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La justice, le piège sans fin des dirigeants

Publié le dimanche 28 octobre 2012 à 21h41min

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La justice, le piège sans fin des dirigeants

Il n’y a pas que des ex-dirigeants africains qui sont souvent appelés à répondre de leurs actes après l’exercice du pouvoir. En Italie, c’est l’ancien Premier ministre, ‘’le tout-puissant’’ Silvio Berlusconi, qui vient d’être condamné à 1 an de prison ferme, pour gonflement artificiel des droits de diffusion de films par son groupe Mediaset.

Sur ce coup, le Cavaliere, accusé d’autres affaires, a bénéficié d’une amnistie de trois ans en raison de la surpopulation carcérale. Dans un premier temps, Berlusconi a été en effet condamné à 4 ans de prison ferme.

Un an ou quatre ans, cela est manifestement insignifiant face aux 50 ans de condamnation le 30 mai dernier de l’ancien président libérien, Charles Taylor. Certes, les faits reprochés aux deux ex-dirigeants ne sont pas du tout comparables. L’ancien président du conseil italien est condamné ici pour une histoire de fraude à la fiscalité et M. Taylor, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au cours de la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002) qui a fait officiellement 150 000 morts. Mais, ces faits traduisent le fait que l’après pouvoir constitue dans bien de cas un casse-tête pour les dirigeants. Il suffit pour eux de quitter leurs fonctions pour se voir rattraper par la justice. Contrairement à certaine opinion, c’est loin d’être une exclusivité africaine. En septembre dernier, c’est l’ex-chef du gouvernement israélien, Ehud Olmert, qui se faisait condamné un an de prison avec sursis et à 15 000 euros d’amende pour corruption.

En France, l’on a beaucoup parlé ces derniers mois des affaires judiciaires de l’ancien président Nicolas Sarkozy ou des anciens Premiers ministres Dominique de Villepin et Edouard Balladur. Les exemples sont légions. Ainsi, hors du jeu de pouvoir, les dirigeants sont comme vulnérables devant le système judiciaire, dépourvus qu’ils deviennent de leur immunité de fonction. Face à ces risques de plus en plus réels de devoir faire face aux ennuis judiciaires, beaucoup de leaders politiques, surtout en Afrique, hésitent souvent à passer la main, s’ils ne font pas tout pour se maintenir en place, sans que cela ne soit véritablement la solution à leur problème. « Il faut savoir quitter les chose avant qu’elles ne vous quittent », disait le Général de Gaule. Pour n’avoir peut-être pas suivi ce conseil du père de la Françafrique, l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo se trouve depuis novembre 2011 à la Haye dont le tribunal vient de rejeter sa demande de remise en liberté provisoire.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2012 à 09:31, par testeur En réponse à : La justice, le piège sans fin des dirigeants

    "La justice, le piège sans fin des dirigeants"

    La justice n’est un piège pour personne. Elle est une institution de la république, garante de l’égalité entre les hommes.
    De plus, même si la justice était un piège, ne généralisez pas : Elle ne l’est que pour les dirigeants malhonnêtes et corrompus.

  • Le 1er novembre 2012 à 18:10, par Lepiegonrêveur En réponse à : La justice, le piège sans fin des dirigeants

    piètre papier mon journaliste. On ne sait plus de quoi vous parlez et pourquoi ces comparaisons bidon ???? Il ne faut pas compparer les crime de sangs sur nos population avec les errement d’un type comme Belusconi !!! Ce n’est pas un example à prendre !

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