L’occasion a ainsi été donnée à nos compatriotes de saisir les opportunités d’affaires qu’offrent notamment les Etats-Unis d’Amérique dans leurs domaines respectifs d’activités et nouer ainsi des partenariats utiles.

La mission commerciale du 12 au 22 septembre 2012 aux Etats-Unis d’Amérique fait suite aux succès de celle des hommes d’affaires américains ( onze chefs d’entreprises de l’Etat de Pennsylvanie) , une première du genre, organisée du 30 juin au 04 juillet 2012 à Ouagadougou au Burkina Faso. Au sortir de cette visite, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, fortement soutenue et encouragée par des hommes d’affaires de notre pays, assurés aussi du soutien et de l’accompagnement de leur ambassade à Washington D.C, avaient entre autres pris l’engagement de renvoyer, dans les meilleurs délais, l’ascenseur à leurs homologues des Etats-Unis. Parole a donc été tenue puisque quelques deux mois après celle de Ouagadougou, la mission commerciale burkinabè y a mis les pieds. Mieux, plutôt que de se contenter d’un seul Etat, elle a étalé son séjour des dix jours sur trois.

Successivement, nos hommes d’affaires se sont rendus, du 13 au 15 septembre 2012 à Philadelphie dans l’Etat de Pennsylvanie, du 17 au 18 septembre à Washington D.C, la capitale fédérale des Etats-Unis d’ Amérique et du 19 au 22 septembre à Baltimore dans le Maryland où ils ont pris part à une foire d’exposition des produits naturels dans cette ville.

Le 13 septembre donc, à Philadelphie, une ville de l’Etat de Pennsylvanie, première étape de leur séjour, la quarantaine de nos hommes d’affaires, après les usages d’accueil et de bienvenue , ont eu un entretien avec l’Ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, Monsieur Seydou BOUDA et ses collaborateurs venus de Washington D.C et le Dr Azuka Anyiam, Président du Conseil des hommes d’affaires d’Afrique et de Caraïbes (ACBC) de Pennsylvanie et principal artisan de la mission commerciale américaine des mois de juin et juillet passés, entouré de son équipe. Cette rencontre visait l’objectif de mettre tout un chacun dans le bain et de préparer ensemble la rencontre du lendemain avec les hommes d’affaires américains de cet Etat. Elle s’avérait tout de même redoutée par les Burkinabè qui avaient l’appréhension que ce ne serait pas une partie de plaisir. Et pour cause, un professeur d’une université de la ville leur dira plus tard qu’en affaires, un américain est celui-là qui reste convaincu qu’un couple ferait mieux de penser au divorce le jour même du mariage. C’est tout dire !

Le vendredi 14 septembre donc, un forum économique a ainsi réuni à l’hôtel Hilton de Pennsylvanie les hommes d‘affaires burkinabè et américains sur les opportunités d’affaires au Burkina Faso et en Pennsylvanie suivie de recherche de partenaires à travers une séance d’échanges directs entre chefs d’entreprise de même domaine d’activités. Au cours de ce forum, plusieurs communications présentées par des responsables du département chargé du développement économique et communautaire de l’Etat de Pennsylvanie, du centre commercial du grand Philadelphie, du commerce international et des relations diplomatiques, du centre pour le développement des petite et moyennes entreprises, responsables d’entreprises et de structures de financement notamment ont permis de présenter l’état des lieux et planter ainsi le décor des pistes possibles de coopération dans plusieurs domaines d’activités. Ces domaines sont , notamment l’énergie, les mines, l’environnement, l’industrie pharmaceutique, les transports, l’agriculture, le commerce et le tourisme.

L’Ambassadeur Seydou BOUDA dans une adresse a précisé aux participants que la présence de la forte délégation burkinabè en Pennsylvanie était la preuve que le Burkina Faso dispose non seulement de ressources naturelles mais également de ressources humaines capables de conduire de bonnes affaires avec l’Etat de Philadelphie et les Etats-Unis, tout en leur assurant de l’engagement entier des plus hautes autorités de son pays à accompagner toutes les femmes et tous hommes d’affaires américains dans leurs projets d’investissement. Il a aussi exprimé sa déférente gratitude ainsi que ses sincères remerciements aux dirigeants du Département chargé du développement économique et communautaire de l’Etat de Pennsylvanie et au conseil des hommes d’affaires d’Afrique et des Caraïbes (ACBC) qui n’ont ménagé aucun effort pour que la tenue de la mission commerciale des hommes d’affaires soit une réalité. Des échanges ont suivi les différents exposés qui se sont terminés par des rencontres directs entre partenaires en vue de conclusion d’éventuels partenariats d’affaires.

