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L’information, l’autre enjeu majeur des élections couplées du 2 décembre

Publié le dimanche 28 octobre 2012 à 21h41min

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L’information, l’autre enjeu majeur des élections couplées du 2 décembre

Metttre en évidence la responsabilité des hommes et femmes de média en période électorale, particulièrement celle relative aux élections municipales et législatives du 2 décembre 2012. C’est entre autres l’un des objectifs du Conseil supérieur de la communication (CSC) qui a organisé ce 24 octobre 2012 à Ouagadougou un atelier de réflexion sur « la collecte et le traitement de l’information en période électorale ».

La loi, en l’occurrence l’article 17 de la Loi organique du 14 juin 2005 donne compétence au CSC, a rappelé sa présidente dans son exposé sur le thème « la régulation de la couverture médiatique des élections législatives et municipales couplées du 02 décembre 2012 », pour fixer les règles d’animation conformément aux dispositions pertinentes du Code électoral, à l’attention des média publics en période électorale. En effet, les articles 188 et 189 du Code électoral posent la règle de l’égal accès des partis ou candidats aux média publics. Il revient donc aux média publics non seulement de faciliter l’accès à leur tribune, mais aussi de permettre à tous les candidats ou partis politiques de bénéficier de façon égalitaire des mêmes facilités d’accès aux médias.

Et au-delà de l’accès, le média doit observer les règles de pluralisme et d’équilibre de l’information dans le traitement de l’information. Ces règles enseignent que « non seulement des partis politiques ne doivent pas être privilégiés dans la couverture médiatique de leurs activités, mais en plus, les temps d’antenne, de parole ou les pages qui leur sont consacrées devraient être les mêmes pour tous ou ne doivent pas présenter de grandes disproportions », a indiqué Mme la présidente du CSC. L’observation de ces règles incombe aussi bien aux média publics que privés qui sont par ailleurs appelés à observer la règle de l’équité, celle-là « qui invite le journaliste à l’ingéniosité pour trouver tous les moyens … de parler de tel ou tel parti politique, même s’il n’est pas dynamique sur le terrain ».

Il est attendu que les Hommes de média qu’ils mettent en application ces règles dans le traitement de l’information électorale. C’est en substance l’interpellation que lance le CSC aux journalistes tout en appelant à leur sens élevé de la responsabilité professionnelle en cette période sensible aux troubles à conséquences le plus souvent incalculables.

Pour ce faire, quatre (04) communications se rapportant aux règles d’égal accès aux média, à l’équilibre et au pluralisme de l’information au profit des candidats en compétition ont été données par des spécialistes.

Dans sa communication sur le thème « les enjeux de l’information en période électorale », Serge Théophile Balima, expert en communication, a indiqué que l’information en période électorale est un maillon essentiel de la compétition électorale, tout en appelant les journalistes à donner l’information en veillant à l’équilibre des partis en compétition. Toutefois, reconnaît le Pr Balima, « le défi du journaliste en période électorale reste le contexte dans lequel il évolue, les conditions de travail qui riment souvent avec la précarité entraînant la baisse d’éthique ».

Avec le directeur de la radio nationale, Ouezzen Louis Oulon qui s’est penché sur le thème « pluralisme et équilibre de l’information dans les médias publics », il est demandé aux journalistes de travailler surtout dans le sens de l’équité, en développant des stratégies de nature « à pousser » certains partis ou acteurs politiques à occuper les espaces d’expression à eux réservés.

« La régulation de la précampagne au Burkina Faso ». C’est sur ce thème que s’est focalisé l’exposé d’Abdoul Karim Saïdou, doctorant en Science politique et représentant du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Le communicateur a déploré le fait que cette période de campagne déguisée n’est pas encore règlementée dans notre pays, contrairement à ce qui se passe ailleurs, comme au Mali, Niger, Benin, Côte d’Ivoire, pour ne citer que les pays voisins. Et d’exhorter les journalistes à ne pas couvrir les activités de leaders politiques ou de candidats durant cette période ; à défaut, qu’un droit de réplique soit reconnu aux autres candidats qui se sentiraient lésés par de telles activités. L’importance du présent atelier a sans doute justifié la présence à la cérémonie d’ouverture de plusieurs personnalités dont président de la CENI, le représentant de la Délégation de l’Union européenne dans notre pays, la présidente du Conseil supérieur de la communication du Mali.

Fulbert PARE (Stagiaire)

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2012 à 20:07 En réponse à : L’information, l’autre enjeu majeur des élections couplées du 2 décembre

    Il y a combien de partis politiquasses pour ce scrutin ?74.Ca ne peut pas être équitable et là j’en voudrai pas à nos médias mais à nos politiciens qui ne pensent qu’à leur ventre.Même dans les grandes démocraties,impossible de donner le même temps de parole à 74 groupuscules.Arrêtons la comédie et limitons le nombre de partis politiques à moins de 10 ou trouvons des astuces pour faire disparaître un bon nombre comme le financement puisque la plupart de ces créateurs de partis le font pour l’argent sinon ils n’ont aucun projet de société.D’ailleurs ils ne veulent même le pouvoir puisqu’ils en sont incapable de gérer même une famille

  • Le 26 octobre 2012 à 19:47, par YONLI Diassebedi En réponse à : L’information, l’autre enjeu majeur des élections couplées du 2 décembre

    C’est vrai qu’il y a une pléthore de partis politiques au Faso.Mais il existe tout autant de médias pour la couverture de la campagne électorale.Il appartient aux partis et formations politiques de faire connaitre leur programme de campagne quitte à permettre aux médias de pouvoir les suivre.Le nombre ne fait pas le poids si les programmes sont connus au moins une semaine avant l’ouverture de la campagne.Du reste que ces vents des élections qui soufflent puissent passer sans autre loi que le verdict des urnes et sans autres formalités que la reconnaissance sincère de la victoire des gagnants.

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