La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
Ca y est. La communauté internationale par le biais de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) peut maintenant envoyer des forces au Mali en vue, surtout de la reconquête du Nord du pays aux mains de groupes islamistes.
C’est tout l’intérêt du courrier adressé ce mardi 4 septembre 2012 au président en exercice de la CEDEAO Alassane Dramane Ouattara par le président intérimaire malien, Dioncounda Traoré, qui souhaite également un appui pour la sécurisation de la transition à Bamako à travers notamment le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité du pays en matière de lutte anti-terrorisme. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette décision du président Traoré ne vient pas très tôt. Elle intervient cinq mois après l’occupation du nord par les mouvements islamistes. En tout cas, pour tous ceux qui n’ont cessé de réclamer à cor et à cri, depuis la partition de fait du pays, une intervention militaire extérieure, ce n’est certainement pas le moment le plus indiqué. Surtout que la CEDEAO se disait, se dit prédisposée à intervenir et n’attendait qu’une couverture du Conseil de sécurité des Nations Unies. Sans doute, une réaction plus prompte face à la situation aurait quand même permis, à défaut de déjà reconquérir tout le nord, de limiter un tant soit peu l’excroissance islamiste, ne serait-ce qu’empêcher la récente conquête de la ville stratégique de Douentza (au centre) par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
Pour autant, la demande de Dioncounda Traoré est loin d’être dénudée de tout sens ou de toute opportunité. Formulée au lendemain de la prise de Douentza, considérée comme ce qui aurait fait déborder le vase, la requête du président intérimaire vient en quelque sorte à point nommé. « Trop, c’est trop » ou « pourquoi pas ? » pourraient se dire, respectivement, les faucons et les colombes de Bamako. En outre, la majorité des militaires maliens seraient prêts pour une reconquête du nord du pays. Par ailleurs, l’Algérie dont on dit souvent opposée à toute idée d’intervention armée dans la région a peut-être aujourd’hui des raisons suffisantes de laisser faire. En effet, à Alger, le courant ne passe plus entre le pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika et les islamistes du Mouvement pour la société et la paix (MSP) qui ne devrait pas, en principe, compter de représentants dans le très attendu gouvernement du nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal. Si l’on ajoute à cela l’annonce, le dimanche dernier, de l’exécution d’un otage algérien par le MUJAO, on peut dire qu’Alger a objectivement de bonnes raisons de fermer les yeux sur une intervention au nord du Mali, à défaut de la cautionner. Donc, l’un dans l’autre, la décision de Dioncounda, de solliciter maintenant l’aide militaire de la CEDEAO n’est pas du tout absurde. Elle vient un peu tard certes, mais elle est pleine d’opportunité. A Bamako comme à ailleurs, la mesure devrait rassembler plus que s’elle était prise hier. Cela dit, ce n’est qu’un début, un premier pas vers la reconquête du nord Mali. Car, entre la réception de la demande de Bamako et le début sur le terrain de l’intervention militaire il peut se passer beaucoup de choses et de temps. La CEDEAO, même s’il fait état de quelques milliers de soldats mobilisés, ne devrait pas prendre le risque de déclencher les hostilités sans s’assurer au préalable du soutien de la communauté internationale qui elle-même conditionnait son appui à la CEDEAO au feu vert des autorités maliennes. Ce signal étant donné par Bamako, les regards sont maintenant tournés vers les Nations Unies. L’autre inconnu de l’équation malienne, c’est la réaction des groupes islamistes du nord et de leurs alliés. Vont-ils se contenter de défendre leurs positions ou vont-ils chercher à accroître leurs conquêtes territoriales avant le début des affrontements ? L’on imagine que Bamako avant de se décider enfin à solliciter la CEDEAO a pris ses précautions. Bref, quel qu’il en soit, l’on s’achemine, sans doute, vers une phase décisive de la crise malienne. Comme disent les Anglais, Wait and see.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 5 septembre 2012 à 14:50 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
C’est triste, obligé un pays frère à accepter notre aide en bloquant les livraisons darmes
c’est vraiment dommage.
iIs sont enclavés, nous aussi, chacun à son tour. Ce régime va vraiment coulé le pays pour une éternité.
