La qualification des Etalons pour la CAN 2013 est réalisable. Ce ne sont pas les hommes pour conduire ce projet qui manquent. Le faux pas de Bangui doit être rangé dans le lot des péripéties d’un match de football qui aident à prendre plus d’engagement. Les Etalons sont conscients qu’il n’y a plus mille solutions. Il n’y a qu’une et une seule solution : gagner les Fauves par au moins deux buts d’écart sans encaisser. Cette performance est tout à fait possible à la seule condition que le public burkinabè fasse confiance à son équipe et lui accorde cette ultime chance d’honorer un engagement qu’elle a toujours respecté : se qualifier pour une phase finale de CAN.

Si les Fauves de Bas-Oubangui ont gagné chez eux, ce n’est pas parce qu’ils sont techniquement au- dessus des Etalons, mais bien grâce à une mobilisation hors pairs des supporters centrafricains et une combativité des joueurs. Cette combattivité, les Etalons l’ont promis pour le 14 octobre. Après avoir joint certains Etalons au téléphone, nous avons compris qu’ils ont pris l’engagement de montrer au peuple burkinabè que la défaite de Bangui est un faux pas. Ils promettent un autre match dans le temple du football burkinabè. Ils en ont les moyens et ne demandent que la clémence du public.

A tous les niveaux, la mobilisation est de rigueur. Si entre les joueurs, ils s’appellent pour se motiver, au niveau du ministère des Sports, l’heure est aux encouragements financiers. Ainsi, l’Etat burkinabè par le biais du ministère des Sports a fixé les primes suivantes : un million de F CFA comme prime de regroupement, deux millions comme prime de victoire et 6 millions de F CFA en cas de qualification.

Ce qui signifie qu’au soir du 14 octobre prochain, la détermination, la combativité et la victoire qualificative peuvent et doivent procurer à chaque Etalons la bagatelle de 9 millions de F CFA. Du côté de la Fédération burkinabè de football (FBF), en plus des motivations et de l’approche établie avec les joueurs, on a initié une rencontre élargie au Comité exécutif, à l’Union nationale des supporters aux Etalons (UNSE), aux conseillers, à l’OGIS et à bien de démembrements. Objectifs : passer au peigne fin le bilan du match aller et surtout se donner les moyens pour battre les Fauves de Bas-Oubangui le 14 octobre prochain. Ce fut des échanges fructueux avec des réajustements sur bien d’aspects.

Du côté de l’encadrement technique, il y a eu quelques réaménagements au sein de l’équipe. Si au niveau des gardiens de but, Paul Put n’a rien touché, au niveau des défenseurs, on enregistre une arrivée sans départ. Ainsi, Narcisse Bambara, sociétaire de Concordia en Roumanie sera de retour. Il vient du reste de reprendre son championnat. En milieu de terrain, les absents en rapport avec la liste des Etalons du match auront pour noms Patrick Zoundi et Aboubacar Ouattara. En revanche, on y notera l’arrivée d’Abdul Razack Traoré et de Wilfried Sanou, ce rapide joueur qui signe son retour en sélection.

L’attaque sera conduite par Moumouni Dagano qui était absent au match aller. Ce joueur qui reste sur une envie de voir son équipe jouer un jour au moins les quarts de finale d’une CAN doit retrouver le ferme soutien du public pour donner au temple du Stade du 4-Août une ambiance d’enfer aux Fauves. Il a les moyens de bousculer toute défense et de créer des passages pour tout autre partenaire afin d’assurer la victoire escomptée. Au téléphone, Dagano nous a redit toute sa détermination à honorer les couleurs du pays qui lui procure autant de bonheur. Il sera là le 14 octobre pour être solidaire avec son équipe. Aristide Bancé signera également son retour. Avec eux, on retrouvera l’ex- sociétaire de l’ASFA-Y, Wilfried Dah qui évolue actuellement aux Emirats arabes unis. Ce sera sa toute première sélection nationale. Avec ces arrivées et ces retours, Salif Dianda, Ahmed Touré et Pierre Coulibaly perdent leurs places.

