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ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

Publié le lundi 24 septembre 2012 à 23h34min

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ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

De novembre 2010 à octobre 2011, l’ONG Agro Inter a spolié 339.514.000 FCFA aux populations. Elle s’est fait passer sur le terrain pour une institution de microfinance alors que son statut et son règlement intérieur ne le lui permettaient pas. Ainsi, elle a fait croire aux paysans et éleveurs, aux acteurs des petites et moyennes entreprises et aux jeunes diplômés chômeurs…qu’elle est qualifiée à leur offrir des emplois et des opportunités d’octroi de prêts d’argent ! Nombreuses, les populations vont accourir vers l’organisation. Mais le coordonnateur de l’ONG, Jean-Pierre Ouiya et ses collaborateurs n’ont pas respecté leur engagement vis-à-vis des adhérents qui, fatigués d’attendre les crédits promis, ont commencé à dénoncer bruyamment cette activité financière suspecte. Informés, les services techniques du Ministère de l’Economie et des Finances diligentent une enquête qui conclut à un « exercice illégal de la profession bancaire ». Retour sur une véritable arnaque nationale !

Des investigations menées par les services techniques du ministère de l’Economie et des Finances, il ressort qu’à la date du 21 septembre 2011, « sur un montant total estimé à 339 514 000 FCFA collectés auprès de 6.293 adhérents, l’ONG Agro Inter ne disposait que de 17 500 000 FCFA dans les banques et autres institutions financières ». Cette collecte de fonds a été faite sur la « base de fausses informations auprès des populations », indique le document qui conclut que l’activité de collecte d’argent menée par l’ONG Agro Inter auprès des populations n’est « ni prévue par ses statuts, ni autorisée par le ministère, à travers un agrément (…).

De ce fait, l’ONG Agro Inter exerce de façon illégale ». A l’origine, l’ONG s’était déclarée comme une organisation qui offre une opportunité de création d’« emplois salariés et d’auto-emplois » aux étudiants diplômés sans emploi, aux jeunes promoteurs de projets de développement socioéconomique, aux artisans, aux acteurs du secteur informel et des micro-entreprises, aux paysans, aux agriculteurs-éleveurs de gros et petits ruminants, de poules pondeuses et aux femmes commerçantes de fruits et légumes. L’organisation entendait ainsi contribuer à juguler la pauvreté au Burkina Faso.

L’article 2 de son statut précise bien qu’elle s’engage dans la « transformation, la commercialisation et l’exportation des produits locaux (les amandes de karité, le sésame, le cajou, les articles artisanaux…) », afin de créer une plus-value sur les « matières premières africaines ». Mais pour adhérer à l’ONG, l’article 9 de son statut demande aux personnes morales (les groupements villageois, les associations, les micro-entreprises, etc.) de payer seulement 50 000 FCFA par an. Quant aux individus, il leur est demandé la modique somme de 5 000 FCFA par personne et par an. Il n’était donc indiqué au départ, dans aucun document, que l’ONG était une institution de collecte et d’octroi de crédits aux populations.

Selon des anciens employés, l’adhésion massive des populations à la structure a été acquise grâce aux campagnes publicitaires menées à travers des médias et des affiches placardées dans les milieux scolaires et estudiantins. Jeunes, vieux, femmes, chômeurs, et travailleurs du secteur informel, tous ont accouru des provinces du Burkina pour se faire « recruter ». Mais au moment du recrutement, l’ONG a subtilement changé les règles d’embauche et d’adhésion. Elle a créé deux catégories d’employés. Il y a d’abord, les gens que le « coordonnateur international-président-directeur général » de l’ONG, Jean-Pierre Ouiya lui-même, a « recrutés » par le canal de ses relations personnelles. Ces personnes privilégiées étaient les plus nombreuses.