2. Le 5 septembre 2012 à 15:17, par Zièmsôba En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
Cool pour cette decision même tardive. Mon colonel Ouattara Charles, on a besoin de vous au mali. Au pas ! tous les milo qui sont allés se remplir les pôches au Darfour allez il ya vrais combat. aidez les frères à bouter hors de la terre ces fous barbus. Svp web laisse ça !!!!!!!
Le 5 septembre 2012 à 19:18 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
j’espère que tu fais de l’humour car tous ces darfouriens n’iront jamais au nord du mali car il faut faire la différence entre aller faire du tourisme au darfour et aller faire un vrai combat au nord du mali. je veux dire par là que tu vas voir que la cedeao va se dégonfler. tout ça c’est de la comédie,la sous région n’a aucune armée valade. bien sûr pour aller parader à bamako,il y a pas de problème mais affronter ces fous,je ne crois guère de la part de la cedeao.
wait and see
Le 5 septembre 2012 à 20:02, par . En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
C’est méchant de penser que nos braves garçons sont allé faire du tourisme dans le darfour.
Malgré tout ce qui s’est passé en 2001, je reste convaincu que l’armée Burkinabé reste une armée capable de faire face aux défis qui s’impose à elle. Je n’apprécie pas beaucoup ce regime mais c’est n’est une raison de fermer l’oeil sur ses aptitudes.
Les Burkinabé sages ne sont pas et ne seront pas ingrats envers cette armée qui assure sa securité et la quiétude à l’intérieur et qui porte haut le Drapeau national dans les missions à elles confiées par les organisations internationales.
Vous n’allez quand me^me pas dire que c’est par la corruption que les nations unies ont jetté leur devolue sur notre armée.
3. Le 5 septembre 2012 à 15:19 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
en avant pour conquete du nord.la cedeao doit se passer de laval de l’onu.on a pas le temps à perdre
4. Le 5 septembre 2012 à 15:21 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
Dans le même temps, le même périodique, Mali Demain , affirme que l’armée malienne est sur le qui-vive : « nos militaires sont fins prêts pour la grande offensive », s’exclame-t-il. Les troupes stationnées à Sevaré sont en train de se préparer activement, affirme encore le journal malien. « Nos militaires restent de braves soldats, estime Mali Demain, malgré tout ce qu’on a dit d’eux même si ce sont les politiciens qui les ont désarmés pour sauvegarder leurs intérêts cupides et sordides. »
Le 5 septembre 2012 à 20:03, par . En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
Ou etaient ’ils dépuis ces temps ? Nous ne voulons plus des déclarations mais des actes concrets pour soulager cette population du nord du mali dont la dignité a simplemnt été bafoué.
5. Le 5 septembre 2012 à 15:24 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
j’ai une idee:et si on envoyait les 300 mutins emprisonnés à la MACO à gao pour soutenir l’armée malienne ?ce pas mieux ..
Le 5 septembre 2012 à 16:06, par kelkin En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
envoyé les 300 mutins pourquoi selon toi. Mais pourquoi toi tu ne part pas ? même si tu ne peux pas manier une arme automatique au moins tu peux manier une arme blanche ou des cailloux.Tu crois que quoi ? attention aujourd’hui ce sont eux peut-etre demain c’est toi.
Le 5 septembre 2012 à 17:01, par Jack En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
le médecin après la mort.Vous étiez souverain !Il fallait continuer à refuser les forces extérieures.Comme la soupe est bien partagée,on se permet de dire:oui,vous pouvez venir maintenant.Et dans tout ça le peuple réel Malien n’a pas son mot à dire.Vive la démocratie
6. Le 5 septembre 2012 à 16:52, par Georges En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
ça risque d’être chaud sur le terrain ? Je viens de lire une interview de Aliou Mohamed Touré, Responsable de la Sécurité intérieure du MUJAO, qui affirme que :"La CEDEAO et ses alliés sont trop petits devant nous !" (A lire dans le journal burkinabè Courrier confidentiel N° 16). Très édifiant. Site : www.courrierconfidentiel.net
Le 5 septembre 2012 à 17:53 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
ça sera tres chaud sur le terrain mais une chose est sure le peuple malien va l’emporté sur les terroristes.ils font de la propagande avant la guerre.c’est comme ça que le mnla s’eait venté en son temps mais la cedeao va debarquer ils plieront bagages et retournerons d’ou ils sont venus
Le 5 septembre 2012 à 19:54 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
La geurre, ça ne se remporte pas à coup de déclaration. Je te rappel simplment qu’ils ne sont pas des extra terrestre mais des humains. Si le Niger et la Mauritanie ont pu les faire intergré dans les rangs de la republique, la CEDEAO aussi peut le faire.
