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Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

Publié le dimanche 9 septembre 2012 à 23h44min

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Etre député au Faso :  « Plus question d’en faire une profession au CDP »

A l’issue de ce que l’on a appelé, peut-être abusivement, les ‘’Primaires’’ au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le secrétariat exécutif national du parti a enregistré au total 624 dossiers de candidature à la députation pour seulement 127 places de disponibles à la future Assemblée nationale. Dans l’optique de gérer, dans un esprit de cohésion et dans l’intérêt du parti, la situation qui a alimenté ces derniers temps la chronique, surtout avec les manifestations de désapprobation, le secrétariat exécutif national du CDP a rencontré ce vendredi 7 septembre 2012 à Ouagadougou, les candidats à la candidature ; une rencontre qui a été suivie d’une conférence de presse pour mieux expliquer les choses à l’opinion.

Les échanges du secrétariat exécutif national avec les prétendants à la candidature ont consisté essentiellement à un recadrage, à une mise au point pour que les uns et les autres soient sur la même longueur d’onde sur la question de désignation des candidats aux législatives. Pendant 26 mn, il a parlé du CDP, de ses idéaux, de ses règles de fonctionnement qui s’imposent à tous, ses ambitions qui nécessitent que chacun se départisse de ses objectifs personnels pour privilégier l’intérieur supérieur du parti, c’est-à-dire faire en sorte que la formation gagne et continue d’œuvrer aux côtés du président Blaise Compaoré pour la construction d’un Burkina Faso émergent. Koanda s’est également appesanti sur la signification d’être candidat du CDP aux législatives, du sacerdoce que cela constitue pour les candidats à la candidature. Et de les inviter à demeurer « Calmes, sereins, engagés et politiquement actifs ». Quelle que soit l’issue du processus de désignation des candidats. Car, dit-il, en dehors de l’Assemblée nationale et des mairies, il existe d’autres domaines d’expression des compétences et« le CDP doit être partout ». Assimi Koanda a rappelé aux prétendants à la candidature les directives du dernier congrès ordinaire du parti relatives à la prise en compte des femmes et des jeunes dans la vie et les instances du CDP.
Pour ce faire, il a laissé entendre ceci : S’il n’est pas question dans la présente course à la députation de mettre sur la touche la mémoire du parti, tous ceux qui ont eu à exercer un mandat de député, « pour autant, l’on ne doit pas transformer la fonction à une profession ». Faire de la fonction du député une profession, c’est à son sens, prendre des risques qui vont, si l’on n’y prend garde, dénier à la longue la possibilité aux citoyens de changer de représentants à l’Hémicycle. De l’avis des membres du secrétariat exécutif national du parti majoritaire, le terme « Primaires » ne sied vraiment pas pour désigner ce qui s’est passé au sein du parti. Ils parlent plutôt d’opération qui a juste consisté à recueillir des informations sur les prétendants à la candidature au niveau des structures provinciales. Il s’est agi notamment de savoir si les potentiels candidats sont engagés sur le terrain, s’ils sont connus par la base, s’ils sont d’une bonne moralité et si leurs candidatures peuvent assurer une victoire au parti lors du scrutin. L’opération n’a pas, selon le SE Koanda, impliqué tous les militants à la base et les informations recueillies, aussi précieuses soient-elles, ne sauraient constituer le seul élément d’appréciation pour établir la liste définitive des candidats au sein du parti. Que ceux qui y ont cru se détrompent. Car, les informations recueillies seront complétées par d’autres et c’est la combinaison des différents éléments d’information recueillies qui permettra au finish de constituer la liste définitive des candidats du CDP aux législatives du 2 décembre prochain. Il y aura d’abord un comité d’étude qui examinera les dossiers de candidature et fera des propositions. Et c’est le secrétariat exécutif national qui en dernier ressort validera la liste des candidats qui iront défendre les couleurs du parti au scrutin. Ce processus de désignation des candidats, à en croire Naboho Kanidoua, n’est pas du tout nouveau au CDP. Car, dit-il, le parti l’a toujours expérimenté à chaque élection législative, avec quelque fois des variantes dans la méthode. Mais, cette fois-ci, reconnaît-il, la presse a beaucoup travaillé, s’est montré beaucoup plus agressive que d’habitude en fouinant le nez dans une affaire interne au parti. Et toutes les manifestations de protestation relevées ça et là sont dues certainement, selon Alain Yoda, à des incompréhensions qu’une large communication en direction des militants devrait permettre de dissiper. En tous les cas, pense Assimi Koanda, choisir, c’est aussi ne pas choisir. Et les frustrations, les ressentiments sont inévitables en pareilles circonstances. « C’est normal, c’est humain ». Mais, à quand la liste définitive des candidats du parti pour les législatives à venir ? « Cela témoigne de votre intérêt pour le processus de désignation de nos candidats. Nous vous en remercions et nous ferons en sorte que vous soyez informés dès que la liste sera disponible », a-t-il conclu.

