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Problématique des infrastructures sportives spécifiques : Certaines fédérations sont limitées dans leurs ambitions

Publié le mardi 25 septembre 2012 à 23h54min

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La pratique du sport de compétition nécessite des infrastructures. Si certaines fédérations sportives en disposent aisément, ce n’est pas le cas chez d’autres. Tout simplement parce que l’on a affaire à des infrastructures spécifiques, coûteuses à acheter ou à réaliser. Quelque part si l’on dit que le football est un sport populaire, c’est justement parce que ces infrastructures sont à profusion et à portée : un terrain vague, des poteaux, et c’est parti. A contrario, peut-on par exemple, pratiquer la natation, le lawn tennis ou le tennis de table comme on le fait en football ? Non. Parce que cela nécessite des infrastructures spécifiques qui ne s’acquièrent pas au coin de la rue. Pour faire de la natation, il faut forcément une piscine.

Voilà un goulot d’étranglement pour la Fédération burkinabè de natation (FBN) qui, à notre connaissance, ne dispose d’aucune piscine qui lui est propre. Les clubs de natation sont donc contraints de se tourner vers des piscines privées, notamment les établissements hôteliers et autres. Ils ne sont donc pas libres de s’entraîner comme ils veulent. Pour organiser son championnat, la Fédé de natation doit recourir à des piscines aux normes, et elles ne sont pas nombreuses, comme celle du village Nong-Taaba. L’érection d’un bassin olympique pour la FBN se pose avec acuité. Naturellement, cette dernière porte son regard vers le ministère des Sports pour cette construction.

A l’instar de ce que vient de réaliser le lawn tennis en se procurant enfin ses propres courts, il revient à la FBN de plancher sur le projet, avoir un site, finaliser la maquette, établir son coût, quitte maintenant à rechercher des partenaires pour son financement. Une autre discipline qui bat de l’aile à cause de ses infrastructures coûteuses, c’est le tennis de table. Une table de tennis avoisine les trois millions de nos francs, comment la Fédé peut vulgariser une telle discipline, question ? En attendant, elle peut libérer son génie pour confectionner des tables en béton, donc fixes.

Maintenant, jouer sur une telle infrastructure va-t-elle procurer aux pratiquants les mêmes sensations ? La pratique de la haute compétition exige des infrastructures de qualité. Ce manque d’infrastructures, on s’en doute, limite ces fédérations dans leurs ambitions et dans l’atteinte de performances internationales.

Barthélemy KABORE

Sidwaya

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