Accompagné d’une forte délégation d’hommes d’affaires de son pays, le ministre italien de la coopération internationale et de l’intégration, Andrea Riccardi avait effectué une visite de travail au Burkina Faso en juillet 2012.

Après une rencontre avec ces opérateurs économiques et les autorités politiques et les techniciens économiques burkinabè pour évaluer les besoins, un regroupement des entrepreneurs italiens intervenant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’agriculture, de l’élevage, de traitement des produits alimentaires pour bétail a mis au point un concept : « une idée italienne pour le développement du Burkina Faso ». Ce projet part de la considération que la chose la plus importante dans la chaine alimentaire, c’est l’eau. Mais, comment tirer l’eau quand on n’a pas d’énergie ? « En Italie, des technologies spécifiques de tirage d’eau avec de l’énergie solaire existent.

Donc, on a mis au point ce projet qui part des pompes d’eau qui sont alimentées par l’énergie solaire. Si on a cette possibilité de tirer l’eau, on peut irriguer les champs et avoir une production alimentaire pour les hommes mais aussi pour le bétail », soutiennent les porteurs du projet. Sa réalisation favorisera le développement à la base des populations dans les villages burkinabè. Son exécution impliquera un groupe de collaborateurs mixtes italo-burkinabè. La clé du développement étant la coopération comme l’a rappelé Blaise Compaoré.

Après avoir suivi avec attention l’explication des concepteurs du projet « une idée italienne pour le développement du Burkina Faso », le président du Faso, tout en encourageant ses initiateurs, a souhaité qu’il y ait d’abord des « projets-pilotes » pour afin que l’efficacité soit évaluée avant la vulgarisation. Chose qui serait déjà prévu et qui concernera une population d’environ 400 personnes.
Le président du Faso a également soulevé la question des déchets plastiques. Un groupe d’entrepreneurs italiens s’est prêt à développer cette idée avec les burkinabè en fonction des besoins spécifiques qui lui seront présentés.

Mais, les opérateurs ont demandé plus d’information afin d’évaluer l’ampleur du problème. « Vous aurez toutes les informations », a lancé le chef de l’Etat burkinabè.
Ce projet « simple et efficace » vise donc à donner une réponse concrète aux préoccupations soulevées lors de la visite du ministre italien en charge de la coopération en juillet 2012. L’objectif étant d’améliorer les conditions socio-économiques des Burkinabè.
Déjà, la coopération italienne avec une préférence pour le partenariat direct avec les associations et les collectivités territoriales a investi plus de près de trois milliards dans des projets décentralisés.

Ainsi, une représentation très importante des ONG italiennes (CISV, GVC, Medicus Mundi, la coopération décentralisée de Turin…) est enregistrée dans le cadre de la coopération au développement qui a permis de mettre en œuvre des actions de développement au profit des populations. Le principe de ces interventions est d’inscrire les actions dans le cadre du processus de décentralisation à travers un partenariat privilégié avec les communes et collectivités territoriales dans les domaines fondamentaux comme l’éducation, la santé, l’environnement…

Moussa Diallo, envoyé spécial à Milan

Lefaso.net