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Vente de cartes de recharge téléphoniques : Un gagne-pain en attendant d’avoir mieux

Publié le samedi 22 septembre 2012 à 11h26min

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 Vente de cartes de recharge téléphoniques : Un gagne-pain en attendant d’avoir mieux

Les technologies de l’information et de la communication apportent beaucoup de facilités de rapprochement entre les hommes. En plus de cela, elles engendrent des activités connexes comme la vente des cartes de recharge téléphoniques. Un tour dans la ville de Ouagadougou a permis d’échanger avec les vendeurs de cartes pour mieux appréhender la réalité de leur métier.

On les rencontre un peu partout dans la ville de Ouagadougou. Aux carrefours des grandes avenues, dans les endroits les plus animés de la ville, devant les sièges des réseaux de téléphonie mobile, dans les gares routières... Parfois, ils faufilent, le cœur vaillant, entre les voitures stationnées aux feux de stop pour proposer leur sésame. Eux, ce sont les vendeurs de cartes de recharge téléphoniques. La plupart d’entre eux n’attendent pas le meilleur des mondes de ce qu’ils font, mais ils sont tout de même fiers de garantir leur pitance quotidienne, grâce à ce travail. Pour certains, la vente des cartes de recharge peut être un tremplin pour la réalisation de leurs rêves. Les vendeurs de cartes rencontrés ont entre 14 et 28 ans. Parmi eux, certains ont fait un bref séjour à l’école. D’autres n’y sont même pas allés. Il y a aussi des élèves parmi eux qui consacrent une partie de leurs vacances à l’utile.

Il est 15 h 45 mn, en ce jour du mercredi 8 août 2012, lorsque nous rencontrons Daouda Delma devant l’alimentation la Surface située au croisement du boulevard Charles de Gaulle et de l’avenue Babanguida. Un pluie abondante a arrosé Ouagadougou dans la matinée. Le temps et légèrement frais. Entre la fréquence des feux tricolores, Delma se prête volontiers, à nos questions. Il a 28 ans et n’est pas allé à l’école. Il a quitté Tenkodogo pour Ouagadougou à la recherche d’un emploi. A son arrivée dans la capitale, c’est la vente des cartes de recharge téléphoniques qu’il a trouvée comme travail. Et depuis six ans, il exerce ce métier, de façon périodique.

Pendant l’hivernage, Daouda Delma retourne au village pour les travaux champêtres. "Si vous m’avez vu ici à cette période, c’est parce que la saison des pluies s’est difficilement installée. Sinon, je serais présentement dans mon champ, au village", laisse-t-il entendre. Quand il venait à Ouagadougou, il avait souhaité trouver un emploi plus rentable. En attendant le meilleur, il arrive à tenir, grâce à la vente des cartes. Donatien Delma, venu également de Tenkodogo, vend des cartes comme son frère Daouda. Il a 24 ans et est allé à l’école jusqu’en classe de CE1. Il avoue, avec un large sourire, que la vente des cartes lui permet de garder espoir. "On ne gagne pas grand-chose, mais on arrive à manger, sans tendre la main à quelqu’un", déclare-t-il.

Sur le boulevard Charles de Gaulle, juste à côté du Scolasticat, Abdoul Rasmané Passéré déambule lui aussi avec des cartes téléphoniques. Il est élève en classe de Tle D dans un lycée de Ouagadougou. Si pour les frères Delma, le métier ne comble pas leurs attentes, Passéré, lui, en a une toute autre idée. "Pendant les vacances, je mène cette activité, car elle me permet d’épauler mes parents à la rentrée scolaire. Je les dispense des fournitures, grâce aux bénéfices que je réalise de la vente des cartes", soutient Passéré, très ému. Pour lui, ce métier peut ouvrir de belles perspectives, lorsque l’on sait ce qu’on veut. "Celui qui est courageux, qui sait économiser et persévérer, peut partir de la vente des cartes pour atteindre ses ambitions. Je connais des gens qui sont passés de la vente des cartes de recharge pour être de grands vendeurs de portables", martèle-t-il. Avec sept ans d’exercice dans ce métier, Passéré se dit fier d’être autonome financièrement.

