LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

Publié le lundi 1er octobre 2012 à 23h13min

PARTAGER :                          
Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

Des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM du géant américain Monsanto. Une étude alarmante de chercheurs français relance le débat sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette recherche, menée sur des rats de laboratoires, pendant deux ans, montre les conséquences gravissimes sur la santé provoquées par la consommation d’un maïs OGM, le NK 603 de Monsanto, résistant à l’herbicide Round Up. Le professeur de biologie moléculaire, Gilles-Eric Séralini, a mené cette étude dans le plus grand secret. Cela, afin de se procurer les semences OGM nécessaires à ses expérimentations et ensuite, pour éviter que les puissants intérêts des industriels des biotechnologies fassent tout pour atténuer la publication de ces résultats fracassants. Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats.

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre, tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence. Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Round Up, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience.

Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaîne de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes épurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence de deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM. Comparaison implacable : les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc, de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM, quel que soit leur sexe. Cette information donne froid au dos. Dans des pays comme le Burkina Faso, les populations ne savent même pas ce que sont ces OGM. De plus, qui sait exactement ce que les supermarchés nous vendent comme produits alimentaires ?

Il est temps que l’étiquetage des produits OGM commence à devenir une exigence, afin que les populations connaissent au moins la nature des produits qu’ils consomment. Actuellement, seules quelques dispositions vagues et aléatoires font office de mesures d’étiquetage. Il est clair que les produits génétiquement modifiés et dérivés doivent faire l’objet d’un étiquetage explicite. Ce n’est pas une simple option ou une simple faculté négociable, c’est une obligation.

En effet, avant de mener le débat sur la toxicité ou pas des produits OGM, la première condition est de connaître la nature des produits que l’on importe pour la consommation des Burkinabè. Chose qui n’est pas encore effective au « pays des hommes intègres ». En tout les cas, cette découverte montre, une fois de plus, que les pays doivent prudemment aller vers ces nouvelles techniques dont on ne mesure pas toujours, pour l’instant, les effets à long terme.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er octobre 2012 à 23:45, par Moi ossi En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    M. le journaliste il ya longtemps que les OGM sont au Burkina ! Coton , maÏs etc. malgré la prudence des pays developpés au BF on fonce tête baissée. Que dieu nous protège

  • Le 2 octobre 2012 à 07:52 En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    Si votre femme cuisine aujourd’hui avec de l’huile de coton, c’est à 90% de l’huile coton Bt donc OGM au Burkina Faso. On a également le niébé et du sorgho biofor pour biofortifié. Ce "biofor" est le type de mot pour embrouiller le consommateur qui pourrait croire que c’est du bio comme biologique. A quand un étiquetage correct des produits dans ce pays ? A quand une information transparente sur la question des OGM dans ce pays ? tout se fait sur le dos du peuple et tant pis si dans 10 ans, la moitié de la population souffrira de pathologies diverses à cause de cette alimentation poison qui tue à petit feu. Et, cela profite à quelques uns : les multinationales et quelques comparses pour le lobbying à tout va avec de grands moyens financiers comme le Professeur Alassane Séré au Burkina.

  • Le 2 octobre 2012 à 08:56 En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    Merçi de nous informer Dieu sais ce qu’il met a la disposition des hommes pour qu’ils vivent en bonne santé. L’homme dans son manque de sagesse cherche a donné tord a Dieu en voulant modifie ce qui a été crée parfait. Peut on mélanger du sable dans un moteur qui est conçu pour fonctionner uniquement avec de l’essence ? ALORS soignons sage.