C’est idiot de penser qu’on peut mettre de l’ordre dans le nord sans passer par Bamako.
Ceux qui pensent que c’est le perdiem qui motivent cette intervention n’ont qu’à s’inscrire pour aussi bénéficier de ces perdiems.
7. Le 5 septembre 2012 à 16:58, par king En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
Franchement je suis pas pour l’envoi d’une force africaine sous ses condition. cest du suicide collectif. Depuis la CEDAO voulais intervenir mais les autorite malienne ont tjours refuse. il ont dit etre a mesure de faire le boulot qu’il le fasse.Tt les observateur savais que le prblem pouvait etre resolu des le debut de cette crise, il ne fallais pas surtt laisse le temps a ses islamiste de s’organiser,s’arme, et enrolle plus de combattant. Maintemant que le mal est fait on demande de laide.,Non messieur. IL faut que ce sanogo cesse de se foutre des gens. comment voulez vous que la cedao se deploie au nord seulemt alors que le centre de ommandement se trouve a bamako ? il nest pas question que la cedao se deploie rien que au nord.i ce nest pas une ballade , il faut des homme de tenu responsable a bamako pour aide la cedao a dirige les operation.on ne peu pas laisse la direction des operation a un militaire opportuniste qui ne connait rien en strategie. L’arme malienne a des homme homme capable mais de grace epargne nous de ce soldat prof d’anglais qui a fais un petit sejour au usa. TT le ande sais qu’il nest pas de saintete avec la cedao,lui demande de mettre ses au ordre indirect de ce fanfaron serait l’une des pire giffle subit par a cedao. on ne peu pas resoudre le problem malienne tant qe ce messieur sera tj present sur le sol mailien. La cedao doit exige que on le parachte lui et bande quelque part et les vrai soldat malienvont travaille en tt intellif=gence avec elle.
8. Le 5 septembre 2012 à 17:56, par le revolte En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
comme on vient se remplir les poches au darfour,qu’attends tu ? prends ton avion et tu viens te remplir ta gibessiere.espece d’aigri.c’est de l’argent propre acquis a la sueur du front,sans salete comme le disait l’autre
9. Le 5 septembre 2012 à 18:01, par guirmous En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
vraiment c’est triste pour l’Afrique,après la cote d’ivoire,voici le mali.Au lieu de trop parler il faut réagir c’est à dire qu’il faut battre le fer quant il est chaud .Je pense que c’est trop tard pour le mali donc il est temps de réagir,la CEDEAO DOIT INTERVENIR CE SOIR MEME
10. Le 5 septembre 2012 à 21:03 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
La CEDEAO ne pourra pas resoudre cette crise militaire sans apport extérieur. Elle n’a ni la suprématie aérienne, ni des combattats prets à aller au feu dans le désert pour attaquer les fous d’Allah. Seule certitude : l’Afrique, militairement, n’a rien prévu de ce genre. L’Extérieur a toujours dit à l’Afrique qu’elle était trop pauvre pour avoir des armées dignes de ce nom. Elle a accepté et a transformé ses armées en machines à renflouer accessoirement les caisses de l’Etat et surtout les poches de certains gradés. N’est ce pas, les hauts gradés ? Qui acceptera aller dans le désert ?
11. Le 5 septembre 2012 à 22:53, par lefumant En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
La CEDEAO doit même pas aller les aider car certain Malien ont trop la bouche alors que si on dit attention mujao est la tout bamako va se vider.on veu vous aider vous faite malin.c’est gaté maintenant vous appéler a l’aide.vous n’avez rien vu encore.
Le 6 septembre 2012 à 05:52 En réponse à : La CEDEAO sollicitée pour une intervention au Nord Mali : Demande un peu tardive mais pleine d’opportunité
c’est honteux de déclarer sur les antennes nous avons tant d’officiers et 92 Généraux de parade. Pauvres maliens je me demande oû ils trouvent les sous pour payer tous ces comédiens !