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Fait divers : Portée disparue, elle retrouve les siens plus de 40 ans après

Publié le jeudi 13 septembre 2012 à 00h09min

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Fait divers : Portée disparue, elle retrouve les siens plus de 40 ans après

La vieille Koumbou Nikièma, portée disparue et donnée pour morte il y a de cela plus de 40 ans, a retrouvé les siens le mardi 11 septembre 2012 au quartier Kamsaonghin de Ouagadougou.

Incroyable mais vraie, c’est une histoire rocambolesque que vit la famille Tiendrébéogo au quartier Kamsaonghin de Ouagadougou. En effet elle a retrouvé l’une de ses membres, portée disparue et considérée comme morte, il y a de cela une quarantaine d’années. En outre Mme Koumbou Nikièma (c’est d’elle qu’il s’agit), ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales est aujourd’hui une centenaire qui retrouve sa famille.

Selon son fils, Adama Tiendrébéogo alias Kounki Bila, âgé de 79 ans, tout serait parti d’un jour de forte pluie. "Dans la matinée, ma mère s’était rendue dans son champ. Et des heures après, il y a eu une forte pluie. Nous avons attendu son retour jusqu’au soir mais en vain. Nous sommes allés à sa recherche mais aucune trace d’elle nulle part. Nous avons alors pensé qu’elle avait été emportée par les eaux de pluie. Après, nous avons émis un avis de disparition. Bien plus tard, nous avons organisé un doua (funérailles musulmanes)", a expliqué M. Tiendrébéogo.

A la question de savoir comment la vieille Koumbou Nikièma a pu être retrouvée, Idrissa Nikièma, l’un de ses fils adoptifs a répondu que le miracle se serait produit suite à un voyage effectué par une connaissance de la famille au Ghana. "Cette personne est allée à Wâ (un village ghanéen). Elle a rencontré notre mère et dans leur causerie, celle-ci (la vieille Nikièma ) lui a révélé qu’elle venait de Kamsaonghin. Elle lui a également fait savoir qu’elle connaissait le quartier Silmissin avec des indications précises", a-t-il ajouté.

C’est ainsi que l’amie de la famille, une fois de retour à Ouagadougou leur a fait cas de cette rencontre. "Par la suite, nous nous sommes rendu au Ghana pour avoir plus d’amples informations. Après des échanges avec les habitants du village, ceux-ci ont accepté qu’elle retourne au Burkina Faso à deux conditions. La première, c’est que nous devons être accompagné de deux émissaires qui allaient vérifier l’exactitude de nos propos et la seconde, c’est que deux membres de notre délégation devraient restés sur place au Ghana.

Nous avons accepté ce marché", a clarifié M. Nikièma. A l’entendre, tout s’est bien déroulé puisque les envoyés ghanéens sont convaincus aujourd’hui du lien de parenté entre la vieille Nikièma et la famille Tiendrébéogo. Un des émissaires du "Pays de Kwame N’Krumah", Nouredine Koumbadiana, pour sa part, a relevé que Mme Koumbou Nikièma, à son arrivée dans son village a vite été adoptée par les habitants qui lui ont même donné le surnom de "Mopoaka". "Chez nous au Ghana, tout le monde la connaissait et nous avons beaucoup d’estime pour elle même si certains la considéraient comme quelqu’un d’anormal mentalement.

Lorsqu’une délégation est venue du Burkina Faso pour la ramener, nous avons posé certaines conditions car de nos jours les gens ne sont pas sérieux", a ajouté l’envoyé ghanéen. Mme Alizèta Coulibaly, l’aînée des petits-enfants a déclaré avec une voix teintée d’émotion, qu’elle avait 9 ans lorsque sa grand-mère disparaissait. "Sa présence, aujourd’hui, à nos côtés va battre en brèche certaines rumeurs qui disaient que feu mon père l’avait sacrifiée pour que ses affaires prospèrent" ,a-t-elle ajouté.

Nestor BAKI

Sidwaya

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