On craignait pour Alain Traoré, victime de blessure avec Lorient, mais grâce à un coup de fil, nous apprenons qu’il a encore 5 jours de repos et reprendra contact avec la pelouse française ce week-end avec Lorient. Ce qui signifie qu’il sera opérationnel avec les Etalons ce 14 octobre. Tous ces joueurs bénéficieront des services d’un préparateur physique dès le 7 octobre prochain. Il nous viendra de la Belgique. Une arrivée qui devra donner un plus à la qualité physique des Etalons.

Comme on le voit, la mobilisation est générale pour offrir la meilleure des situations possibles aux ambassadeurs du football burkinabè qui ont conscience qu’ils doivent honorer leur patrie à travers une qualification. Le 14 octobre prochain, le Stade du 4-Août ne devra pas être seulement bondé de monde, mais de supporters, c’est-à-dire des Burkinabè qui n’attendront pas seulement des buts ou de bonnes actions pour se signaler, mais des Burkinabè engagés derrière leur équipe de la première à la dernière seconde du match. La victoire et la qualification passeront par là.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

LISTE DES PRESELECTIONNES

Gardiens de but

 Abdoulaye Soulama

 Daouda Diakité

 Germain Sanou

Défenseurs

 Mohamed Koffi

 Henry Traoré

 Paul Koulibaly

 Bakary Koné

 Ibrahim Gnanou

 Soumaïla Bélem

 Madi Panendetiguiri

 Narcisse Bambara

Milieux

 Wilfried Balima
 Wilfried Sanou
 Préjuce Nacoulma
 Charles Kaboré
 Djakaridia Koné
 Ali Rabo
 Florent Rouamba
 Jonathan Pitroipa
 Abdul Razack Traoré

Attaquants
 Moumouni Dagano
 Alain Traoré
 Wilfried Dah
 Aristide Bancé
 Abdoulaye Cissé

Super division : l’arbitrage révolte les supporters du BPS

La 12e journée de la super division a opposé, entre autres, le BPS de Koudougou et l’USFA le 29 septembre dernier au Stade municipal de Koudougou. Cette rencontre qui se déroulait normalement a malheureusement été entachée de violences suite à des décisions du trio arbitral qui ont révolté les supporters modérés ou non. En effet , après avoir accusé l’arbitre Juste Ephrem Zio d’avoir fermé les yeux sur une action cruciale du match, les supporters du BPS n’ont plus tenu leurs nerfs quand à l’approche de la fin des 45 premières minutes de jeu, un but a été accordé à l’USFA.

Sur cette action, seul un ralenti du caméraman de la TNB qui était sur les lieux peut attester ou non de la validité de ce but. En effet, sur un bolide de l’USFA, la balle prend appuie sur la barre transversale retombe en continuant sa course sur le champ de jeu. Un des juges assistants valide le but, l’arbitre le suit dans sa décision et tout est gâté. Déjà que les supporters n’ont pas aimé que le pénalty qui, à leurs yeux était valide, ne leur soit pas accordé, ils ont jugé qu’il n’y avait pas à rajouter à leur situation de victime. Chacun de nous a dû user de stratégies pour aider à calmer ces supporters avec le concours des joueurs du BPS qui sont allés demander à leurs supporters de se calmer, car ils vont se battre pour réparer « l’injustice ».

C’est ainsi que le match a pu reprendre. Mais à la fin du match, le score n’ayant pas évolué, la colère des supporters revient en surface, estimant que depuis le début du championnat, ils ont toujours été brimés par les arbitres. La volonté de la Sécurité et de certaines bonnes volontés à protéger les arbitres n’ont pas suffi devant la furie des supporters qui ont blessé le 4e juge et de regretter : « Ce n’est pas cet innocent qui devait être blessé », lâche un supporter. Au regard de cette situation, il y a nécessité que chaque composante du football se ressaisisse, à commencer par les arbitres pour éviter d’envénimer les choses. La violence est aussi à bannir et les supporters du BPS, comme ceux des autres clubs, doivent intégrer cet esprit de fair-play dans leur comportement quotidien. Tout le monde y gagne !

A.L.G