16 h 30 mn, devant la pédiatrie Charles de Gaulle. Notre arrêt attire un groupe de jeunes vendeurs de cartes. Chacun veut être le premier à proposer ses cartes. Nous leur annonçons l’objet de notre présence. Deux d’entre eux sont volontaires à répondre à nos questions. Le premier, Mahamoudou Ouango, 22 ans, s’exprime dans un français approximatif. Il a fait l’école coranique. Il y a deux ans qu’il gagne sa vie grâce à la vente des cartes. Il avoue faire ce métier, faute de mieux. "J’aurais souhaité entreprendre une autre activité plus rentable. mais c’est mieux que d’être dans la farniente", affirme Ouango.

Le second, du nom de Zakaria Yaoga, lui, déclare tout de go, avoir quitté Diabo, son village natal pour venir vendre des cartes téléphoniques à Ouagadougou. Il a aussi 22 ans et est titulaire du Certificat d’études primaires (CEP). Zacharia n’a pas pu poursuivre son cursus scolaire. Mais, il entend, à travers ce métier, bâtir son avenir. "J’aime ce métier, mais je ne compte pas l’exercer toute ma vie. Si j’arrive à faire des économies consistantes, j’ouvrirai une petite boutique", confie-t-il, l’air serein.

Nous sillonnons d’autres artères de la ville. Il est 17 h 10 mn au niveau du boulevard de la Jeunesse, précisément au carrefour situé juste à côté du jardin du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Le jeune vendeur de cartes téléphoniques accosté est d’une franchise exceptionnelle. Il est élève en classe de 1re dans une école franco-arabe à Tanghin, un quartier de Ouagadougou. Il se nomme Mahamadi Compaoré, il a 18 ans.
Il vend les cartes depuis 5 ans, pendant les vacances scolaires. Mahamadi soutient fièrement, que la vente des cartes est un beau métier. "Depuis fin mai 2012, je suis ici tous les matins, à partir de 6 h 30 mn pour repartir à 18 h. Je vends les cartes pour m’occuper utilement pendant les vacances.

L’argent que je gagne me permet d’acheter ce dont j’ai besoin à la rentrée", s’explique-t-il. Mahamadi Compaoré dit vendre les cartes, sans complexe et sans contrainte. "J’aime bien ce métier. Dès la première année de la vente des cartes, j’ai pu acheté un vélo VTT à la rentrée. Je ne dérange pas mes parents pour certaines choses, grâce à ce métier", affirme Mahamadi. Dans ses confidences, le triste souvenir d’un vendeur de cartes fauché l’an passé, par un camion, assombrit son visage. "Il vendait les cartes avec nous ici, tous les samedis. C’est un véhicule sans freins, qui l’a mortellement renversé. Cela a été très douloureux pour nous", conclut-il.

La plupart déscolarisée

Nous arrivons à la gare routière Ouagarinter, aux environs de 18 h. L’astre du jour cède peu à peu la ville au voile obscur de la nuit. Entre le va-et-vient des véhicules de transport, Abdoul Abass Ouédraogo, âgé de 15 printemps accepte l’entretien. Il a quitté Bobo-Dioulasso, il y a deux ans. Et depuis lors, il se présente chaque matin à la gare pour vendre des cartes de recharge. Avec beaucoup de regrets, il avoue exercer cette activité, malgré lui. "Sans vous mentir, je ne suis pas du tout content de vendre des cartes. J’aurais aimé continuer l’école. C’est parce que mes parents n’ont pas les moyens de me soutenir que je suis ici", se lamente-t-il. Abdoul Abass a été contraint d’écourter ses études à partir de la classe de 6e, faute de moyens. Pascal Ouéda, 21 ans, lui, est un fruit de l’exode rural. Il a quitté Manga, son village, à la recherche d’un emploi dans la capitale. C’est dans la vente de cartes qu’il semble avoir trouvé une porte de sortie.

