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Lutte contre la corruption au Burkina : Le réseau Burkindi affute ses armes

Publié le mercredi 26 septembre 2012 à 00h04min

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Lutte contre la corruption au Burkina : Le réseau Burkindi affute ses armes

Le réseau des parlementaires burkinabè engagés dans la lutte contre la corruption (réseau Burkindi) tient ce mardi 25 septembre 2012 à Ouagadougou, une rencontre en vue de renforcer sa lutte contre la corruption. Il est attendu à l’issue de cette journée de concertation, la validation d’un plan d’action et du baromètre d’autoévaluation des parlementaires sur la corruption.

Les parlementaires burkinabè du réseau Burkindi veulent renforcer la lutte contre la corruption au Burkina. Réunis mardi pour une journée de travail dans la capitale burkinabè, ils entendent améliorer la législation burkinabè en matière de lutte contre la corruption avec les acteurs impliqués dans cette lutte.

Dans son message livré au cours de cette rencontre, le coordonnateur du réseau Burkindi Maurice Dieudonné BONANET a indiqué que « La lutte contre la corruption est une lutte transversale. Tous les acteurs de la société ont leur partition à jouer : aussi bien le gouvernement, le parlement, la justice, la société civile et les medias. C’est La coordination de toutes ces partitions qui permettra de faire des avancées significatives. » Les différents représentants des secteurs de la vie nationale ont été conviés à cette rencontre.

Le coordonnateur du réseau Burkindi a aussi mentionné que dans le cadre d’un partenariat entre le Réseau National de Lutte Anti-corruption (REN-LAC) et le réseau Burkindi, une proposition de loi a été rédigée. Le réseau Burkindi est porteur de cette proposition de loi au niveau de l’Assemblée Nationale(AN).

A en croire M. BONANET, cette proposition a été déposée sur le bureau du président de l’AN. Elle suivra son circuit règlementaire. « Elle sera enrôlée nous l’espérons, au cours de cette session pour permettre d’étoffer le dispositif normatif et législatif de notre pays en matière de lutte anti-corruption. » a-t-il indiqué. Le Burkina a adhéré à plusieurs instruments de lutte contre la corruption. Il s’agit entre autres, de la convention des Nations Unies contre la corruption, la convention de l’Union Africaine, le protocole de la CEDEAO.

Les parlementaires entendent œuvrer afin que le Burkina puisse se conformer à ces dispositifs réglementaires auxquels le pays a souscrit. « Nous devons conformer nos textes à ces conventions que nous avons adoptées et combler les lacunes qui existent au niveau de la déclaration des biens limitée aux seuls acteurs. Dans les conventions que nous avons signées, Il y a le principal acteur, les conjoints, les enfants… » a relevé le coordonnateur du réseau Burkindi. La validation de cet outil conçu grâce à l’accompagnement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) viendra s’ajouter aux acquis du réseau.

Un réseau qui se targue d’avoir réalisé des sessions d’information et de sensibilisation des députés au phénomène de la corruption en vue d’avoir leur plein engagement dans la lutte contre ce fléau. A cela s’ajoute l’initiative des enquêtes parlementaires et des sorties sur le terrain en vue d’échanger avec les structures et services exposés au phénomène.

C’est la 2e vice-présidente de l’AN Fatoumata DIENDERE qui a représenté le président de l’AN à cette cérémonie. « La corruption a des conséquences désastreuses sur l’économie de notre pays. » a-t-elle souligné.

Il faut rappeler que des personnalités ont été incriminées dans le dernier rapport de l’Autorité Supérieur du Contrôle d’Etat (ASCE). Et Une liste de personnes suspectées pour faits de corruption ou de malversations a même été transmise le 24 septembre au Premier ministre Beyon Luc Adolphe TIAO pour suite à donner.

Harouna MARE

RTB

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