Il y a aussi, les jeunes diplômés chômeurs venus d’eux-mêmes au siège de l’organisation, alors situé au quartier Zogona de Ouagadougou. A ces jeunes, l’obligation leur a été faite de se constituer par groupes de 50 personnes (il s’agit ici du groupe des agents-animateurs uniquement) et de payer individuellement 60 000 FCFA (donc 3 000 000 FCFA par groupe). Ces frais représentent le coût d’une formation aux techniques d’« animation » sur une période de 90 jours que les agents embauchés étaient censés recevoir. Plusieurs groupes ont été constitués, se rappelle Laetitia Konkolé, une ancienne employée de l’ONG. Les cours étaient supposés être dispensés par Francis Bationo (M.?Bationo et le coordonnateur de l’ONG ont été tous déférés plus tard à la MACO), un collaborateur très proche de M. 

Ouiya. Appelés « animateurs », ces jeunes recrutés et formés, sont des intermédiaires entre l’ONG et les potentiels adhérents que sont les populations. Quelque cent animateurs ont été déployés dans les 45 provinces du pays. Ils sont rémunérés sur la base de leur performance à sensibiliser et rassembler le maximum de personnes au profit de la structure dans un minimum de temps requis. Leur mission : annoncer aux populations qu’Agro Inter est une institution de microfinance qui va leur octroyer des prêts bancaires sans taux d’intérêt. La première observation à relever déjà, est que ce mode de recrutement assorti de paiement de gros frais de formation ne figure nulle part dans les textes fondateurs de l’organisation Agro Inter.

Adhésion contre promesse d’octroi de crédit

Convaincus qu’ils ont à faire à une institution de microfinance légale, des paysans, des éleveurs, des artisans, des commerçantes de fruits et légumes, des acteurs des micro entreprises et du secteur informel ont adhéré massivement à l’ONG Agro Inter. Cependant, pour adhérer, les populations sont tenues de se constituer par groupes de 31 personnes (ici, il s’agit du groupe des potentiels adhérents qui est différent
du groupe des agents-animateurs dont nous avons parlé plus haut : Il y a donc deux sortes de groupes à l’ONG ) et de payer individuellement 55.000 F CFA ! En termes clairs, chaque groupe se cotise la somme de 1.705.000 F CFA.

Chaque groupe a un chef de file, secondé de deux suppléants. Selon le prospectus de l’organisation, la somme remise par les adhérents est déposée dans un compte bancaire de la localité où l’argent a été collecté contre livraison d’un reçu de versement. Le reçu sera présenté au coordonnateur d’Agro Inter, Jean-Pierre Ouiya à Ouagadougou dans l’espoir de l’octroi de prêts aux membres cotisants. Mais pourquoi donc cette « ruée » vers une structure pour laquelle il faut payer avant d’adhérer ? En réalité, l’ONG Agro Inter a « menti » aux adhérents dont la plupart sont d’origine modeste. Ils se sont entendus dire en effet, qu’en payant individuellement les frais d’adhésion, il leur est loisible de solliciter au bout de trois mois seulement, un prêt bancaire sans le moindre taux d’intérêt.

Et pour mieux aiguiser leur appétit, l’ONG a intentionnellement opté de ne pas leur révéler les modalités et l’échéancier de remboursement ! Ces crédits supposés, étaient de trois niveaux : un 1er prêt de 2 500 000 FCFA, un autre de 5 000 000 de FCFA et un 3e de 10 000 000 de FCFA. Ces engagements n’ont jamais été respectés. Selon la lettre N° 2011-3081/ MEF/SG/DGTCP/DMF en date du 21 septembre 2011 du Ministère de l’Economie et des Finances, l’ONG a enregistré en moins d’un an, 6.293 adhérents sur l’ensemble du pays. En moins d’un an, elle s’est retrouvée avec une cagnotte de 339.514.000 FCFA dans ses comptes ouverts presque dans toutes les grandes villes du Burkina.

Les dépenses de folie !

