement.

Je salue toutes les communautés étrangères qui vivent fraternellement avec notre peuple accueillant dont l’hospitalité leur sera toujours offerte.

Chers Compatriotes,

En ce moment privilégié de commémoration empreinte de fierté et chargé d’espérance, le Burkina Faso continuera d’appuyer le processus de développement durable en Afrique, en s’investissant toujours dans l’intégration sous-régionale et la concrétisation de l’unité africaine pour l’édification d’un monde de progrès partagé, respectueux des diversités.

Vive le Burkina Faso

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