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Concertations Etat-ONG : Des journées de concertations pour promouvoir un partenariat plus solide

Publié le jeudi 8 novembre 2012 à 23h59min

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Concertations Etat-ONG : Des journées de concertations pour promouvoir un partenariat plus solide

La 2e édition des journées nationales de concertation Etat-ONG se tient du 08 au 09 novembre 2012 à Ouagadougou sous le thème : « meilleure appropriation des politiques sectorielles par les ONG/Associations de développement pour une contribution efficace au développement économique et social du Burkina Faso ». Pendant 48heures, les différents acteurs vont faire le bilan de la première édition et envisager l’avenir avec plus d’assurance et d’engagement. La cérémonie d’ouverture était présidée par le premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

Les premières journées de concertation entre l’Etat et les ONG et associations de développement ont eu lieu en 2011. A travers le décret n°2011-296/PRES/PM/MEF/MATD du 13 mai 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement d’un cadre de concertation entre l’Etat et les Organisations non gouvernementales/Associations de développement, le cadre de cette rencontre fut formalisé. La 1ère édition des journées nationales de concertation ONG/AD-Gouvernement s’était penchée sur le contenu et les fondements de la SCADD. « L’atteinte des objectifs visés à travers ce document passe par la mise en œuvre des politiques sectorielles qui déterminent les contributions des différents secteurs à la réalisation des objectifs de notre développement », rappelle le premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Pour s’inscrire dans la continuité, la présente édition a pour thème « meilleure appropriation des politiques sectorielles par les ONG/Associations de développement pour une contribution efficace au développement économique et social du Burkina Faso ».

Les ONG et associations de développement sont des partenaires privilégiés de l’Etat et interviennent dans des secteurs précis. C’est pourquoi « cette concertation devrait se décentraliser au niveau des régions, provinces et communes afin de susciter un meilleur alignement des interventions et ONG aux politiques sectorielles de développement et leur capitalisation dans le rapport de performance du gouvernement », soutient Yongo Nignan, le président du conseil d’administration du SPONG (secrétariat permanent des ONG). S’adressant aux gouverneurs, aux conseillers régionaux et aux maires, le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao déclare : « ce cadre est un outil précieux entre vos mains pour vous permettre d’impulser une nouvelle dynamique de développement qui vise une participation éclairée et efficace des acteurs non étatiques au développement. Je vous exhorte à prendre toutes les dispositions idoines qui permettront de rendre fonctionnel le cadre aux niveaux des régions, des provinces et des communes ».

C’est donc dire que le cadre existe maintenant et est en train de se consolider. Mais, cette 2e édition se tient dans un contexte marquée par des crises multiples aussi bien au plan national qu’international. Au plan national, il s’agit du déficit céréalier enregistré au cours de la campagne agricole 2011 et qui a durement frappé les populations. Au plan régional, la crise malienne ne peut être passée sous silence. Au plan international, l’instabilité financière dans les pays du Nord a des conséquences négatives sur l’économie mondiale et entravent les activités des ONG et associations de développement eut égard à leur forte dépendance vis-à-vis des financements en provenance de ces pays.

Ces contraintes auxquelles acteurs gouvernementaux et responsables d’ONG ont dû faire face ont engendré des désagréments en termes de complémentarité entre les actions des ONG/AD, celles des régions et des communes et de recevabilité vis-à-vis des collectivités territoriales et des communautés.

Autres difficultés auxquelles les ONG et associations de développement font face, c’est la non valorisation de leur contribution dans le rapport de performance du gouvernement ainsi que le mode de financement actuel où il leur est exigé un cofinancement de 10 à 30%. Pourtant, elles ne génèrent pas de ressources de par leur statut.

Promouvoir un partenariat plus fort et plus solide où l’Etat et les acteurs qui l’accompagnent ont une vision partagée de la direction à suivre et ont une démarche cohérente pour y arriver, c’est l’esprit qui sous-tend ce cadre. Il est donc nécessaire de s’approprier les orientations et priorités de développement et surtout de maîtriser leurs outils d’opérationnalisation. « Faire beaucoup avec peu, faire bien ensemble, chacun selon ses capacités, voilà le sens que nous voulons donner au partenariat qui se construit chaque jour entre le gouvernement et les ONG et associations de développement », lance le premier ministre avant de souhaiter aux participants des échanges francs, réalistes et pragmatiques permettant de promouvoir un véritable esprit de partenariat bénéfique aux populations laborieuses de notre pays.

Dans le cadre des ces journées, une foire d’exposition des produits des ONG et associations de développement se tient à la direction générale de la coopération du ministère de l’économie et des finances (DGCOOP). C’est également la salle de conférence de la DGCOOP qui accueille les participants pour les échanges. La rencontre prend fin le 09 novembre dans l’après-midi.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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