Le samedi 15 septembre 2012, les hommes d’affaires se sont rendus sur les installations du campus d’une prestigieuse université de formation sur le commerce international de l’Etat de Pennsylvanie dénommée "Temple unversity". Le corps professoral de cette université a présenté à nos hommes d’affaires des communications portant sur le thème de "comment faire du commerce aux Etats-Unis d’Amérique". Il a apporté aux participants des informations sur les dispositifs légaux et réglementaires qui encadrent le domaine aux Etats-Unis ainsi des notions simples comme le comportement face a son interlocuteur, la tenue à porter pour la circonstance ou les us et coutumes d’un homme d’affaire en général.

Le séjour des hommes d’affaires de notre pays s’est poursuivi les 17 et 18 septembre 2012 dans la ville de Washington D.C où la principale activité a été la tenue, le lundi 17 septembre 2012, d’une session d’échanges au siège du Corporate concil on Africa (C.C.A). A cette rencontre, des communications ont été faites par des responsables d’agences et de structures américaines de financement aussi bien du secteur public que privé comme la Banque d’import-export des USA, le Millenium Challenge Corporation (MCC), le fonds d’appui aux petites et moyennes entreprises ou la West African Trade Hub.

Enfin, du 18 au 21 septembre nos hommes d’affaires ont pris part à la foire d’exposition des produits naturels de la Ville de Baltimore dans l’Etat de Maryland. Outre le fait d’exposer des produits made in Burkina Faso, nos hommes d’affaires, faut-il le rappeler, étaient à la recherche de partenaires. De l’avis de plusieurs de nos exposants, bien de dossiers d’affaires ont fait l’objet d’échanges et certains sont en bonne voie.

En tout, le Président de l’association Wouol de Bérégadougou, Monsieur Antoine SOMBIE, FAHO Cyprien de la société PROMEXPORT, Monsieur DAN Ousséni Issouf de A.P.C.O, Madame BATIONO Angra Constance de AXELO TAFE FANGA ou Madame OUEDRAOGO Marceline de KARIBIO, Monsieur Cyprien FAHO de PROMEXPORT, Monsieur Amado TRAORE de ECODIS, Monsieur Paul ZONGO de Computer village, Monsieur Joseph Aurélien THIOYE e St Joseph & Travaux BTP et Madame "Karité" ont indiqué leur satisfaction de leur participation, à cette foire de Baltimore en particulier, et de la mission commerciale en général.

Félix SANOU : Directeur des services aux entreprises et de la coopération.

Nous avons fait une évaluation rapide ici à Washington du séjour de la mission pour les étapes de Philadelphie et de Washington D.C. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’environ 90% des objectifs ont été atteints. Nous sommes au premier jour de la participation de nos hommes d’affaires à la foire de Baltimore, soit la dernière étape. Je peux vous dire qu’une entreprise a déjà signé un contrat. Donc , il n’y a pas de doute que les choses iront dans le sens que nous voulons. Nous sommes optimiste pour la suite.

Comment percer le marché américain ? Je pense que ce marché a beaucoup d’exigences. Avant de conduire cette mission commerciale, nous avons bénéficié de l’appui de l’USAID. Cette agence a auparavant dépêché une mission d’assistance et de conseils à Ouagadougou. Elle a, dans un premier temps, rencontré individuellement tous les chefs d’entreprises et de sociétés retenus pour la mission commerciale. Dans un deuxième temps, il a été organisé à leur profit une formation initiale qui a porté justement sur les exigences du marché américain. C’est là une première étape et nous allons continuer à organiser ces genres de formation pour que le maximum des responsables des entreprises qui veulent importer ou exporter vers les Etats-Unis soient outillés de connaissances.

Au cours de notre séjour, et comme on s’y attendait, la langue anglaise a constitué un handicap pour nos hommes d’affaires. Nous allons travailler à améliorer les connaissances de nos compatriotes en anglais soit par des structures propres à notre pays ou par celles de l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou.

Pierre WAONGO
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso/Washington D.C.