  • Le 2 octobre 2012 à 10:15, par Le Renard En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    Waoh je ne comprends pas l’entêtement de nos chercheurs à vouloir défendre ces insanités au Burkina (cf conférence du professeur Séré et consort). Ces gens aiment -ils leur peuple ? ou sont ils limités intellectuellement au point de perdre leur crédibilité. De grâce§

  • Le 2 octobre 2012 à 15:11 En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    J’ai raison de consommer africain. touèga, gombo, bito, to, pate d’arachide, sauce graine, etc

    • Le 3 octobre 2012 à 22:33, par Hariel En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

      L problèm nè pa l nom d c q tu mang, touèga, bito ca pouss dans l nature ki è ell mèm polué par ls insecticide.Cè lespri du gain facil ki va detruire ls hoe.Pensé vs q létiquetag è l vrai solution.Tan q ls OGM seron fabriké, ils trouveron ls moyen de ls faire consommé.Evidamen par ls pays sous developé coe ils aim cado.

  • Le 2 octobre 2012 à 16:05 En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    Est ce qu’il y’a des OGM au Burkina ?
    Merci à quiconque le sait ,de nous éclairer !!

    • Le 4 octobre 2012 à 05:06 En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

      Le Burkina est le champion des OGM en Afrique.Tout ce que tu manges,c’est OGM car l’Africain aime la facilité alors qu’en Europe,on fait attention et comme ces multinationales sont indésirables là bas,c’est chez nous les pauvres Africains qu’elles viennent tout expérimenter et cela en complicité avec nos gouvernants et quelques pseudo chercheurs qui se sont bien arrosés copieusement

  • Le 2 octobre 2012 à 20:11, par le coq En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    Le 19 février 2008, le professeur Maxime Somé et l’ancien ministre des Ressources animales, M. Alassane Séré, tous deux membres du BBA (Burkina Biotech Association) ont donné une conférence de presse organisée par l’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications) qui avait pour but de rassurer la population burkinabè au sujet des OGM en leur apportant une information "saine et juste". Après avoir qualifié le front anti-OGM de "rêveurs", ils ont déclaré que les négociations avec Monsanto s’étaient passées dans un climat de partenariat "franc et constructif". Selon ces accords, 70 % des bénéfices reviendront aux Burkinabais…

    Mais il n’est pas précisé la part qui reviendra aux cotonculteurs. De plus, pas un mot sur l’épineuse question des brevets. Qu’est-ce que l’ISAAA ? Elle se présente comme une organisation à but non lucratif qui a pour mission de soutenir le développement des pays du Sud. Mais internet nous permet rapidement d’établir ses liens avec Monsanto, avec la Fondation Rockefeller, et avec la Banque Mondiale. L’ISAAA est en fait une agence américaine qui dispose de fonds inépuisables pour promouvoir les OGM sur tous les continents. Elle offre des voyages d’études et des bourses à des scientifiques pour les former aux techniques du génie génétique dans les laboratoires privés et publics des Etats-Unis. Sa stratégie - qui est celle de l’USAID - consiste à cibler les élites d’un pays et à les gagner à sa cause par des arguments sonnants et trébuchants. Elle n’oublie pas les journalistes qu’elle traite bien et à qui elle dispense la bonne information - c’est-à-dire la sienne -donnée par des "experts" payés par la firme. Comment résister au chant des sirènes, quand on est un chercheur ressortissant d’un pays vraiment pauvre ?

    En réalité, seuls les instituts de recherche comme le BBA seront généreusement dotés. En contrepartie, il est normal que les chercheurs locaux servent les intérêts des Etats-Unis avant ceux du peuple burkinabais. C’est une nouvelle forme de colonialisme qui se met en place et qui transformera les petits exploitants africains en ouvriers agricoles livrés aux caprices de l’agrobusiness international.

    Kass El Diany (Source ATTAC) Nouvelle Libération du 18 juin 2008

  • Le 4 octobre 2012 à 06:46, par vous aussi ! En réponse à : Actu vert ! OGM : La vérité qui dérange

    je ne comprends pas l’entêtement de nos hommes politique et chercheurs à vouloir défendre les OGM Ces gens n’aiment pas leur peuple. ho ! mon Dieu sauve le Burkina.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent