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Etalons : Des interrogations persistent

Publié le mercredi 10 novembre 2004 à 07h54min

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Le week-end du 8 au 10 octobre 2004, les matchs aller des éliminatoires jumelées CAN et coupe du monde 2006 ont pris fin. Des bilans ont été faits, mais sur le cas des Etalons, on peut encore s’interroger sur l’utilisation des joueurs.

Pour ces matchs aller, les Etalons ont enregistré deux victoires à domicile devant le Ghana (1-0) et l’Ouganda (2-0) ; et trois défaites à l’extérieur face à la RD Congo (2-3), l’Afrique du Sud (0-2) et le Cap Vert (0-1). Ce qui fait un total de cinq buts marqués et six encaissés soit un goal différentiel de moins un. Les buteurs burkinabè sont Moumouni Dagano (2 buts), Mamadou Zongo, Amadou Touré et Abdul Aziz Nikiéma (un but chacun). Sur les cinq rencontres jouées, l’entraîneur Ivica Todorov a utilisé vingt trois joueurs.

Sur l’ensemble de ces Etalons, cinq ont joué tous les cinq matchs comme titulaires et ce sont le gardien de but Mohamed Kaboré, le défenseur Lamine Traoré et les attaquants Alassane Ouédraogo, Tanguy Barro et Moumouni Dagano. Treize ont joué au moins un match comme titulaires ou sont entrés une fois au moins en cours de jeu en tant que remplaçants. Enfin, cinq Etalons sont entrés au moins une fois sur le terrain étant remplaçants et il s’agit de Abdul Aziz Nikiéma, Hermann Hyacinthe Ouédraogo, Madi Panandetiguiri, Ousmane Traoré et Yssouf Koné.

Au niveau de la défense gauche, le premier responsable de l’encadrement technique des Etalons a fait évolué quatre joueurs à ce poste. D’abord Abdramane Ouattara face au Ghana, Soumaïla Tassembédo devant la RD Congo qui pendant le match s’est retrouvé au milieu de terrain et Ousmane Traoré est entré pour occuper ce poste. En Afrique du Sud, Abdramane Ouattara a débuté le match puis remplacé par Amadou Touré mais c’est Tanguy Barro qui a terminé la partie comme latéral gauche, avant d’être titulaire dans ce couloir face à l’Ouganda et au Cap-Vert. Au milieu de terrain, un certain nombre de joueurs s’y sont essayés tels que Florent Rouamba, Issouf Sanou, Soumaïla Tassembédo, Bébé Kambou, Mahamoudou Kéré, Mamadou Zongo, Rahim Ouédraogo, Amadou Touré, Madi Panandetiguiri, Abdul Aziz Nikiéma.
Et sur les deux derniers matchs (Ouganda et Cap-Vert), c’est le trio Kéré, Rahim et Touré qu’on a retrouvé titulaires.

Il y a surtout des interrogations sur un certain nombre de joueurs. Ainsi, il y a l’attaquant Yssouf Koné sur lequel des observateurs ont parié parce que ne doutant pas de ses qualités, mais il n’a été utilisé que pendant seulement les dernières minutes du match de Kinshasa. Salif Nogo, sans douter de ses qualités, a été préféré pour le match contre le Cap-Vert pendant que Boureima Ouattara avait été appelé en renfort, pour suppléer Moussa Ouattara suspendu.

Sur le joueur Mamadou Zongo, on a l’impression que l’encadrement technique a encore des doutes .Abdul Aziz Nikiéma ne figurait pas sur la liste de la rencontre de Praia et pourtant, l’entraîneur avait demandé sa présence. En son temps, le Burkina devait jouer au Nigeria en éliminatoires de la CAN juniors et le club d’Aziz, à savoir Bordeaux avait fait savoir aux dirigeants burkinabè, qu’il ne pouvait le libérer que pour un seul match. Ce garçon aurait pu finalement être utile aux juniors à Ibadan. On ne parle pas du joueur Abdoulaye Cissé qui actuellement fait parler de lui à Montpellier et que le coach ne semble pas vouloir appeler. Seul l’entraîneur peut donner des explications pour convaincre sur ses choix.

Mais le constat que l’on fait aujourd’hui, est que sur cinq matchs officiels (éliminatoires CAN et mondial 2006) et autant en amical, le Burkina soit encore à l’étape d’essai des joueurs à des postes et même une utilisation des professionnels qui ne satisfait toujours pas. Sur ces derniers, des moyens financiers sont déployés souvent pour rien . Il faut être méthodique et éviter des convocations inutiles . Certes, les Etalons ne sont pas encore éliminés mais à vouloir toujours tergiverser, ils risquent de terminer les rencontres retour comme celles de l’aller. Il est temps pour tout le monde de se ressaisir et se remettre très vite en cause.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays

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