Tous les jours, de 6 h 30 mn à 18h, il vent ses cartes à Ouagarinter. Et de 20 h à minuit, il va officier au rond-point des Artistes, situé à environ 1 km de la gare routière. Après un an de vente, Pascal Ouéda - il n’est pas allé à l’école- se plaît de son travail. Grâce aux bénéfices issus de la vente des cartes, il a pu diversifier son activité. En plus des cartes, Pascal vend des débardeurs et des culottes.

Au rond-point de la Patte-d’oie, nous faisons la connaissance de Issaka Ilboudo âgé de 24 ans. Il vend les cartes à cet endroit, depuis 2006. Il a interrompu les études en classe de CE1. Même s’il y a un bout de temps qu’il mène cette activité, c’est avec beaucoup d’amertume qu’il en parle. Il ne souhaite plus continuer pendant longtemps la vente des cartes, car dit-il, il n’arrive pas à tirer son épingle du jeu comme il le souhaite. "Le métier n’est pas facile, quand bien même j’arrive à satisfaire au moins mes besoins élémentaires", confesse Issaka Ilboudo.

18 h 00 mn. Nous sommes devant le siège du réseau de téléphonie mobile Airtel, en plein centre ville de Ouagadougou. L’endroit s’est considérablement vidé de son monde. L’un des rares vendeurs de cartes qui s’y attarde, s’appelle Apétiga Véogo, 21 ans. Il guette encore quelques rares clients. Apétiga est analphabète. Comme Pascal Ouéda, Apétiga a également déserté Konkoinga, son village, pour tenter sa chance à Ouagadougou. Il dort dans une maison qu’il a louée à 3000 F le mois dans un quartier non-loti au secteur n°30. Depuis deux mois, il est confronté aux réalités de l’aventure, à travers la vente des cartes.

Le lendemain, 9 août 2012, notre ronde se poursuit devant les sièges de deux autres réseaux de téléphonie mobile de la place, à savoir Telmob et Telecel. L’ambiance y est fébrile. Les vendeurs de cartes et les vendeurs de téléphones portables y sont installés nombreux. Quelques "réparateurs" proposent également leurs services aux passants. La plupart des vendeurs de cartes interrogés sont originaires du village de Nobéré. Rasmané Tiemtoré, originaire dudit village, a fréquenté l’école jusqu’au CM2. Il est même titulaire du CEP. Il a 25 ans et est arrivé à Ouagadougou, en 2003. Depuis deux ans, il se consacre à la vente des cartes de recharge. Rasmané Tiemtoré dit aimer son travail, mais il rêve d’un autre travail plus rentable : " Je me plais dans ce métier, et à l’avenir, je voudrais vendre des téléphones portables".

Inoussa Ouédraogo, lui aussi, originaire du village de Nobéré, vend des cartes de recharge devant le siège de Telecel. Il a écourté ses études en classe de CE2. Le peu qu’il gagne lui permet de réaliser un tant soit peu, ses petits projets. Il a pu construire une maisonnette dans une zone non lotie de la capitale avec ses économies de deux ans. En dépit de ses maigres recettes, Inoussa Ouédraogo n’oublie pas les siens restés au village. " Chaque fin de mois, je fais l’effort d’envoyer un peu d’argent à mes parents. Ce n’est pas grand-chose, mais je trouve une fierté à faire un tel geste", se confie -t-il. Amidou Tiendrébéogo, un jeune homme de 21 ans, vient également de Nobéré. Analphabète, il est dans la capitale depuis un an. Au début, il était employé chez un vendeur de pommes de terre.

