LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Collectif burkinabè des victimes d’exactions et de guerres (CBVEG)

Publié le lundi 13 décembre 2004 à 07h42min

PARTAGER :                          

Susciter des actions pour pouvoir créer des emplois afin de favoriser la réinsertion des rapatriés dans la société burkinabè est l’objectif global du Collectif des victimes d’exactions et de guerres (CBVEG). Le Collectif, dirigé par M. Moumouni S. Sama, entend aider les victimes d’exactions et de guerre venues de la Côte d’Ivoire à s’installer et à travailler au Burkina.

Créé en août 2004, le Collectif burkinabè des victimes d’exactions et de guerres (CBVEG) veut œuvrer à la réinsertion des rapatriés de la Côte d’Ivoire au Burkina. Le CBVEG, selon son président Moumouni S. Sama, entend rassembler et favoriser la création d’emplois au profit des rapatriés. Pour y arriver, il compte travailler grâce aux appuis du gouvernement et des institutions financières, avec et pour les victimes.

Sa méthodologie : identifier les besoins des rapatriés et leur potentialité afin de les insérer dans les différents secteurs d’activités. Entre autres secteurs, l’agriculture, le commerce, l’élevage, la mécanique, la restauration, la menuiserie. Bref, le secteur informel. Selon le bilan du recensement du CBVEG, il y a à ce jour, "plus de 1 500 personnes sans compter les enfants". Jusqu’à nos jours, le CBVEG travaille à organiser les rapatriés dans leurs différents secteurs et lieux de résidence, ainsi dans les provinces (Kadiogo, Bazèga, etc.) des membres s’adonnent à la culture et à la transformation de l’huile de beurre de karité, la transformation du savon et au commerce. Un rapide recensemment avec le président du CBVEG, M. Moumouni Sama fait ressortir qu’en son sein, le collectif compte 450 commerçants, 230 cultivateurs, 210 éleveurs, 90 menuisiers, 35 mécaniciens, 36 maçons, 29 soudeurs, 24 cuisiniers, 20 blanchisseurs, 12 gardiens et 11 étudiants.

Leurs besoins

Avec un tel nombre d’adeptes du secteur informel, le CBVEG, selon M. Sama, a besoin de moyens matériels et financiers pour mener à bien la mission à lui confiée. "Nous avons besoin d’un peu de moyens financiers et de beaucoup de matériels pour les rapatriés et les victimes", clame-t-il. Au contact des rapatriés et ayant identifié l’aspiration de ceux-ci à demeurer au Burkina Faso, le CBVEG fait appel à toutes les bonnes volontés, particulièrement au gouvernement et aux institutions financières afin qu’ils les aident à monter des micro-projets au profit des rapatriés. Au titre des actions déjà menées, le CBVEG a permis d’insérer grâce à l’association "Hymne aux enfants", des enfants déscolarisés. Aussi a-t-il œuvré à prodiguer par le biais de "Médecins sans frontières" à des personnes malades, des soins de santé. Toutes choses qui contribuent à rendre crédible le collectif selon M. Sama, le CBVEG.

Quant aux rapatriés, M. Sama les invite à s’organiser en fonction de leur secteur de résidence afin d’être reconnus et sollicités en cas de besoin. Grâce aux bons soins "REEMAR", le CBVEG, a favorisé la prise en charge des veuves et des orphelins. Nonobstant cet état de fait, M. Sama regrette que beaucoup de rapatriés par faute de moyens financiers pour se nourrir, retournent en Côte d’Ivoire au péril de leur vie. Pour pallier cette situation, le président du CBVEG invite le gouvernement à les aider à permettre une meilleure prise en charge des rapatriés. Car dit-il, "il y a longtemps que nous avons commencé à aller en Côte d’Ivoire. De ce fait, on ne peut pas compter sur ceux qui ne reviennent pas pour faire du mal à ceux qui reviennent. Nous avons beaucoup besoin de l’appui du gouvernement".

Daouda Emile OUEDRAOGO
Saturnin Nadoun COULIBALY
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique