LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

MARCHE DES FOURNITURES SCOLAIRES : Batailles rangées entre détaillants et grossistes

Publié le jeudi 13 septembre 2012 à 23h07min

PARTAGER :                          
MARCHE DES FOURNITURES SCOLAIRES : Batailles rangées entre détaillants  et grossistes

Les libraires et fournisseurs de fournitures bureautiques et scolaires du Kadiogo se sont rencontrés, le mardi 11 septembre 2012, à la Bourse du travail de Ouagadougou lors d’une assemblée générale constitutive. L’objectif était de mettre en place le nouveau bureau de la section libraires de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B) et d’envisager les actions à mener pour la survie du secteur qui, selon le président de la nouvelle structure, Saybou Kouanda, rencontre beaucoup de problèmes.

Les libraires et fournisseurs de fournitures bureautiques et scolaires sont sortis en grand nombre, le mardi 11 septembre 2012, à la Bourse du travail de Ouagadougou, pour mettre en place leur bureau et trouver des solutions aux problèmes inhérents au secteur. Cette assemblée générale était placée sous la houlette de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B), structure mère. Pour le secrétaire général entrant de l’ONACOM-B, section libraires, Boureima Simporé, depuis la création de l’organisation, l’une des grandes préoccupations est la lutte pour le respect de la règlementation en matière de commerce.

Toute chose qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la fraude, la concurrence déloyale exercée par certains commerçants. Pour le président, Saybou Kouanda, il était plus qu’opportun de porter sur les fonds baptismaux la nouvelle structure, car dit-il : « Depuis une dizaine d’années, nous travaillons au mieux pour défendre nos intérêts. Mais au regard du manque d’organisation, nous avons décidé de nous constituer en syndicat pour mieux nous défendre. » L’assemblée générale constitutive a été une tribune pour fustiger les comportements peu orthodoxes des grossistes. Il leur est reproché d’être à la fois grossistes et détaillants.

Ce qui, selon ces derniers, les empêche de vivre en ce sens que les grossistes empiètent sur leurs activités. L’exemple le plus palpable, selon les détaillants, est qu’à l’approche de chaque rentrée scolaire, les parents se ruent dans les grandes surfaces au détriment de leurs boutiques. Or la librairie constitue environ 60% de leur activité. Malgré les maintes interpellations des autorités compétentes, selon les membres de l’association, le problème est resté sans suite. « Les importateurs et les grossistes ont le monopole de tout.

Nous ne visons aucune organisation, ni aucun groupe ethnique, nous combattons un système », a martelé le président de l’association Saybou Kouanda. Les commerçants se disent également être pacifistes et veulent combattre ledit système, non pas par des armes, mais plutôt avec des idées, un système d’organisation mis en place. Les différents intervenants ont soutenu vouloir la paix et être ouverts à toute forme de négociation pour trouver un terrain d’entente. Faut-il le dire, l’assemblée générale constitutive des libraires a coïncidé avec le lancement de l’opération spéciale de contrôle des prix des fournitures scolaires dans les librairies de Ouagadougou. Toute chose que les commerçants intervenant dans le domaine ont trouvé inopportune.

Pour eux, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a exploité leur lettre d’information pour la programmation de la sortie, le 11 septembre 2012. Pour les membres de la section libraire de l’ONACOM-B, le 19 septembre prochain constitue la date butoir pour la résolution de leur problème par les autorités compétentes. Aussi le secrétaire général de ONACOM-B a-t-il lancé un appel à tous les commerçants pour l’unité d’action afin d’obtenir les résultats escomptés

Par Hermann Raogo OUEDRAOGO et Cécile SANOU (Stagiaire)

Le Quotidien

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)