La session annuelle de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, qui rassemble en un seul lieu les dirigeants de tous les pays membres de l’ONU, est une occasion idéale saisie par les uns et les autres pour mener des concertations et des consultations aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral. Djibrill Bassolé, qui a conduit la délégation burkinabè à cette session, a eu des entretiens avec plus d’une vingtaine de partenaires.

Ainsi, il a échangé, entre autres, avec les Présidents Ali Bongo du Gabon, Macky Sall du Sénégal, Faure Gnasimgbé du Togo, ainsi qu’avec ses homologues de l’Algérie, du Soudan, du Danemark, de la Nouvelle Zélande, de la Barbade, de l’Albanie, de l’Azerbaïdjan. Il a également eu des entretiens avec le Ministre pour l’Afrique et les Nations Unies du Royaume Uni, la Secrétaire d’Etat adjointe des USA chargée de la population, des réfugiés et de la migration, ainsi que la Ministre adjoint des Affaires Etrangères du Mexique.

Djibrill Bassolé a aussi rencontré le Secrétaire Général adjoint aux Affaires politique de l’ONU, le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), la Secrétaire générale adjoint chargé des affaires humanitaires, le Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la prévention du génocide, la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies, chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit.

Les audiences avec tous ses interlocuteurs ont porté sur des questions d’intérêt commun et partagé. Les sujets abordés avec ces différents partenaires portaient sur l’actualité dans la sous région ouest africaine, notamment la gestion de la crise politique et sécuritaire dans le Nord du Mali. Sur cette question, les échanges avec chaque interlocuteur ont concerné le domaine d’action et de compétence de chacune de ces personnalités. Il s’agit des aspects politiques, judiciaires, juridiques, humanitaires, sécuritaires de cette crise qui préoccupe au-delà de la sous région ouest africaine, l’ensemble de la communauté internationale.

Des questions d’ordre bilatéral ont également été abordées avec les différents interlocuteurs. Le Ministre Bassolé a ainsi échangé avec eux sur les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale avec le Burkina Faso et a fait la promotion de la candidature du Burkinabè Lassina Zerbo au poste de Secrétaire Exécutif de l’Organisation du Traité pour l’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE). Monsieur Zerbo est actuellement le Directeur du Centre international des données au sein de cette institution.

Par ailleurs, Djibrill Bassolé a signé, le 26 septembre avec la Ministre adjointe des Affaires Etrangères du Mexique, un Mémorandum d’entente entre les ministères en charge des Affaires Etrangères des deux pays. Cet acte établit un mécanisme de consultations entre le Burkina Faso et les Etats Unis Mexicains, sur les sujets d’intérêt commun.

Ban Ki-moon s’est félicité du leadership du Président du Faso
La série de rencontres et d’audiences du Chef de la diplomatie burkinabè a été couronnée par son entretien le vendredi 28 septembre avec le Secrétaire Général de l’ONU. Avec Ban Ki-moon, les échanges ont essentiellement porté sur la crise malienne, ses répercussions sur les pays de la sous région et surtout le meilleur moyen de la régler. Le Secrétaire Général s’est aussi enquis des nouvelles au plan interne au Burkina Faso, ainsi que de la situation en Côte d’Ivoire où le Président du Faso a été Médiateur pour la sortie de crise, et qui est toujours marquée par des attaques sporadiques contre les forces armées.

Le Ministre Bassolé a transmis à son hôte les remerciements du Président du Faso SEM Blaise Compaoré, pour son soutien constant et son accompagnement dans ses missions de médiation. Sur la situation au Burkina Faso, il l’a informé du bon déroulement de l’enrôlement biométrique en vue des élections législatives et municipales couplées de décembre prochain. Il l’a aussi tenu informé des réformes politiques et économiques engagées par le Gouvernement burkinabè en vue d’assurer une plus grande démocratie et un développement durable au Burkina Faso.

Sur la situation en Côte d’Ivoire, il a reconnu les problèmes sécuritaires du moment, dus à des attaques armées contre les forces de l’ordre. Il a cependant rassuré le Secrétaire Général de la maîtrise de la situation par le gouvernement ivoirien qui est engagé à tout mettre en œuvre pour l’instauration de la sécurité et de la sérénité sur toute l’étendue du territoire.

Ban Ki-moon s’est félicité du grand leadership du Président du Faso dans la sous région et de son sens élevé de la responsabilité. Il a salué sa grande connaissance de la région, qu’il met à contribution pour la gestion des défis de tous ordres.

La 67ème session des Nations Unies, a aussi été un cadre propice pour diverses cérémonies et des évènements parallèles. Ainsi, le Chef de la délégation burkinabè a participé à un débat de haut niveau sur l’Etat de droit, à une réunion de haut niveau sur le Sahel, à une cérémonie co-présidée par les premières dames du Burkina Faso et du Bénin sur « l’intensification des efforts pour l’élimination des mutilations génitales féminines au niveau mondial ».

Il a aussi, sur invitation de l’Ambassadeur, Représentant permanent de l’OIF auprès des Nations Unies, SEM Filippe Savadogo, assisté, le 25 septembre, à la cérémonie de lancement du Centre de la Presse Francophone de New York. La veille, il a signé le protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Rappelons que cet agenda newyorkais bien rempli du Chef de la diplomatie burkinabè a débuté le samedi 21 septembre par une rencontre avec les membres du nouveau Bureau et du Conseil des sages de l’Association des Burkinabè de New York.

Yolande Kalwoulé
DCPM MAECR