Dix-neuf pays sur vingt-et-deux ont confirmé leur participation à ce championnat d’Afrique de cyclisme contre-la-montre (individuel et par équipe) et du critérium en juniors et séniors hommes et dames. De ces différentes nations engagées, « le Burkina Faso rencontre de grands champions qui viennent d’Afrique du Sud, d’Erythrée (championne en titre qui est passée en catégorie professionnelle), du Maroc,d’Egypte, etc. », a prévenu le Directeur technique national (DTN), Martin Sawadogo.
Il poursuit que dans cette course « on peut se retrouver facilement à une vitesse moyenne de 46 km/h sur les 204 km », loin de la moyenne générale du Tour du Faso.

Mais pour le maillot jaune de la petite reine burkinabè, Rasmané Ouédraogo qui reconnaît la valeur des adversaires, « nous allons faire de notre mieux pour avoir des résultats, surtout dans la course en ligne. Nous fondons beaucoup d’espoir sur cette catégorie où nous comptons entrer dans le top 3, car c’est là qu’il y a des médailles à gagner ». Pour y parvenir, le DTN conseille ses coureurs « d’être toujours collés aux échappées pour avoir un bon classement. Notre objectif, c’est d’avoir une très bonne prestation car c’est une première d’organiser cette compétition chez nous. Elle est très relevée et il faut donc créer des opportunités surtout sur les courses en ligne. Je pense à Rasmané et à Aziz, pour qu’en cas de coupure, qu’ils puissent rester dans les roues des ténors pour chercher une place au podium ».

Quelle stratégie adopter pour les Etalons qui ont « avalé » plus de 1300km au tour du Faso ? Sous la houlette de l’entraîneur Karim Yaméogo, les coureurs burkinabè ont « introduit depuis août dernier, les épreuves de la course contre-la-montre que le Burkina avait cessé de faire. Cela nous a permis de renouer avec ces principes du haut niveau. Mais aussi, nous sommes sur la récupération active et en même temps nous peaufinons les courses spécifiques et les contre-la-montre », clarifie le DTN Sawadogo. Pour le président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane Ouangaroua, « le poids du Tour du Faso peut être un handicap pour les Burkinabè mais ce n’est pas pour autant que nous allons partir en victimes résignées. Il faut que nos coureurs soient dans les bons coups », tout en appelant à la prudence.

Le cyclisme burkinabè classé dans le top 10 africain se mesurera aux coups de pédale du champion érythréen Daniel Teklehaimanot et de la force de frappe du Sud-africain, Robert Hunter, le spécialiste de la course en ligne et le président Ouangraoua lance un appel au public burkinabè, mercredi matin pour pousser les Etalons cyclistes à la victoire.

Adama SALAMBERE

Sidwaya