Pour plus d’autonomie, il s’est converti, il y a quelque temps, à la vente des cartes. Amidou, partage le même rêve que ses frères de Nobéré : devenir un jour, grand vendeur de téléphones portables.

Des recettes, de l’approvisionnement et des difficultés

D’un point de vente à l’autre, les recettes des vendeurs de cartes varient. Si certains se sont montrés réservés à l’évocation de ce qu’ils gagnent, d’autres ont été, par contre, très ouverts. De l’avis de tous, la période actuelle n’est pas propice à leur activité. Les frères Delma, rencontrés au carrefour Charles de Gaulle- Balanguida, avouent faire des recettes de 20 000 à 25 000 FCFA par jour. Avec une telle somme, leur bénéfice oscille entre 1000 et 2000 F CFA. "Nos recettes vacillent, selon les jours. Il y a des jours où on gagne assez d’argent. Parfois, c’est très compliqué", explique Donatien Delma. Les moments de vente promotionnelle de cartes de recharge, communément appelés "Bonus" font grimper les recettes aux dires des vendeurs. " Quand il y a bonus, tout le monde est content. Je peux gagner entre 50 000 et 75 000 F CFA par jour", précise Daouda Delma. Quant à Abdoul Rasmané Passéré, il déclare gagner entre 10 000 et 20 000 F CFA par jour. Pendant la vente promotionnelle, Passéré gagne, à l’instar de Delma, entre 50 000 et 75 000 F CFA par jour. Les vendeurs en face de la pédiatrie Charles de Gaulle prétendent faire des recettes quotidiennes de 10 000 à 15 000F CFA.

Mahamadi Compaoré, lui, parle plutôt de son bénéfice mensuel. "Par mois, nos bénéfices de la vente des cartes atteignent 50 0000 F CFA. Lors des périodes de bonus, je peux rentrer le soir à la maison avec plus de 125 000 F CFA", lance-t-il. A la gare Ouagarinter, les recettes quotidiennes sont relativement plus élevées comparativement aux endroits sus-cités. Cette situation est liée au flux important du trafic dans cette gare. Salif Ouangrawa gagne entre 30 000 et 40 000 F CFA par jour de la vente des cartes. A l’occasion des ventes promotionnelles, il peut engranger plus de 100 000 F CFA en une journée.

Issaka Ilboudo, au rond-point de la Patte d’oie, soutient empocher entre 25 000 et 35 000 F CFA par jour.
Devant les sièges des réseaux de téléphonie mobile, la tendance est de 25 000 à 40 000 F CFA par jour. Dans l’ensemble, les vendeurs de cartes affichent leur préférence lors des périodes de bonus. " Nous gagnons beaucoup de bénéfices quand il y a bonus", lâche Inoussa Ouédraogo.

Interrogés sur les rapports qu’ils entretiennent avec leurs fournisseurs de cartes de recharge, ils affirment qu’entre eux, les choses se passent bien. " Je prends mes cartes chez un grossiste. Je ne travaille pas à crédit, donc, tout se passe bien entre nous", se justifie Passéré.
D’autres vendeurs se ravitaillent directement dans les agences commerciales des différents réseaux de téléphonie mobile. Comme tout métier, la vente des cartes de recharge téléphoniques a sa part de difficultés. Quand ils ne sont pas victimes de vol, les vendeurs sont littéralement bernés par les détenteurs de faux billets. " Comme nous sommes sur la voie, il y a des motocyclistes mal intentionnés qui se plaisent à arracher nos cartes et qui s’enfuient", s’indigne Zakaria Yaoga.

Issaka Ilboudo déclare avoir déjà pris un faux billet de 10 000F CFA et deux, de 5000F CFA, un jour, à Ouagarinter. "On n’a pas souvent le temps de vérifier l’argent, surtout la nuit", remarque Pascal Ouéda. Dans leur majorité, les vendeurs de cartes soutiennent avoir pris au moins un faux billet, même s’ils reconnaissent que le phénomène a diminué. Une autre difficulté dont se plaignent les vendeurs est l’état de certaines cartes de recharge. En effet, il y a des cartes qui sont conçues avec un papier fragile. Certains clients imprudents ou pressés, détruisent le code de recharge en grattant la carte. Cela engendre quelquefois des incompréhensions avec certains clients.

