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Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

Publié le mercredi 17 octobre 2012 à 01h52min

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Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

La passation de charge entre le nouveau président de l’Université de Ouagadougou, Karifa Bayo, et le sortant, Gustave Kabré a eu lieu le vendredi 13 octobre 2012 à Ouagadougou. Le Pr Bayo s’est dit prêt à travailler avec tous les acteurs pour ramener le navire du « Temple du savoir » en dérive sur la bonne voie.

Le navire de l’Université de Ouagadougou qui traverse des moments de turbulence a un nouveau gouvernail. Le entrant président, Pr Karifa Bayo, nommé en conseil des ministres du 26 septembre 2012, a été officiellement installé par le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur, Luc Yé le vendredi 13 octobre 2012 dans l’enceinte de l’université. Pour la circonstance, corps professoral, étudiants, personnel administratif et d’appui, sont venus accueillir leur nouveau patron à un moment où « le temple du savoir », qui peine à retrouver une année académique normale, est menacé par des grèves suite à des sanctions infligées à des étudiants de l’Université de Koudougou.

Son prédécesseur, Gustave Kabré qui avait entre autres missions de ramener l’année académique à la normale et consolider le système LMD, tire un bilan qu’il juge satisfaisant dans l’ensemble. Selon lui, des efforts ont été faits pour retrouver une année académique normale, mais des difficultés ont entravé le processus avec le manque d’infrastructures pédagogiques. Toutefois, il a indiqué que conformément aux prévisions, l’Université de Ouagadougou doit rentrer dans une année académique normale en 2013. Quant à la concrétisation du système LMD (Licence-Master-Doctorat), le Pr Gustave Kabré a reconnu qu’après deux promotions à l’issue de l’année-pilote, une relecture du système s’avère nécessaire pour apporter des correctifs. Nommé conseillé technique au ministère des Enseignements secondaire et supérieur, le président sortant a indiqué toute sa disponibilité à accompagner l’actuel pour la réussite de sa mission.

Le président entrant, qui a montré toute sa gratitude à ses supérieurs pour la nomination, reconnaît l’immensité de la tâche qui l’attend. « Notre système d’enseignement supérieur est aujourd’hui dans une situation très difficile et les défis à relever sont énormes. Il traduit en lui-même tous les problèmes socioéconomiques et politiques de notre pays. En dépit de ce tableau peu encourageant, nous ne devons pas céder au désespoir parce que tout simplement, nous n’avons pas le droit de la faire », a soutenu Karifa Bayo. Pour sortir l’Université de Ouagadougou de cette turbulence, il n’y a pas de recette miracle, selon le Pr Bayo. « En tant qu’individu, je n’ai rien à prévoir comme solution.

C’est l’ensemble de la communauté universitaire avec tous les acteurs qui peuvent proposer un plan pour sortir l’Université de ses problèmes », a affirmé le président Bayo. Et d’ajouter : « C’est dans le dialogue, dans un esprit conciliant, constructif et démocratique, la justice, la transparence et l’équité comme fondement de nos actes, le respect et la considération pour tous, le strict respect des textes qui organisent l’ensemble de nos actes que nous pouvons réussir ensemble ». Le nouveau président, Karifa Bayo est professeur titulaire de chimie minérale et a occupé d’autres postes avant sa nomination à l’Université de Ouagadougou. Il a été directeur de l’Institut burkinabè des arts et métiers (IBAM) et président de l’Université Ouaga II, poste qu’il a occupé avant la présidence de l’université de Ouagadougou. Il est chargé de poursuivre l’œuvre entamée par son prédécesseur à savoir, ramener l’Université à une année normale et consolider le système LMD.

Lassané Osée OUEDRAOGO
(Oseelass2009@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 octobre 2012 à 04:48 En réponse à : Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

    L universite n est plus le "temple du savoir" mais le "temps des pharaons d Egypte". Karifa avait dit dans une interview qu il est membre de la Rose Croix Amorc, dont les enseignements et les rites secrets se basent sur l Egypte et les temples secrets des Pharaons.

  • Le 17 octobre 2012 à 11:41, par Mannsonn En réponse à : Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

    On reconnaît le VRAI maçon au pied du mur. On attend de voir de qu’il pourra faire de mieux. C’est encore trop pour être sceptique quand bien même on est tenté de l’être. Bonne chance à toi ça ne sera pas du gâteau en tout cas.

  • Le 17 octobre 2012 à 12:41 En réponse à : Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

    Salut à tous,
    Voyez c’est ça le problème de notre pays. Personne ne veut dire la vérité. Pr. Kabré reconnait maintenant qu’il y a un sérieux problèmes d’infrastructures. Et c’est cela qui cause tous les remous dans les universités. Il faut avoir le courage de poser les problèmes de nos universités. Il ne sert à rien de vouloir diaboliser l’ANEB. Si c’était l’ANEB qui le disait, elle l’a toujours dénoncé d’ailleurs, il faut un véritable plan pour nos universités. Dans ce pays, un autre problème, on refléchit pas beaucoup sinon, les gens auraient compris depuis un bout de temps que le role du privé est de soutenir l’Etat et non le remplacer. Mais on a rien compris. Bon, nos décideurs publiques ont raison :
    parmi eux, il y a ceux qui sont de bonne foi mais non rien compris dans l’enjeu de la situation actuelle et il y a ceux qui ont bien compris mais ont entrepris de tirer parti en étant actionnaire dans les instituts et universités privés. La cupidité a été poussée si loin que de plus en plus , avec le soutien des enseignants du Public, on refuse de créer des filières à l’université publique pour aller en créer dans le privé. C’est le business !

  • Le 17 octobre 2012 à 17:28, par Pogbila En réponse à : Passation de charge à l’Université de Ouagadougou : Karifa Bayo à la rescousse du « Temple du savoir »

    Dépolitiser l’Université et tout ira bien : en claire ne pas nommer des dirigeants parce qu’ils sont membres de la FEDAP/BC ou du CDP mais laisser la communauté universitaire choisir ses dirigeants. Until then, nothing will work !!!

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