Les travaux de renforcement de la Route nationale numéro 5 (RN5), tronçon Ouagadougou-Pô-frontière du Ghana s’inscrit dans le Programme routier 1 (PR 1) concernant le corridor Bamako-Ouagadougou-Accra. La coordination de ce projet est assurée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à travers son Programme d’actions communautaires des infrastructures et du transport (PACITR).

D’une longueur de 165 km, la RN5 qui a été officiellement inaugurée le jeudi 13 septembre 2012 à Kombissiri par le ministre d’Etat, chargé des Réformes politiques et des Relations avec le parlement, Bongnessan Arsène Yé, a coûté au total, 65 milliards 425 millions 584 mille 597 F CFA pour les travaux et le contrôle. Pour le ministre d’Etat, Arsène Yé, représentant le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, cette route est très importante pour l’accroissement économique du Burkina Faso en tant qu’un pays de l’hinterland et pour la fluidité des échanges entre les populations. « Nous devons particulièrement féliciter le ministère en charge des Infrastructures, maître d’ouvrage de cette réalisation, pour la qualité des travaux que nous inaugurons ce matin et également, les bailleurs de fonds pour leurs soutiens au gouvernement du Burkina Faso dans ses projets », a signifié M. Yé.

Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo a souligné que cette réalisation se positionne dans le programme politique du Président du Faso, Blaise Compaoré en matière de développement des supports logistiques des pôles de croissance et de compétitivité. Il s’agit de : « Investir dans le secteur des transports et du désenclavement en tant que principal support de développement et de renforcement des échanges entre pôles régionaux eux-mêmes et avec le reste du monde ». Pour le ministre Ouédraogo, l’objectif est de mettre à la disposition des populations un réseau routier fiable, sécurisé et carrossable en toute saison, d’assurer une parfaite mobilité des personnes et des biens, de concrétiser la volonté d’intégration économique et de coopération sous- régionales.

Fort de cette ambition légitime, a-t-il ajouté, le gouvernement a adopté des stratégies cohérentes et dynamiques dont la plus récente est celle 2011-2025 de développement du secteur des transports, en vue de bâtir un réseau routier capable de soutenir la construction d’une économie émergente.

Le soutien des bailleurs de fonds salué

Le premier responsable en charge des infrastructures a traduit toute particulièrement, la gratitude de son département aux différents partenaires techniques et financiers pour la réalisation de cet ouvrage qui répond, selon lui, aux normes internationales, remplissant toutes les conditions de modernité et de confort. Ce sont principalement, la Banque africaine de développement (BAD) qui a participé au financement à hauteur de 46% et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) dont la contribution s’élève à 18%. « Le reste du financement (36%) a été assuré par le gouvernement du Burkina. Il faut également signaler que les travaux ont été l’œuvre de l’entreprise Oumarou Kanazoé et du groupement d’entreprises DTP Terrassement/SOGEA SATOM. 

Quant au contrôle, il a été assuré par le Groupement de bureaux d’ingénieurs-conseil AIC PROGETTI/ACE », a précisé le ministre. Le représentant des bailleurs de fonds, Richard Antonin Doffonsou, a exprimé sa satisfaction quant à la concrétisation de ce projet. « Cet ouvrage fait notre fierté. Cela permet de renforcer la dynamique des échanges au Burkina. C’est le type d’investissement que nous souhaitons voir répété », a-t-il relevé. Le gouverneur de la région du Centre-Sud, Maïmouna Thiombiano, a également relayé la reconnaissance de sa région qui est desservie par cette voie dont 82% de sa longueur, c’est-à-dire 150 km s’y étale. « Nous nous réjouissons de cette infrastructure qui engendra certes, des retombées pour les populations riveraines. Elle va évidemment accroître les activités rémunératrices de revenus, à travers les échanges commerciales », a-t-elle mentionné. Elle a aussi émis une doléance relative à la réalisation de la RN 29, route reliant Manga à Zabré qui a été prise en compte par le ministre Jean Bertin Ouédraogo.

Par ailleurs, le ministre Ouédraogo a exhorté les usagers au respect des dispositions et des décisions communautaires sur les normes de gabarit et de chargement. « Nous demandons aux principaux utilisateurs que sont les conducteurs, les transporteurs et les chargeurs de faire une exploitation rationnelle de cette route », a-t-il souhaité.

Du reste, il a signalé les réalisations connexes du projet. Ce sont entre autres, des voiries urbaines à Kombissiri et à Pô, des pistes d’accès aux centres de santé de Dagouma, Toéssé, Nobéré, Nobili et Pissy, de 13 forages, des clôtures de 8 établissements scolaires longeant la route, l’aménagement de places publiques dont celle du 2- Juin à Kombissiri et celle de la Nation à Pô. Il a enfin, porté à la connaissance de la population que pour la restauration de l’environnement, 2 810 arbres ont été plantés et que le pont Nazinon sera bientôt reconstruit.

Kowoma Marc DOH (dohmarc26@yahoo.fr)

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