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Cas sur Table… : Institutions publiques burkinabè, entre débrouillardise et médiocrité

Publié le lundi 3 septembre 2012 à 23h24min

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Cas sur Table… : Institutions publiques burkinabè,  entre débrouillardise et médiocrité

Vous dites sites Web ? On s’en fout ! Or, il ressort que le Web est devenu l’un des médias les plus utilisés à travers le monde pour ne pas dire le plus utilisé. Plus qu’un outil d’information des usagers, il est un instrument de valorisation et de promotion. Il rend dynamiques les actions et permet facilement le contact. Voici donc un espace à travers lequel on se « vend » facilement en mettant sur orbite son savoir-faire et un faire-savoir… Grâce à ce système, on arrive à suivre les secteurs d’activités et les institutions à travers le monde. Au Burkina Faso, on n’entend pas les choses de cette oreille. On préfère aller chercher des informations de chez nous sur des sites étrangers. Combien coûtent la conception et l’animation d’un site Web pour une institution qui a de l’ambition ? Versons volontiers notre regard sur les ministères et le domaine du sport.

A la faveur de la 8ème édition de la Semaine nationale de l’Internet, tenue du 08 au 16 juin 2012, que n’a-t-on pas découvert sur cette carence de nos institutions publiques ! Des ministères qui n’ont aucun site sur lequel l’on peut avoir la moindre information sur leurs actions. « Mon cher, ça y est toujours en projet…. On nous l’a promis… mais on attend toujours », fait constater un directeur général d’un ministère avant de s’irriter : « Allez-y comprendre qu’à l’ère des TIC, un ministère comme le nôtre n’a pas son propre site Web. Nous voilà assis encore avec des méthodes… M’bon, que voulez-vous ? ». Puis, il conclut d’un air désespéré : « ça aurait pu nous aider beaucoup dans la communication avec nos usagers et on gagne en efficacité ».

Pas plus tard qu’aux derniers J.O (Jeux Olympiques), qui se sont tenus du 27 Juillet au 12 août dernier, il fallait aller sur des sites maliens, sénégaliens ou ivoiriens pour avoir quelques informations sur les représentants burkinabè.Voici ainsi paralysés les animateurs de ces institutions, surtout les usagers de celles-ci. Dans le domaine du sport par exemple, on se demande comment un sportif peut bien ‘’peser lourd’’ si son club d’origine n’a aucun site sur lequel tout intéressé peut s’informer sur son évolution et ses performances ? Or, ils sont nombreux, ces clubs et fédérations sportives burkinabè à snober cet aspect. Mêmes les instituions qui en possèdent souffrent de leur actualisation.

Et brillent de leur faible capacité en matière d’innovation. Pour se rendre compte de l’ampleur de la situation, tendez l’oreille vers les Burkinabè de l’extérieur, surtout qui y sont pour des études et autres recherches. « …J’ai commis l’erreur de prendre un thème en relation avec une institution du Burkina. Si je savais… J’étais obligée de revenir ici pour avoir des informations », regrette S. Y, doctorante dans une université canadienne. Est-il besoin de rappeler que, de nos jours, les sites Web ne sont pas un luxe ? C’est un levier de développement.

Kader PALENFO

Le Progrès, Bimensuel d’informations générales

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