L’Association Rayim Kudemdé (ARK) s’inscrit dans la protection et la pérennisation des langues nationales et des valeurs culturelles au Burkina Faso. C’est pourquoi, elle a initié une conférence publique le samedi 4 décembre dernier pour donner un coup d’éclat à ses activités à l’occasion de ses 3 ans d’existence.

Deux conférences ont été au programme : "Respect et protection des langues nationales" et "Respect et protection du patrimoine historique culturel". Elles ont été respectivement animées par M. Zacari Sawadogo et le professeur Jean Baptiste Kiéthéga de l’Université de Ouagadougou.

Pour le président de l’ARK, M. Rigobert Ilboudo, il était nécessaire, après trois années d’existence, de faire un bilan à mi-parcours afin d’envisager l’avenir avec sérénité. Le représentant du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme à l’ouverture de la séance, a rassuré les participants et les conférenciers du soutien permanent du ministre à l’Association Rayim Kudemdé.

Pour le professeur Kiéthéga, "l’initiative de l’ARK dans la promotion et la protection des langues nationales est à encourager". Car, poursuit-il "C’est en vain que l’enseignant professe, s’il n’y a pas de transmission de ses connaissances vers la base". Pour le professeur, "Nos religions, nos croyances, notre patrimoine culturel et pas mal de choses que nous classons dans la magie noire sont des legs culturels à connaître".

A cet effet, le professeur a entretenu l’auditoire sur l’histoire, les dangers courus par le patrimoine culturel (pillage, trafic illicite) et a fait des recommandations. Entre autres, lutter contre le pillage et le trafic illicite de nos biens culturels. Cela "dans le but d’inculquer un meilleur respect de notre patrimoine comme le souhaite le médiateur du Faso", dixit M. Kiethéga. L’Association Rayim Kudemdé entend ainsi promouvoir et pérenniser nos valeurs culturelles qui ploient selon elle, "sous le joug déracinant et aliénant des valeurs sans morales". La conférence a été animée en langue nationale mooré. Car, selon l’ARK "l’homme devient pauvre et perd sa dignité quand on lui enlève la langue que ses ancêtres lui ont léguées".

Daouda Emile OUEDRAOGO
Sidwaya