"Quand cela arrive, il y a des clients qui nous remettent la carte abîmée et réclament leur argent", déplore Abdoul Abass Ouédraogo.
En plus, la familiarité avec certains clients occasionne parfois, des abus de confiance. Pendant les périodes de bonus, les vendeurs de cartes cèdent leur produit à crédit. Et certains clients perdent le réflexe de rembourser à temps. " Quand il y a les bonus je donne à crédit mes cartes à des clients. Cela varie entre 20 000 et 25 000 F CFA. Certains reviennent rembourser, un mois après. Cela me handicape beaucoup" dans mon travail, regrette Issaka Ilboudo.

Une autre difficulté et non des moindres, est la perte des cartes de recharge. A force de se livrer fréquemment à une course effrénée pour les proposer aux clients, les cartes tombent facilement, à l’insu des propriétaires. Toute chose qui occasionne un manque à gagner. Mahamadi Compaoré raconte que son frère a perdu récemment, sur le boulevard de la Jeunesse, des cartes de recharge d’une valeur de 22 500 F CFA. Tout en reconnaissant l’importance de leur métier, les vendeurs émettent à l’unanimité, le vœu de voir les bénéfices sur chaque carte de recharge, augmenter.

Karim BADOLO
(Stagiaire)


Qu’est-ce que le bonus ?

Le bonus est une période de vente promotionnelle de cartes de recharges organisée par les réseaux de téléphonie mobile. Ce procédé a l’avantage d’augmenter la vente des cartes de recharge. C’est une période qui prend le plus souvent, environ trois jours. La valeur de la carte à cette période est doublée. Pour une carte de 500 F CFA rechargée, le consommateur a un bonus d’appel de 500 F CFA, en plus du montant initial de la carte.
Quelquefois, le bonus a une valeur de 50% du montant de la carte. Il peut également atteindre 160% pour les cartes de 25 000 F CFA et plus.

K. B.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2012 à 10:56, par bary En réponse à : Vente de cartes de recharge téléphoniques : Un gagne-pain en attendant d’avoir mieux

    bravo à vous. Vous êtes de vrais battants. Que Dieu nous aide.

  • Le 24 septembre 2012 à 08:48 En réponse à : Vente de cartes de recharge téléphoniques : Un gagne-pain en attendant d’avoir mieux

    Moi j’ai l’habitude de payer mes cartes de recharges avec ces jeunes, pour les encourager. Et vous propose d’en faire autant. Car il y a souvent des scènes qui choque au niveau des carrefours (feux-tricolores) : un passant s’arrête et trois jeunes "l’encercle" : 1 lui tend des cartes de recharges, 1 autre lui tend des pochettes jetables (à 100f l’unité) et 1 autre lui tend une boîte vide rouge de tomate.

    Que faire ?

    Payer une carte de 500 ou 200F (même si on n’en a pas besoin tout de suite) pour lequel le jeune aura 50 ou 20F de bénéfice ?

    Payer le paquet de serviettes jetables, où le jeune a 25 F de bénéfice ?

    Ou bien donner une pièce de 50 ou 100F à ce faux-jeune garibou ?

    Bien souvent certaines personnes sans calculer donne la pièce d’argent au paresseux de faux-garibou. Ce qui me choque, car ce sont ces paresseux faux-garibou quand ils mangent, ils s’en vont se coucher sous les arbres et attendent la nuit pour nous cambrioler, ce sont eux nos voleurs. Par contre le jeune qui passe sa journée à vendre des cartes ou des lotus, le soir venu, il ne pense qu’à se reposer chez lui, il ne "saute pas le mur de quelqu’un".

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