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Francophonie : Les industries culturelles, facteur de développement

Publié le mardi 9 novembre 2004 à 06h30min

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L’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) a organisé du 3 au 5 novembre 2004 à Ouagadougou, un colloque sur l’apport des industries culturelles au développement durable des pays du Sud". La réflexion autour de ce thème vise à accroître le niveau de sensibilisation sur l’importance des industries culturelles dans les économies nationales.

"Apport des industries culturelles au développement durable des pays du Sud", tel est le thème du colloque qui a réuni du 3 au 5 novembre 2004 à Ouagadougou, une centaine d’acteurs culturels de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. A quelques jours du xe Sommet de la Francophonie, hauts fonctionnaires de la culture, responsables des finances et promoteurs culturels affûtent leurs armes pour accroître le niveau de sensibilisation sur l’importance des industries culturelles dans les économies nationales. Selon l’UNESCO, "les industries culturelles constituent des secteurs qui conjuguent la création, la production et la commercialisation de biens et de services dont la particularité réside dans les contenus intangibles à caractère culturel, généralement protégés par le droit d’auteur".

Ainsi la rencontre de Ouagadougou qui est une initiative de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) s’est voulu une tribune de réflexion autour des actions pouvant promouvoir et dynamiser les organisations culturelles. Pour M. Bernard Petterson, directeur de la culture et du patrimoine à l’AIF, il s’agira d’œuvrer à un système formel de développement des industries culturelles. Il ajoute qu’un tel engagement commande une lutte ardue contre la piraterie, la réalité du droit d’auteur et la prise de mesures fiscales.

Mme Maria Nieulescu, directrice de la coopération économique à l’Agence, indique qu’il faut aller au-delà de la protection du patrimoine pour faire en sorte que la culture devienne une véritable source de richesse. Pour elle, les pays du Sud n’ont pas encore jeté les jalons d’une réelle industrie culturelle. Les données statistiques dans le domaine continuent de faire défaut. Mme Nieulescu suggère que la culture repose désormais sur le facteur de créativité. Les recommandations issues du colloque seront adressées à différents niveaux de responsabilités. Celles-ci devront conduire à des mesures politiques et financières. La rencontre de Ouagadougou a également évoqué la question de "la promotion de la diversité culturelle".

La coalition menée à l’UNESCO pour l’adoption d’une convention relative à la diversité culturelle permettra de prendre la contre-pied des partisans de la libéralisation des biens et services culturels. "La bataille sera difficile. Il faut beaucoup de ténacité car en matière de relations bilatérales, de droit international, rien n’est acquis à l’avance", prévient Jean Claude Crepeau, directeur du cinéma et des médias à l’AIF.

Polivet Emmaüs Sidibé
PAGBELEGUEM

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