Les comptes follement garnis, l’organisation s’est inscrite dans une logique de dépenses excessives. Ainsi, de nombreuses personnes en majorité des jeunes filles sont embauchées au siège de l’ONG à Ouagadougou sans la qualification requise, nous souffle Sayouba Ouédraogo, un agent commercial d’Agro Inter. Les agents de l’ONG étaient éligibles à des prêts internes (beaucoup en ont pris et ont fui par la suite). Avec des salaires déjà exorbitants et leurs nombreuses indemnités, les employés pouvaient passer d’un poste à un autre au gré de M. Ouiya, fait observer une autre employée. Par exemple, des réunions hebdomadaires étaient organisées avec une prise en charge de 50.000 FCFA par personne (il y en avait 4 dans le mois).

A ces avantages du personnel, s’ajoutent l’octroi de carburant, les contributions financières aux évènements sociaux (mariages, baptêmes, voyages privés imaginaires…), se rappelle Alima Sagnon, une autre employée de la structure. Sous le couvert de l’ONG, des motocycles ont été achetées pêle-mêle au profit des agents, maugrée une autre. Quant au « coordonnateur général international-président directeur » de l’ONG, Jean-Pierre Ouiya dit « Joseph dans la cour du pharaon », il s’est fait loger au compte de son ONG dans une résidence de haut standing avec sa famille au quartier Dassasgho. Nous avons pris connaissance du contrat de bail de 12 mois conclu le 1er août 2011 entre M. Ouiya et le propriétaire du « duplex ». Le loyer mensuel de la villa était de 300 000 FCFA.

« Joseph dans la cour du pharaon » a versé au départ 2 700 000 de FCFA représentant 6 mois d’avance et 3 mois de caution. Au moment où nous menions notre enquête (avril-mai), la famille était menacée d’expulsion, suite au cumul des arriérés de loyer. Comme en de pareilles circonstances, de nombreuses personnes moins connues du coordonnateur de l’organisation, en ont profité pour trahir sa confiance en contractant de gros crédits dont la seule traçabilité a été retrouvée sur de simples feuilles volantes gribouillées en guise de reconnaissance de dettes. Les copies de ces décharges sont disponibles. D’ailleurs les débiteurs se sont fondus, avec joie, dans la nature quand ils ont appris plus tard que l’Etat a fait suspendre définitivement les activités de la structure.

Pendant ce temps dans les provinces, les populations ayant déjà cotisé dans l’espoir de profiter des crédits, ont commencé à manifester leur mécontentement depuis plusieurs mois. Lasses d’attendre, elles exigent le remboursement pur et simple de leurs argents. A Dori, Manga, Banfora, Dédougou, Réo, Tenkodogo, Bittou, Kaya, Boussouma, Markoye, Ouagadougou, Koupèla, Pouytenga… les adhérents-créanciers ont pris en otage les « animateurs ». La menace prenait de l’ampleur. Peu à peu, de gros soupçons d’escroquerie sur l’organisation ont commencé à circuler dans les villes et villages du Burkina. C’est le Secrétaire général (SG) du ministère de l’Economie et des Finances, Tibila Kaboré (nous l’avons rencontré le 15 juin dernier) qui, de passage à Pouytenga courant 2011, est tombé fortuitement sur cette affaire de collecte d’argent et d’octroi de crédits.

Des « jeunes » qui avaient déjà versé leurs cotisations, ont profité du passage du SG du ministère pour exhiber leurs reçus d’adhésion. Etonné, M. Kaboré a cherché à s’enquérir de cette affaire ténébreuse. Il fait donc envoyer sur le terrain une mission de vérification composée des services du Trésor, et de la Direction générale de la coopération (DGCOOP). Informé, le coordonnateur de la structure, Jean-Pierre Ouiya somme ses agents animateurs de ne pas coopérer avec les contrôleurs du Trésor. Cette résistance inexpliquée a amené les inspecteurs à se déporter au siège même de l’ONG à Ouagadougou où des contrôles plus approfondis ont été opérés.