Apparemment, cette initiative du secrétariat exécutif national du CDP de rencontrer les prétendants à la candidature a été appréciée à sa juste valeur. En tout cas, pour leur part, Nathalie Somé, candidate du Poni, Céline Yoda/Konkobo, candidate du Boulgou et Alpha Yago, candidat du Houet, s’en sont félicités. Ils ont trouvé l’intervention du SE Koanda vraiment à propos. Et les multiples applaudissements dans le Palais de la Jeunesse et de la Culture Jean Pierre Guingané où a eu lieu la rencontre, ne semblent pas signifier autre chose.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

L’appréciation de quelques prétendants à la candidature

Nathalie Somé, candidate du Poni : ‘’Le message était clair’’

C’a été une belle rencontre. Le message était très clair à l’endroit des candidats à la candidature que nous sommes. Un message de cohésion, un message d’engagement pour que les élections législatives et municipales couplées respectent la tradition c’est-à-dire la victoire du CDP. Que l’Assemblée soit représentée honorablement, c’est ce que nous recherchons. Le secrétaire exécutif est allé droit but dans son intervention. Comme je l’ai dit, le message a été très clair. Il n’y a pas de forfaiture. Il a utilisé les termes qu’il fallait. Quand vous avez des mots comme engagement cohésion, combativité, tout cela appelle à l’unité d’action. Nous ne sommes qu’à quelques mois des élections et on ne peut qu’appeler les candidats que nous sommes à plus de cohésion. Tout le monde, naturellement, ne peut pas être retenu. Nous avons 624 candidats et sur ce nombre il faut retenir forcement 254 (127 titulaires et 127 suppléants). Personnellement ptimiste ? Non, ce n’est pas une histoire d’être optimiste ou pas. C’est une histoire de savoir ce que le parti veut. Ce message, nous l’avons compris. Le CDP est un parti qui veut amener le pays très loin. Est-ce que vous comprenez ? Il y a des défis au Burkina Faso et le CDP veut relever ces défis avec le peuple burkinabè qui fonde beaucoup d’espoir sur son président, le Président du Faso, Blaise Compaoré, et sur son programme. On nous a appelés à la cohésion autour de ce programme. Il n’est pas question d’individu. Le message était très clair : ce n’est pas un problème d’individu. Que je sois retenu ou non, ce n’est pas ça qui est important. Mais, que je ne perde pas de vue l’intérêt du parti.

Alpha Yago, candidat du Houet : ‘’Une rencontre nécessaire’’

C’était une rencontre nécessaire pour quand même permettre de faire une mise au point du secrétariat exécutif national à travers son secrétaire exécutif, le camarade Assimi Koanda à l’ensemble des candidats à la candidature du CDP. Au regard du nombre élevé des prétendants et des enjeux qu’il y a. Il y avait quand même, pas mal de digressions par rapport aux règles qui ont été édictées par le parti lui-même dans la conduite d’évaluation des candidatures. L’intervention du S.E a été de très haute volée. Un discours très complet, un discours très courtois, mais ferme. Un discours empreint du sens élevé de la responsabilité politique et de maturité. L’optimisme dépendra de la base qui s’est prononcée. Il appartiendra ensuite au comité d’étude des dossiers de candidature de décider. Enfin, il reviendra aux premiers responsables du parti de statuer en dernier ressort. Et c’est à partir de là que l’on sera véritablement situé sur nos chances.

Céline Yoda/Konkobo, candidate du Boulgou :‘’C’était vraiment bien’’


C’était une rencontre qui vient bien à propos après tout ce que la presse a distillée les deux semaines passées. Il fallait cette rencontre pour mettre tout le monde sur le même niveau d’information, en tout cas, en ce concerne notre parti. C’était vraiment bien. Comme d’habitude, la prestation du secrétaire exécutif était très bien. On a eu des informations dans un ton posé, calme, rassurant. Voilà. On repart rassurée. Il y a beaucoup de prétendants, mais comme tous les candidats je suis confiante en venant. Mais, nous avons l’avantage nous autres les femmes de la loi sur les quotas.

Propos recueillis GBB

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2012 à 16:39, par Abdoul de New-York En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Et si le CDP pouvait etendre sa conception en comprenant que etre President du Faso ne doit pas etre une fonction et qu’il faut savoir quitter a temps les choses avant que les choses ne vous quitte . Le concept nouveau du CDP ne doit pas s’etendre exclusivement aux deputes mais aussi et surtout a la magistrature supreme. En clair le CDP devrait conseiller au President du Faso au pouvoir depuis 25 ans de partir enfin.

  • Le 8 septembre 2012 à 17:46, par Le frimeur En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Ça veut tout simplement dire qu’en dernier ressort la désignation des candidats reste à la discrétion de blaise, l’avis de la base n’emporte pas décision et à la poubelle donc ces listes sans intérêt.

  • Le 8 septembre 2012 à 17:58, par le bobolais En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    la baggare en perspective.

