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OGM : l’ambassade de France relance le débat

Publié le vendredi 10 décembre 2004 à 09h33min

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L’Ambassade de France a organisé, en collaboration avec le centre Internationnal de Recherche Agronomique pour le Dévéloppement(CIRAD), une réunion-débat sur le thème des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), le mardi 7 décembre dans la salle du Petit Méliès au Centre Culturel Français de Ouagadougou.

Les personnes les plus concernées par le sujet étaient présentes : cadres de l’administration, universitaires, chercheurs, organisations de producteurs, sociétés privées, société civile, ONG, organisations de consommateurs. Le débat a été modéré par Monsieur Jacques Pagès, Directeur régional du CIRAD pour l’Afrique de l’Ouest. Il était axé autour de quatres thèmes, chacun d’entre eux étant introduit par un intervenant.

Le premier thème a porté sur l’empleur du phénomème des Ogm qui sont passé de quelques hectares à plus de 50 millions d’hectares, et ce, en moins d’une dizaine d’années. Le tiers de cette avancée se trouvant dans les pays en voie de développement. Les principales cultures concernées sont le soja, le maïs, le colza et le coton. Le phénomène est donc bien réel et on peut se demander ce qui le supporte.

Les différentes interventtions ont visé à donner réponse à cette interrogation. Si pour certains il s’agit sans doute d’une réponse technologique appropriée à des contraintes spécifiques de production, d’aucuns pensent pour leur part qu’il s’agit plutôt d’intérêts économiques et rien de plus, alors que d’autres se demandent s’il ne s’agit pas tout simplement d’un engouement pour une nouveauté et une opération de marqueting.

Le deuxième volet des débats a permis de se convaincre qu’au-delà des aspects d’éthique et de considérations scientistes ou philosophico-religieuses, des avantages et inconveniants s’opposent et il a été apporté quelques précisions sur chacune d’entre eux, en particulier au niveau des systhèmes de cultures/systèmes de productions. Par l’amélioration de la maîtrise des nuisances non cibles, la réduction de l’utilisation des pesticides chimiques versus pollution génique, l’amélioration du revenu des producteurs et dimunition de la pénibilité du travail versus dépendance financière, l’amélioration du niveau de connaissances des producteurs, l’impact sur les filières conventionnelles.

Quant à la question de la propriété du matériel végétal, elle a été débattue en troisième des débats, en plus de la notion de diminution de la biodiversité des espèces cultiveés. A ce niveau, les questions centrales étaient ainsi libélées : " Qu’est-ce que la propriété en matière de matériel végétal et comment est-elle protégée, quelle est la situation des pays africains en ce domaine, quel est l’impact du développement des variétés génétiquement transformées sur les variétés existantes et sur les programmes de création variétale ?".

Enfin, l’auditoire qui comptait un grand nombre de chercheurs et de scientifiques avertis, s’est penché en quatrième point, sur une approche conjointe possible de la problématique OGM . Entre autres sujets de cette collaboration, les suivants : recherche sur l’impact des OGM, mise au point des mésures d’accompagnement, développemnt d’une plate-forme, définition des cadres réglementaires régissant la gestion de cette innovation, traçabilité, formation des utilisateurs, information des consommateurs.

De façon générale, le constat qui s’impose est que débat sur les OGM est largement dominé par les multinationales d’un côté, les ONG de l’autre, et les instances politiques sembles écartelées entre les deux.

Kouanda Kadiogo
Lefaso.net

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