L’activité déclarée illégale

Par lettre en date du 7 septembre 2011 du ministère de l’Economie et des Finances, le siège de l’ONG a été officiellement perquisitionné courant août-septembre 2011 pour une vérification de routine. Le rapport a confirmé les soupçons d’ « exercice illégal » d’activité de collecte d’argent et d’octroi de crédits. Après ce rapport troublant, et croyant à la toute bonne foi de Jean-Pierre Ouiya à faire amende honorable, le SG du ministère l’a reçu pour, non seulement le sensibiliser mais aussi l’inviter à se conformer à la législation en vigueur en matière de collecte d’épargne et d’octroi de crédits. Mais rien n’y fit ! « Vous voulez m’empêcher de manger », s’est-il autorisé à protester à l’attention de Tibila Kaboré qui nous a confirmé avoir reçu « Joseph dans la cour du pharaon » à son bureau.

Alors que l’Etat en était arrivé à la conclusion selon laquelle l’ONG s’était subtilement et illégalement muée en une institution de microfinance et que par conséquent, son coordonnateur se devait d’arrêter ses activités, M. Ouiya, lui par contre, procédait discrètement au changement de dénomination de sa structure et à des retraits de sommes importantes de ses comptes bancaires au Burkina. Juste, deux exemples. Dans l’espoir de mieux tricher avec l’Etat, l’ONG a signé précipitamment un mystérieux « protocole de partenariat » daté du 27 avril 2011 avec la Mutualité Femmes et Développement du Burkina (MUFEDE) aux termes duquel 80 000 000 FCFA devaient être versés dans les comptes de cette institution de microfinance spécialisée dans la collecte d’épargne et d’octroi de crédits. L’argent viré dans les comptes de la MUFEDE appartient aux adhérents de l’ONG Agro Inter.

Mais ceux-ci ne pouvaient curieusement, y avoir accès qu’à condition d’être déclarés adhérents à la MUFEDE avec, en sus, le paiement des frais d’adhésion, les frais de « part sociale » et les frais de solde d’ouverture ! Deuxième exemple : le 10 septembre 2011, M. Ouiya a transféré 18 400 000 F CFA (nous détenons les copies de l’opération) dans une banque d’un pays voisin. Afin d’éviter les soupçons de l’Etat, ce montant a été fractionné en quatre parties et remis pour envoi à quatre personnes sous des identités différentes. Mais tous ces agissements du “président-directeur-général” de l’organisation Agro-Inter se sont révélés en définitive vains puisque le ministère de l’Economie et des Finances avait matériellement déjà eu le temps d’assécher tous les comptes de la structure au Burkina et à l’étranger.

Par correspondance N° 2011-3081/MEF/SG/DGTCP/DMF datée du 21 septembre 2011 signée du ministère de l’Economie et des Finances, les activités de l’ONG Agro Inter ont été effectivement « suspendues sur toute l’étendue du territoire national ». Mieux encore, l’autorité technique a porté plainte contre l’organisation pour « exercice illégal de l’activité de microfinance sur fond d’escroquerie ». De l’enquête judiciaire ouverte, l’ONG a été reconnue coupable d’ « escroquerie et d’exercice illégal de la profession bancaire ». Le 13 décembre 2011, le coordonnateur Jean-Pierre Ouiya alias Joseph dans la cour du pharaon et un de ses complices, Francis Bationo, ont passé leur première nuit à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Muni d’un « permis de communiqué », nous nous sommes rendu personnellement le 14 avril dernier à la MACO pour entendre la version des faits du coordonnateur de l’ONG Agro-Inter. Il dit ne pas reconnaître les charges portées contre lui et déclare que l’Etat « est jaloux de la prospérité subite de mes affaires ». Nous avons également eu des entretiens avec plusieurs anciens collaborateurs de M. Ouiya.