  • Le 8 septembre 2012 à 18:34, par Six cent En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Est ce que vous avez le choix ?vous ne pouvez pas ne pas applaudir le discours de kouanda.vos mains sont dans sa bouche.votre avenir politique dépend du sécrétariat exécutif national.et voilà la démocratie made in cdp.c’est pas la base qui a le dernier mot mais plutôt le sommet.ainsi va le burkina !quand je pense que c’est des intellectuels qu’on oblige a la soumission tout simplement par ce qu’ils veulent s’asseoir à la table du seigneur pour dépécer et frire les burkinabè.vous ne l’emporterez pas au paradis.vous payerez cher cette compromission.

  • Le 8 septembre 2012 à 21:18 En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    CDP .a vos marques.

  • Le 8 septembre 2012 à 22:14, par pas séké yé En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Bonjour cher Monsieur. je ne croi pas une seconde à cette déclaration : "plus question de faire de la députation une fonction" au CDP. Nous verons votre liste ; il y’a des carriériste député dans votre sein : suivez mon regard.

  • Le 8 septembre 2012 à 23:06, par ben En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Naboho Kanidoua, melegue, yoda etc.. il faut les balayer tous. on est fatigue de ces gens. ils ne sont pas les seuls, ils n’ont qu’a prendre l’exemple sur salif , rock, simon qui ont su se mettre a l’écart ; toujours accroché , ça veut dire quoi. aller vous reposer maintenant c’est quoi. plus de 10ans a l’assemble et plus de 10ans. ministre. . aller chercher du boulot ailleurs ,

  • Le 9 septembre 2012 à 00:58 En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    malheureusement au faso nous avons une opposition qui est la plus bête du monde sinon ce cdp me rappelle curieusement le pds de maitre wade au sénégal,un méga parti sur le papier mais en réalité une coquille vide puisque dès que son chef fut battu proprement,tous les rats sont partis. donc tous ceux qui se bousculent à la porte du cdp sont en fait des mange mils qui cherchent à manger. ils n’ont aucune conviction

  • Le 9 septembre 2012 à 07:35, par sid En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    c pas ne fonction et vs voulez une retraite,aretez de distraire les gens,des carriéristes en politique qui parlent coe ca,vs vs blaguez vs même....

  • Le 9 septembre 2012 à 08:10, par Lepigeonrêveur En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    "tous ceux qui ont eu à exercer un mandat de député, « pour autant, l’on ne doit pas transformer la fonction à une profession ». Faire de la fonction du député une profession, c’est à son sens, prendre des risques qui vont, si l’on n’y prend garde, dénier à la longue la possibilité aux citoyens de changer de représentants à l’Hémicycle" Voilà qui est honnêtement penser Monsieur Assimi KOANDA. Nous attendons de toi en tant que 1er responsable du méga-super-hyper parti qu’est l’ONG CDP de dicter la même léçon au locataire de Kossyam !!! Le peuple retiendra de vous un homme intègre et digne d’être Burkinabé. Car c’est pas labs que l’on doit commencer à penser l’émergence du Burkina Faso. sinon il faudrait parler de la constance du Burkina Faso si l’on doit continuer avec le même sachem. Suivez mon régard... Webmaster j’ai espoir que tu va me publier car je ne sais pas si tu es candidat à la candidature CDP toi aussi !

  • Le 9 septembre 2012 à 11:46, par Alexio En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    A quand une femme a la magistrature supreme ? C est marrant que notre societe se croit representee que par les hommes.Ce machosisme politique qui nouir a la stabilite du pays apres Blaise Kompaore par les luttes intestines du CDP qui va aboutir surement a un coup d etat.Qu on le veuille ou pas,Car c est un militaire qui est au pouvoir depuis trios decennies.

  • Le 9 septembre 2012 à 16:04, par le frustré En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Honte à ces jeunes et à ces femmes qui y croient aveuglement. Un lion reste toujours un lion et ne saurait devenir un rat. Parmi ces mendiants ,qui a fait 25 ans à l’hémicycle ? Il faut que chaque burkinabé comprenne enfin !!!!!!!!!!!!!!

  • Le 10 septembre 2012 à 10:02 En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    Merci Mr le Secrétaire Exécutif pour cette mise au point.Cependant, cette mesure devrait s’appliquée au niveau des conseillers municipaux également. La commune de Yako est prise en otage par deux conseillers dépuis 1997. il s’agit de : SANFO Hamado et DIANDA Mahamadi respectivement 1er adjoint au maire et Président de commission dépuis 1997. il tentent leur quatrième mandat encore cette année. Trop c’est trop !

  • Le 10 septembre 2012 à 11:10, par ablo En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    "Faire de la fonction du député une profession, c’est à son sens, prendre des risques qui vont, si l’on n’y prend garde, dénier à la longue la possibilité aux citoyens de changer de représentants à l’Hémicycle." Voilà ce qui doit faire compredre aux députés qu’il doivent pas prétendre à une retraite car leur fonction n’est pas une profession.

  • Le 10 septembre 2012 à 11:13 En réponse à : Etre député au Faso : « Plus question d’en faire une profession au CDP »

    " Mais, nous avons l’avantage nous autres les femmes de la loi sur les quotas". La mère Céline a encore raté une occasion de se taire !

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