« Transport en Afrique : comment promouvoir la chaine logistique des transports dans le contexte économique, financier et technologique actuel ? ». A l’heure où la crise économique et financière qui a éclaté depuis 2008 persiste encore, il ne pouvait y avoir un thème plus actuel. Le secteur des transports n’ayant pas échappé aux conséquences de cette crise. Les professionnels et acteurs de la chaine des transports et de la logistique, venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique vont réfléchir pendant ces trois jours autour de cette problématique afin de trouver de nouvelles stratégies en vue de lui donner un souffle nouveau.

C’est en 2010 que les participants ont pris la décision d’institutionnaliser la rencontre de Ouagadougou et de la tenir tous les deux ans. TRANSLOG/Africa se positionne ainsi comme l’un des rares cadres de rencontres et d’échanges sur la problématique du transport et de la logistique.

Pour la réussite de la 3e édition, le comité d’organisation présidé par le directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), Ali Traoré, a effectué des missions de sensibilisations dans la plupart des capitales ouest-africaines. TRANSLOG/Africa entend permettre aux pays sans littoral comme le Burkina de transformer ce handicap en opportunité en attirant les acteurs portuaires et maritimes vers ces pays.

Selon le ministre d’Etat, Bognessan Arsène Yé qui a présidé la cérémonie d’ouverture, la tenue de « cette 3e édition est la confirmation du bel exemple », entamé en 2007 puis réédité en 2010. Au nom du gouvernement burkinabè, il a exprimé son encouragement et ses félicitations aux acteurs des transports et de la logistique pour leur présence à ce « référentiel de mobilisation ». Il a également exhorté les professionnels des transports à profiter pleinement des TIC. « Le choix du thème n’est pas fortuit », a-t-il reconnu.

Les professionnels vont analyser la crise financière et économique dans le monde et ses impacts en Afrique notamment sur le transport. Ils vont également se pencher sur comment optimiser la desserte maritime et portuaire en Afrique, les opportunités à saisir à partir de toutes les actions novatrices à travers les TIC. La question de la promotion du chemin de fer et le transport aérien sont également au menu des échanges. Mais, auparavant, les participants devront faire l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations adoptées en 2010.

La France est l’un des pays dont de nombreuses entreprises travaillent dans le secteur des transports en Afrique et il faut s’attendre à les voir beaucoup plus représenté les jours et années à venir, a lancé l’ambassadeur de France au Burkina. Ce qui permettra d’augmenter la densité du transport en Afrique mais aussi de réduire les coûts, a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui, le partenariat se consolide avec les ports d’Afrique, mais également avec les ports européens en vue de pouvoir asseoir une meilleure stratégie pour la promotion de la chaine des transports maritimes en Afrique au profit des populations africaines », a reconnu Gilbert Noël Ouédraogo, ministre burkinabè en charge des transports. C’est pourquoi l’édition 2012 de TRANSLOG est placée « sous le signe de la consolidation », a-t-il ajouté.

Les pays sans littoral maritime sont souvent confrontés aux problèmes liés à l’accessibilité en termes d’infrastructures, à l’offre en matière de transport maritime, mais également au problème de tracasseries routières. « Donc, il faudrait qu’on travaille à pouvoir lever tous ces goulots d’étranglement pour assurer une meilleure fluidité du trafic, une meilleure livraison de nos marchandises pour que cela soit accessible à nos populations à moindre coût », souhaite Gilbert Ouédraogo.

A la veille du 10e anniversaire du drame du Djola, les professionnels des transports ont eu une pensée pieuse pour les 1900 victimes qui étaient à bord.

Moussa Diallo

Lefaso.net