Idrissa NOGO (idrissanogo@yahoo.fr)


Qu’est-ce que la MUFEDE ?

La MUFEDE, c’est la Mutualité Femmes et Développement du Burkina. Sentant le couperet de l’Etat sur son ONG, Jean-Pierre Ouiya a signé le 27 avril 2011 avec la MUFEDE un « protocole de partenariat » aux termes duquel l’ONG Agro Inter devait verser par « virement » la somme de 80 000 000 FCFA dans un « compte bancaire » de la mutualité. L’article 5 du protocole relève que le « virement se fera en cinq tranches de 12 000 000 FCFA ». Mais entre-temps, l’ONG a commencé à avoir des ennuis sur le terrain et à la date du 10 avril 2012 (date à laquelle nous étions au siège de la mutualité) la MUFEDE n’a pu recevoir de l’organisation que la somme de 54 471 850 FCFA. A la même période, seules 144 personnes avaient pu avoir un crédit de l’ONG « viré » dans le compte de la mutualité. Il faut rappeler que ce sont les adhérents de l’ONG qui avaient déjà eu à verser individuellement 55 000 FCFA qui se sont encore retrouvés à la MUFEDE pour contracter les prêts.

Le 21 septembre 2011, le ministère de l’Economie et des Finances a sommé l’ONG de suspendre toutes ses activités « sur toute l’étendue du territoire ». Cette mise en demeure n’ébranlera point « Joseph dans la cour du pharaon ». Au contraire ! Le 12 octobre 2011, le protocole de partenariat est, de concert avec la MUFEDE, modifié pour y rajouter un « avenant » qui précise que pour contracter désormais un prêt à la MUFEDE, il faut être un adhérent à part entière de la mutualité. Et ce n’est pas tout. Les « clients » que l’ONG a économiquement déjà « plumés », devaient d’abord adhérer à la mutualité en raison de 2.000 FCFA. Il leur est aussi exigé 1.000 FCFA et 5.000 FCFA représentant respectivement le « solde d’ouverture de compte » et une certaine « part sociale » de l’adhérent.

Le 20 février 2012, une correspondance, signée du directeur général du Trésor et adressée à la direction de la MUFEDE soulignait fort à propos que les « dirigeants de l’ONG Agro Inter font l’objet de poursuites judiciaires pour exercice illégal d’activité de micro finance sur fond d’escroquerie. Les fonds placés auprès de votre institution (NDLR : la MUFEDE) ayant été prélevés sur les sommes indûment collectées auprès de la population, je vous saurai gré des dispositions qu’il vous plaira de prendre afin d’assurer le recouvrement des prêts placés dans le cadre de ce protocole conformément à son article 12 ».

I.N.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 septembre 2012 à 00:36 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    cette hisoire me fait penser a celle de qnet ! lefaso.net avait un ecrit un article la dssuus non ??

    • Le 25 septembre 2012 à 15:50, par COCORICO En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      Moi, j’avais déjà remarqué et signalé ce mr comme un escrot. Il m’a produit une pièce pour prendre des frais de participation à un atelier où il n’était même pas convié. il a fait croire au bailleur de l’atelier qu’il venait de Banfora pour bénéficier des frais. Je l’ai toujours croisé à des cérémonies où il a vraiment le culot d’y prendre sans avoir été invité. L’Etat est aussi complice de sa supercherie. en passant à la télé, il a pu ainsi donné confiance aux pauvres paysans, étudiants et chômeurs. on lui a donné la caution pour bien plumer les pauvres. Je ne pense pas que son association soit reconnue, à fort triori la reconnaissance en tant que ONG. car une ONG ne se crée pas comme çà au Burkina Faso. Il faut vraiment des hommes sérieux pour gérer le pays, car ils sont nombreux ces genres d’individus au Burkina. Ils passent même dans les salons feûtrés avec la bénédiction des autorités.

