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Reconstruction de la mosquée de l’AEEMB : Un complexe culturel islamique moderne en perspective

Publié le mardi 11 septembre 2012 à 02h48min

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Reconstruction de la mosquée de l’AEEMB : Un complexe culturel islamique moderne en perspective

Ce dimanche 09 septembre 2012, le siège de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Bukina (AEEMB) a connu une affluence particulière. Et pour cause : le lancement des travaux de reconstruction de sa nouvelle mosquée qui sera érigée en un centre culturel islamique moderne comprenant salles de prière, bibliothèque, bureaux et dortoirs. Autorités religieuses, politiques et administratives n’ont pas marchandé leur présence à cette occasion historique. La réalisation de l’ensemble des travaux nécessitera la bagatelle somme de plus 710 millions de francs CFA. Et, les souscriptions se poursuivent pour boucler le budget.

Un bâtiment R+3 extensible en R+5 comprenant trois salles de prière pouvant contenir 1500 fidèles, un air externe pouvant aussi contenir environ 400 autres fidèles, une salle de réunion et de formation, une bibliothèque islamique, des bureaux pour les responsables de l’AEEMB, des dortoirs. Le tout sur une superficie de 900m2. Voilà ce à quoi devrait ressembler le futur centre culturel islamique de l’AEEMB, sise avenue Charles De Gaulle. La pose de la première pierre matérialisant le lancement des travaux a eu lieu ce dimanche 09 septembre. La cérémonie était présidée par le directeur de cabinet de la présidence du Faso, Dr Assimi Kouanda sous l’autorité spirituelle du Dr Cheikh Aboubacar Doukouré de la fédération des associations islamiques du Burkina. L’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana, était également présent. Y compris d’autres responsables religieux mais aussi des autorités politiques et coutumières dont le Wemtenga Naaba. Le Mogho Naaba Baongo quant à lui s’est fait représenté. Plusieurs ministres du gouvernement Tiao ont fait le déplacement.

Lecture coranique, allocutions, souscriptions, pose de la première pierre, bénédiction ont constitué les actes majeures du cérémonial. Le coût de l’’édification de ce complexe islamique est estimé à 710 393 200f. Au moment du lancement des travaux, seulement 74 millions avaient déjà été mobilisé. C’est pourquoi, la réalisation des travaux se fera par étape. La phase actuelle concerne le rez-de-chaussée dont le budget de réalisation est estimé à 128 millions de francs. C’est dire que le montant à mobiliser est encore énorme. De ce fait, les souscriptions se poursuivent tous les jours au siège de l’AEEMB.

Le parrain qui n’est autre que le président directeur général de Kanis International, El Hadj Inoussa Kanazoé, contribue à hauteur de 50 millions de francs CFA. Cheikh Aboubacar Doukouré offre 20 tonnes de ciment ainsi qu’une contribution en espèces. Les anciens de l’AEEMB se sont engagés à donner, qui 2500f, qui 5000f de leur salaire mensuel pendant deux ans. Ce qui permettra de mobiliser plus de 60 millions de francs CFA. Des souscriptions spontanées ont été faites lors de la cérémonie de lancement des travaux et des engagements pris.

Le président de l’AEEMB, Ibrahima Ouédraogo n’avait de mot que « merci » pour les différents bienfaiteurs. Lui qui a eu le privilège de voir le début de réalisation de ce projet dont l’idée remonte aux années 1990 et qui a été porté par plusieurs générations de dirigeants de cette association islamique. « Le centre culturel islamique est à présent en passe de devenir une réalité », s’est réjoui Ibrahima Ouédraogo. C’est l’agence SATA-Afrique qui s’occupe des aspects techniques du projet.

« Les mosquées de nos jours doivent présenter un visage nouveau et des aspirations nouvelles qui intègrent harmonieusement la pratique du culte à la formation des fidèles et cette mosquée-ci se met dans ce sillage », a rappelé Dr Assimi Kouanda en procédant au lancement officiel des travaux. Puis, a-t-il ajouté : « aujourd’hui est un grand jour, pas seulement pour les militants et sympathisants de l’AEEMB mais, pour l’ensemble des musulmans du Burkina car il est la consécration de plusieurs années d’espoir, d’aspirations et de prières (...). L’historien observateur et critique que suis ne pouvait être indifférent à une opportunité d’entrer dans son sujet d’études et même d’y prendre une part active ».

Ce centre culturel se veut donc un complexe qui comprenne outre la mosquée, le siège de l’association et bien d’autres commodités. « La jeunesse musulmane du Burkina a pensé une mosquée à la dimension de celle du prophète qui forme l’individu musulman dans ses dimensions spirituelle, intellectuelle et physique », s’est réjoui Dr Kouanda.

Ce sont plusieurs millions qui ont été collectés au cours de la cérémonie. Mais, le montant mobilisé est loin de couvrir les besoins. Donc, les souscriptions se poursuivent tous les jours au siège de l’AEEMB.

« Les hommes ne demeurent pas éternellement dans ce monde ici bas, mais les œuvres restent », a rappelé Cheikh Aboubacar Doukouré avant d’exhorter toutes les bonnes volontés à apporter leur contribution aussi bien en espèces, en nature qu’en prière et bénédiction. Car, « cette mosquée appartient à tout musulman de notre pays ». Mais, déjà, « il faut être reconnaissant à l’endroit de ses bienfaiteurs », a-t-il ajouté en guise de remerciement pour ceux qui ont contribué par « leur savoir, leur avoir ou leur pouvoir » au début de concrétisation de ce projet.

Après la pose de la première pierre, l’honneur est revenu à l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou pour la bénédiction finale. Une intervention emprunte d’humour mais aussi et surtout de paroles très sages avant la bénédiction proprement dite.

Le président de l’AEEMB a exhorté l’ensemble les bonnes volontés qui peuvent apporter une quelconque contribution de ne point hésiter afin d’offrir à notre pays un complexe culturel confortable répondant aux normes des mosquées modernes.
Mais, l’exiguïté de l’espace demeure une réalité. Et déjà, on pense à trouver des annexes plus spacieuses.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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