  • Le 25 septembre 2012 à 05:15, par MOUSSOUKOU SOUKOU En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    SALUT ! LE MINISTÈRE EST AUSSI RESPONSABLE . IL DEVAIT FAIRE LES VÉRIFICATIONS LORSQUE CE GRAND ESCROC PASSAIT A L’ÉMISSION D’AMINA BILA . IL A LAISSE FAIRE . J’AI FAILLI COLLABORER AVEC LUI MAIS LES RÉFÉRENCES DE L’AGRÉMENT M’ONT FAIT BEAUCOUP DOUTER . L’AGRÉMENT DE LA STRUCTURE N’ÉTAIT PAS A JOUR . JE SOUHAITE QU’IL SOIT SANCTIONNER A LA HAUTEUR DE LEURS ACTES . A OUAGA LES GENS N’ONT PLUS PEUR DE DIEU : !!!

  • Le 25 septembre 2012 à 07:21, par Tapsoba En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    Bon travail mais aussi bonne réaction du ministère des finances et de l économie.Mais des questions demeurent.Pourquoi c est le ministère lui même qui ait mené les investigations et non juge autrement dit pourquoi n avoir pas porté plainte ? Cette plainte n aurait-elle pas permis de prendre en compte l acte d escroquerie plutot que de se limiter à l illégalité de son activité comme si des préjudices n ont pas été causées à des presonnes suite à cette activité illégale ?

    • Le 25 septembre 2012 à 10:31 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      tu as vu une justice dans ce pays ? elle est dans le coma et sous perfusion. c’était même honnête qu’on supprime le ministère de la justice et qu’on jette tout le monde dehors. ainsi magistrats et autres corrompus de ce ministère n’ont qu’à aller s’inscrire à l’ong agro inter. ils comprendront la douleur de ces gens qui se sont faits escroquer à la barbue de l’in-justice car crois-tu que parmi les escroqués,personne n’est allé porter plainte ? j’en doute mais elle n’a pas daigné bouger ses fesses,corrompue qu’elle est

  • Le 25 septembre 2012 à 07:33, par ouang En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    vrai arnaque

    • Le 25 septembre 2012 à 08:26, par yac En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      merci à l’auteur pour cette enquete minutieusement preparée

      • Le 25 septembre 2012 à 09:52, par Dosso En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

        Tout ca incombre à l’Etat il y a un Bureau General du Suivi des ONG pourquoi ? qu il mette des moyens qu’il faut à la disposion de ce bureau qui va faire convenablement sa mission de suivi des ONG. Je ne sais pas comment ils se debrouillent dans ce Bureau là, mais je sais qu’ils n’ont pas plus de 20 ONG à visiter par année,pourtant elles sont nombreuses les ONG au Burkina et c’est un milieu ou il ya du tout, et qui escroque même l’Etat, n’en parlons pas de la population. On les voit sur le terrain, des ONG qui ont pour siège le domicile du patron, ou même sans siège. La faute incombre à qui si c’est pas l’Etat lui même. Il faut mettre les vrais moyens pour qu’ils denoncent ces genres d’escroquerie. Ils sont nombreux aujourd’huit ces ONG qui n’ont pas une activité precise, ils font du tout et ca c’est un desorde généralisé. Il ne faut pas créer les structures pour créer.

  • Le 25 septembre 2012 à 07:48 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    Voilà un qui ,par ses interventions poignantes, arrachaient des ovations lors des ateliers et autres séminaires ou fora, tellement il était convaincant dans ce qu’il disaient ;Djaaa derrière un tel individu se cachait un vrai délinquant dont j’ignore la couleur du col. Le mensonge peut gagner en vitesse devant la vérité, mais cette dernière finit par le rattraper. Et c’est le cas pour "Jo dans la cour de pharaon" qui est loin d’être à l’image de celui dont il porte le prénom.

    • Le 25 septembre 2012 à 08:40 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      Depuis le jour ou je l’ai vu luttrer pour des perdiem lors d’un atelier auquel il n’avait pas été convié...j’ai commencé à douter de sa bonne fois...en effet parce qu’il parlait haut et fort il se fait integer dans de nobreuses structures qui reclame la participation des OSC...Comment les spolié vont entrer dans leur droit ? Voilà un organisme qui va décrédibiliser es organisation de la société civile

  • Le 25 septembre 2012 à 08:22, par barou En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    si le directeur malhonnete ne reconnait pas,juste le condamné a mort

  • Le 25 septembre 2012 à 09:00 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    J’ai beaucoup peur pour mon pauvre Burkina. Tout le monde veut devenir riche peu importe les moyens utilises. Que Dieu nous vienne en aide !

  • Le 25 septembre 2012 à 09:01, par Duc En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    tous ceci est la conséquence de l’absence de suivi et de contrôle approfondi de la part des servis compétents

  • Le 25 septembre 2012 à 09:04, par ZABA En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    Ousmane et Guiro, Jean Pierre Ouiya. Deux habitués de l’émission éco finance, tous des escrocs, voleurs, ...
    A ce rythme l’emission ne sera plus suivi avec sérieux. Mme Bila, un de rigueur dans la sélection de vos invités

  • Le 25 septembre 2012 à 09:27 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    ca me rappelle une histoire elle de QNET !

    • Le 25 septembre 2012 à 11:37, par Mazawa En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      Tu as totalement raison mon frère. Cette pseudo-ONG me rappelle les pseudo-institutions comme CAFOD, KARUS, ALOE-VERA ou encore QNET, qui utilisent des technique à la madoff pour arnaquer les Burkinabé à revenu modeste, et très souvent sous le couvert de l’Etat lui-meme(MATD). Hum...quand je pense que CAFOD, avait profité du récepissé de la MATD, afin de se rendre crédible aux yeux de ces pauvres étudiants, pour mieux les arnaquer et que le MESS, Joseph Paré à l’époque, l’avait meme soutenu, il m’arrive souvent de douter de la compétence de ceux-là meme qui nous gouverne.Aujourd’hui,QNET est entrain de faire de meme ( avec la benediction de l’Etat),après Ouaga, il s’est meme installé à Bobo, pour mieux arnaquer.

  • Le 25 septembre 2012 à 09:46, par Douma En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    Cet individu est machiavélique,qu’il paye son forfait devant la justice.Dorénavent l’état doit veiller serieusement quant à l’octroi d’agrément aux sructures.DIEU est bon et juste,tout individu qui vole les pauvres paiera un jour.Qu’il croupissent en prison.

  • Le 25 septembre 2012 à 09:49, par John of God En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    Publiez la photo de ce délinquant afin que le peuple le dévisage à jamais !

  • Le 25 septembre 2012 à 18:16 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

    je me rappelle avoir rencontré Jean Pierre Ouiya pour la première fois en 1999 à Gaoua ou il quémandait du travail auprès des projets de la localité et se disait barder de diplôme obtenu en Belgique. Il se promenait avec une femme sûrement d’origine côtière vieillie par les années passées au soleil.
    Au regard de son comportement et de sa façon de parler, j’ai toujours su qu’il préparait un grand coup à celui qui se laisserait prendre. J’avais cette pensée car Monsieur ne cessait d’avoir du dédain pour ceux qui ont le pouvoir ou la fortune. Je pense que si celui là sort de prison, il va recommencer.

    • Le 25 septembre 2012 à 19:30 En réponse à : ONG Agro Inter : Près de 340 millions FCFA escroqués aux populations !

      oui qu’est ce que la justice dit parapport aux personnes spoliees.nous sommes 10 chomeurs a se faire rouler dans cette affaire.55000 compte beaucoup pour chacun de nous.je propose que la justice utilise les compte pour nous rembourseret le plus vite serait le mieux.

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